at the river's edge (sirius)

lower -- (crique)
Cette journée ressemble à toutes les autres, quand on y réfléchit bien. La nature et l'authenticité sont au rendez-vous cette après-midi. Au loin, il voit les arbres alignés les uns à côté des autres, si grand, si beau. La ferme est remplie de végétations endormies par les températures négatives en ce mois de février. Préférant l'été, les couleurs chaudes du soleil, le décor de teintes orangées et rosées, c'est sans doute sa saison préférée. L'atmosphère chaleureuse, le soleil, les sorties du rythme quotidien qui le font profiter des journées qui rallongent lui manquent. Il pianote un texto pour Sirius, une invitation à sortir. Un rapide coup d'œil sur son téléphone portable suffit à lui redonner le sourire, la réponse est positive.  Et le voilà prêt à sortir de son ranch. Au préalable, il passe une commande, s'embarque dans son pick-up pour récupérer les pizzas.  
Au bord de la crique, assis dans le sable, il observe le cours d'eau au débit moyen, se perd dans ses songes les plus profonds. Ses pensées sont destinées à sa mère depuis quelques jours. C'est l'inquiétude qui prend le dessus, qui intériorise malgré lui, craignant qu'elle ne ressurgisse. Voilà des années qu'il a quitté la maison et qu'ils ne se voient plus. Mais où qu'il aille, il a toujours dans la tête une petite voix et c'est un peu d'elle. Une silhouette familière le ramène sur terre et l'amusement étaye un sourire sur le minois efflanqué du brun. « On a de la chance, les pizzas n'ont pas refroidi, enfin j'crois. » Une amitié innocente et sincère, à l'image de celui d'un grand frère pour son petit frère, cherchant à transmettre de l’harmonie, de la douceur et de l’affection qui apporte de l’espoir. « Comment s'est passé ta journée ? »

lower -- (crique)
Normalement Sirius n'aime pas sortir le soir. Le monde est bien trop dangereux. Bien trop cruel. Et il avait toujours cette peur irraisonnée qu'on viendrait lui faire du mal parce qu'il n'était pas protégé. Et il repensait souvent à ce qu'il cauchemardait, enfant, à son retour. Et encore aujourd'hui, ça le travaillait énormément.

Cependant, il avait accepté l'invitation de Lazlo à manger une pizza en bord du fleuve. Parce qu'il ne serait pas tout seul, que ça ne dérangeait pas sa routine rassurante et qu'il avait envie de passer du temps avec lui. Lazlo était l'un des seuls en qui il avait encore confiance et aux yeux du plus jeune, ça n'avait pas de prix.  Alors il finit son dernier entraînement, redoublant ses chances d'aller à la meilleure place lors de son prochain championnat, quitte à se mettre en danger et il partit en direction du fleuve, non sans passer, prendre son café habituel. Etrangement, là aussi, il se sentait en sécurité.

Il finit par arriver et il sourit à la remarque: "Promis je me suis dépêcher pourtant! Ma journée a été, je suis enfin prêt pour ce championnat et je pourrais même faire de la voltige pour gagner des points.."