Le mensonge donne des fleurs mais pas de fruits. ft. William

OUFTIT DE LA SOIREE ··· Dans un coin de sa tête William se disait que la jeune femme avait trouvée un moyen de compenser son addiction pendant sa cure de désintoxication par une carte bancaire qui débite plus vite que son ombre pour s'acheter de beaux vêtements. Il pouvait parfaitement le comprendre, ca lui arrivait parfois.« Du moment que ca te faisait du bien ! Apres tu peux toujours les revendre a une tiers personnes pour offrir une seconde vie ! Ca fera toujours des heureux et des heureuses. » La surconsommation, lui qui avait de l'argent a foison connaissait bien le probleme, bien que ce n'en était pas un en définitif pour lui. William rigole aux derniers propos de la jeune femme au sujet des courants d'air. « Probablement oui, je n'ai jamais rencontré ce genre de problématiques. » Il était plutôt du genre a régler ce genre de problèmes par différentes façons, mais cela, il préférait le garder pour lui même.

Elle refuse étrangement de vouloir l'appeler maître pendant quelques temps et cela le surprend et il hausse les épaules. Elle ne montrait pas beaucoup de gratitude finalement non ? Il rigola et secoua lui aussi la tête. « Je ne suis pas bon chanteur tu sais, tu risque de partir en crise de rire ou être tellement choquée que tu n'en dormira pas de la nuit ! » Il connaissait ses points forts et points faibles. Chanter en était un, bien qu'avec quelques verres dans le nez ou de la poudre blanche, il soit capable de sortir son meilleur du pire au karaoké. « Il faut savoir écouter dans la vie. Rares sont ceux qui comprennent véritablement ce qu'on tente de leur dire. » On entend que ce que l'on veut entendre souvent non ?

Trinquer a la réussite d'une personne était toujours une bonne chose pour William. Que ce soit la sienne ou celle des autres, il était bon de voir que les gens pouvaient évoluer dans le bon sens. « On se trouvera un moment c'est sur. Je veux goûter l'un de tes plats ! » C'était encore meilleur pour lui qui se faisait toujours faire a manger la plupart du temps. Ils dégustent leur dessert et il eu un sourire. « Ca n'arrête jamais. Les gens qui aiment baver sur le corps de autres sont toujours bien présents. » Il fait tourner sa cuillère entre ses doigts. « J'aimerais agrandir un peu, mais la mairie n'est pas trop friande du projet. Pourtant, qu'on se le dise, on attire du monde et ca permet a la ville de prendre un peu plus d'ampleur. Mais bon, on va faire avec et continuer jusqu'au prochain maire. » Pas le choix.

Dessert terminé, addition payée, coupe de champagne terminée également, il regarde la jeune femme. « On va a ton salon ou le dernier verre a eu raison de toi ? »

OUFTIT DE LA SOIREE ··· L’idée de William n’était pas bête concernant tes vêtements en trop, ceux dont tu n’utilises pas depuis un moment. Autant faire des heureux à petits prix, tu hoches le visage en te disant que ce n’était pas une mauvaise idée. « Tu n’as pas tort. » soulignes-tu en pensant au trie qui t’attends sagement, tu secoues le visage. Tu risques de procrastiner à chaque fois que tu y penseras. Un léger rire s’échappe de tes lèvres aux paroles du blond en haussant les épaules.

Tu poses ton visage sur la paume de ta main en le scrutant en plissant les yeux avant d’élargir les lèvres. « Cela me donne plus envie de t’entendre me chanter une berceuse, dis donc. » siffles-tu d’un ton amusée. Tout comme William, le chant était loin d’être ton fort contrairement aux dessins. Néanmoins, il t’arrive de faire des séances de karaoké avec des amies pour s’amuser. Tu n’arrives jamais première malgré l’esprit de compétition, mais cela t’amuse et permet de passer du temps avec ton entourage. Tu hoches le visage, il n'a pas tort sur le sujet. Les gens comprennent seulement ce qu'ils souhaitent comprendre, parfois la communication peut être compliquée avec certains. Néanmoins, tu portes beaucoup d’attention quand on te parle même si parfois, il arrive d’oublier des détails. Tu as une mémoire de poisson rouge, après tout. Heureusement, ton Ipad ne te lâche jamais d’une semelle en générale.

Le repas se finit tranquillement avec un verre de champagne pour trinquer à la fin de ta dette et la santé de ton partenaire. « On s’organisera cela dès qu’on aura du temps en même temps ! » siffles-tu en buvant ton verre à moitié avant de le poser de finir ton dessert, c’était l’un de tes péchés mignons avec le tiramisu à la pistache. « Cela ne change pas de d’habitude, en soi. » soulignes-tu concernant les hommes qui bavent sur les danseuses, mais c’était une très bonne entrée de kopecks pour le patron. « Il ne sait pas ce qu’il gagne, malheureusement… Espérons que le prochain soit plus ouvert. » siffles-tu en finissant ton dessert et ta coupe.

Une fois le repas fini, tu lève le regard vers le blond et ris doucement à ses paroles « Non, j’ai encore tous mes neurones pour te faire des modèles de tatouage ! » lâches-tu en te levant en enfilant ta veste et attrapant son sac pour le jeter sur ton épaule. La route jusqu’à ton salon se fait sans encombre, tu ouvres la porte en allumant les lumières avant de fermer derrière lui. L’endroit était assez cosy dans les tons roses pâles et beiges, tu avais beaucoup travailler pour donner vie à l’endroit. « C’est la première fois que tu viens, n’est-ce pas ? » soulignes-tu en posant tes affaires sur l’une des tables libres avant d’aller prendre ton Ipad.

