Dialogue de Tyler : # ff6666

Sa tenue : photo  

Sa voiture : Pick-up Ford Ranger Raptor

" ... quand le destin s'en mêle... "

feat. @Matteo Atinoli et @Tyler Cooper 

TW : accident de voiture

Ça fait plusieurs jours que je repense à ce que j’ai fait dans la salle de repos, à mon comportement totalement impoli, imprudent, qui a fait fuir Matteo. Oui, pour moi, il a fui et je le comprends. Jusqu’à maintenant, je n’ai jamais eu quelqu’un qui s’intéressait à moi et je sais que personne n’a envie de faire d’effort pour s’approcher de moi. Je suis le mec le plus bizarre de la ville et j’ai toujours été mis de côté, depuis mon plus jeune âge, c’est comme ça. Mais ça devient difficile, à tels point que j’ai même parlé à mon frère de quitter la ville. C’est peut-être la meilleure solution... Partir d’ici, pour le bien de tous, vu que je suis un point qui dérange, je me dis que si je pars, ça ne changera rien à la vie de monsieur et madame tout le monde, mais je trouverais peut-être une ville qui m’accepte comme je suis. Je n’ai même pas un seul ami ici, et à part mon boulot d’infirmier ou j’ai le plaisir de voir Matteo, je n’ai rien. Et encore, maintenant que Matteo a vu une part de moi qui lui a sûrement évoqué du dégoût, je vais travailler en traînant les pieds. C’est bien la première fois que je n’ai pas envie d’y aller.  

J’ai mon planning et quand arrive le jour où je dois être en relation directe avec lui, je n’ai pas envie d’y aller. Non pas que je n’ai pas envie de le voir, je suis toujours autant attiré par lui, mais je l’évite depuis ce jour-là, ou je l’ai approché. J’ai honte d’avoir eu envie de ça, d’approcher quelqu’un. Ça ne m’était jamais arrivé et si j’ai peur de ses sentiments qui se développent en moi, une part de moi crois que j’ai mal agi, que par ma faute, Matteo va se douter de moi. Ses derniers jours, je l’ai évité autant que j’ai pu. Je baisse les yeux, j’essaie de rester loin de lui, loin de lui afin de ne pas avoir envie de sentir son odeur ou de refaire un geste impoli. Et quand je dois prendre le même couloir ou le même ascenseur que lui, je fuis. Oui, cette fois-ci, c’est moi qui le fuis. Pour son bien, car si j’ai pleuré plusieurs jours, j’ai également rêvé de lui et je suis totalement perdu dans mes sentiments. Un mélange de tristesse, de désir, je ne sais plus ce que je veux. Mais je sais que je ne peux pas l’avoir donc je dois abandonner, je n’ai pas le choix. Il n’est pas fait pour moi et je dois renoncer, même si rien que cette idée me fait encore pleurer.  

Pourquoi je pleure aussi facilement ? Je sais que je suis quelqu’un d’hypersensible, que la moindre chose me touche en puissant dix mille, mais j’en ai marre. J’aimerais avoir une vie heureuse, joueuse et quelqu’un qui me consolera quand je pleure. Car pour le moment, ce n’est pas le cas et ça n’a jamais été le cas.  

Je suis au volant de ma voiture, les larmes coulent le long de mes joues, brouillant ma vision, mais j’essaie de me concentrer. Je suis sur la route pour me rendre à mon travail, mais je laisse la musique de la radio de Kanab raisonné dans l’habitable. Cependant, je crois que le destin m’en veut... Les musiques sont tristes et je pleure encore plus.  

A tels point que je ne vois plus face à moi. Je frotte mes yeux pour voir la route, mais je n’ai pas vu ce camion arrivé face à moi. Je ne comprends pas pourquoi ce camion est sur ma voie de circulation, mais face à mon pick-up, je ne fais pas le poids. La vitesse de ma voiture est assez élevée, mais dans la limite du raisonnable. Cependant, l’impact n’est pas anodin. J’ai une voiture avec des airbags frontaux et latéraux, mais cela n’empêchera pas les dégâts.  

Je suis inconscient, mon véhicule est couché sur le côté et c’est la voix d’un pompier qui me réveille. Je n’écoute rien, je n’ai pas la force de lutter. En une fraction de seconde, j’ai vu ma vie défiler devant mes yeux, j’ai vu mon frère, Pako et Matteo... Matteo faisait partie des personnes qui comptent pour moi et si je croyais que mon heure était venue, j’étais heureux de l’avoir connu...  