OUFTIT DE LA SOIREE ··· William acquiesça de la tête, il avait toujours raison non ? C'était son genre ca ! Les fringues qu'il ne mettait plus finissaient souvent sur internet, a revendre par exemple. Bien entendu, il s'en occupait personnellement et ne laissait personne la lourde charge de le faire. « Tu n'arrivera plus a dormir après... tu seras prévenue ! » Ca lui ferait surement faire des cauchemars ou quelque chose dans le genre. Ou bien un fou rire aussi intense qui ne pourrait pas partir avant quelques heures.

Il acquiesse pour le repas chez la blonde. Curieux de connaître un autre de ses talents tout en lui avouant que tout roulait au club et que la seule chose qui empêchait son expansion était le maire en place. « Quelques élus aimeraient que ca changent oui. Étrangement, ce sont des clients. » Ca aide et ces derniers aimeraient des accès plus privés, plus intimes pour ne pas trop se faire voir, mais pour ca, il fallait agrandir. Comme quoi, tout le monde avait un prix et celui des hommes n'étaient pas bien hauts. Repas terminé les deux vont au salon de tatouage de la jeune femme tout en continuant les discussions et il mit pour la première fois les pieds dans son investissement d'il y a quelques années.

 « Effectivement ! Je laisse souvent mes investissements se gérer seuls, je n'ai pas a donner mon avis, mais je trouve les lieux ... chaleureux. A ton image. » Il n'avait rien imaginé a la base, mais il se sentait a son aise en tout cas.

« Te fais tu payer a l'heure ou aux projets des gens ? » Il était curieux de voir comment fonctionnait ce genre de business pour la jeune femme.

OUFTIT DE LA SOIREE ··· Le monde du travail pouvait mettre des bâtons dans les roues comme pour le cas de ton partenaire, le maire était de la vieille époque. Il ne voulait pas forcément s’ouvrir à la nouvelle génération sachant que le cabaret était loin d’être dégradant. William avait tout mis en œuvre pour que le respect soit de prime, tu te pinces les lèvres en penchant le visage sur le côté. « Veux-tu que j'aille voir le maire pour lui ouvrir les yeux ? » lâches-tu d’un ton amusée, tu pouvais te montrer très persuasive quand tu le souhaitais. Tu reprends ton sérieux avant de soupirer légèrement « Je ne remets pas en question le fait qu'ils ont constaté qu'il y avait une grande capacité à exploiter. Par conséquent, cela reste associé à de l’argent et c’est inébranlable. » lâches-tu d’un ton neutre, en donnant un avis extérieur sur la situation. Le business, ce travail chaque jour là où la possibilité le permet, c’est le cas pour le cabaret.. En dix ans, tu as pu voir pas mal de changement aussi bien dans les membres que dans le fonctionnement.

Posant tes affaires à l’entrée en allant récupérer ton Ipad afin de l’allumer pour pouvoir commencer à gribouiller sur une page vierge. Il n’avait pas tort sinon cela lui demanderait beaucoup plus de travail et d’énergie s’il doit donner son avis, à chaque fois. Tu apprécies son honnêteté pour autant et souris, tu avais fait de ce lieu un cocon chaleureux qui te correspondait. Tu te sens comme chez toi, mais dans un autre décor et il t’arrive de passer des nuits à bosser au salon pour des gros projets. « Merci du compliment, c’était ce que je recherche en ayant fait les travaux. » lâches-tu simplement en levant les yeux rapidement vers lui avant d’attraper le stylet sur la table derrière toi. Tu avais mis beaucoup d’énergie dans les travaux du salon, c’était vraiment infernal à faire et fort heureusement, tu avais pu compter sur l’une de tes meilleures amies pour t’aider. Les gros travaux ont été fait par des professionnels, mais tu avais décidé de faire ce que tu pouvais afin d’économiser.

Sa question était intéressante car chacun avait son type de forfait et son style de paiement, mais tu avais fait au plus simple. « Je base mes tarifs par projet, mais cela se sépare en deux.» commences-tu en lui proposant de s’installer ou de faire comme bon lui semble. « D’ailleurs, il y a des boissons dans le frigo si tu as soif, sers-toi. » lâches-tu en milieu de la conversation avant de continuer sur l’explication « Il y a d’abord le rendez-vous pour parler du projet afin de mettre en place le tatouage, de ce que veux le client. C’est un forfait avec échange par mail pour également confirmer que ça plaît. En général, ce forfait est beaucoup moins onéreux que la ou les séances ou je fais le tatouage. » avoues-tu d’un ton calme en souriant « Il serait bête de faire payer les deux alors que la personne finit par abandonner le projet, c’est un peu de l’argent balancé par les fenêtres. » lâches-tu en haussant les épaules avant de commencer à faire quelques croquis des idées du blond. Tu avais horreur du gaspillage, puis cela permet de ne pas avoir de soucis avec les clients. « et je fonctionne par contrat pour me protéger, car la vie n’est pas le monde du bisounours. » finis-tu en levant rapidement les yeux vers lui, c’était quelque chose que tu avais appris sur le tas. Des clients de mauvaise foi étaient l’une de tes hantises, surtout que malgré ta gentillesse débordante, tu pouvais te montrer ferme.