Je suis resté inconscient de longues minutes. J’ignore comment on m’a sorti de ma voiture, dans quel état, elle se trouve, tout comme moi. Je me laisse totalement manipuler et pourtant je déteste le contact avec les inconnus, mas je n’ai pas la force de lutter. Je vais être transporter vers les urgences. Les pompiers préviennent l’hôpital par radio, qu’un de leurs collègues est blessé qu’ils sont en chemin. Mais je n’entends rien d’autre, car la morphine injectée me calme. Je suis encore vivant ? Je ne vais pas dire que je l’espère, car ma vie est triste et ennuyeuse... Mais souhaiter mourir, reviendrais à ne plus voir Dylan, Pako et Matteo. Et je n’ai pas envie de les perdre.  

De toute façon, je n’ai plus le contrôle de mon corps. J’ai mal à une jambe, une main et dans le torse. Si j’étais en état de donner un diagnostic, à première vue, je pense avoir des côtes cassées, mais sans radio, sans examens j’ignore si ce n’est que cela. Je ne suis pas le plus grand des bavards, je réponds aux questions posées mais ça s’arrête là. Je ne parle pas plus, je me contente d’hocher la tête, de grimacer quand un pompier s’est approché de moi, car son odeur de cigarette me répugne, mais je ne dis rien. Je n’ai pas la force de parler, de lui faire remarquer qu’il empeste la cigarette...  

Quand on arrive à l’hôpital, on me reconnaît, du moins, j’ai le visage recouvert de sang, des bleus à l’arcade, mais les blessures ne seront visibles qu’après osculation. Je ne parle pas plus, mais une fois seule dans la salle d’osculation, je sens les larmes couler le long de mes joues. Depuis ce matin, je pleure facilement et la situation ne m’aide pas à me sentir bien. Je ne sais pas quel sera mon avenir, les séquelles d’un tel accident, et j’ai terriblement peur... En temps normal, j’ai un tempérament de battant, mais pas là. J’ai mal et je dois être sous le contrecoup de l’accident, car si les larmes coulent sur mes joues, ma voix ne se fait pas entendre. Je peux parler mais je n’ai pas envie. Un infirmier, puis une autre... je vois des collègues défiler, mais aucun ne semble vraiment s’inquiéter de moi. On ne me plaint pas, près tout, je n’ai pas assez d’affinité ici pour qu’on s’inquiéter pour moi. A l’instant, je suis juste un patient qu’on doit soigner. La douleur dans mon torse, ma difficulté à respirer, j’ai mal à un pied, une main, mais j’essaie de me relever, je veux m’assoir sur ce lit, je suis sûr que je n’ai que des égratignures.  

On m’a fait quelques radios, elles sont posées sur la table face à moi. Je suis têtu et intrépide et malgré la perfusion qui est branché à mon bras, aux douleurs que j’ai de part et d’autre, j’essaie de sortir du lit pour aller voir mes radios. Je veux savoir ce que j’ai. Si je pouvais, je serais déjà sortie de là, je ne veux pas être un poids pour personnes, ni pour mes collègues qui vont encore parler sur moi, et surement trouvé à me critiquer...

Je suis là, en chemise d’hôpital, j’essaie de me lever du lit, grimaçant quand je pose mon pied au sol, je lâche même un petit cri face à la douleur et je m’effondre au sol. Le bruit de la perfusion qui s’écroule avec moi, a dû attirer l’attention de mes collègues et j’essaie de me relever. Cependant ma blouse d’hôpital est entrouverte, je me retrouve les fesses à l’air mais ce n’est pas ce qui me choque. Je suis préoccupé à chercher une solution pour me relever sans me faire mal. Car la main et le pied qui me font mal, sont à l’opposé l’un de l’autre et je ne sais pas comment faire...  

Dialogue de Tyler : # ff6666

" ... quand le destin s'en mêle... "

feat.  @Matteo Atinoli  et @Tyler Cooper 

TW : accident de voiture - vocabulaire médicale - blessure physique - nudité.

Je sais que je ne suis pas le meilleur des patients, déjà parce que je déteste qu’on me touche et si je sens qu’on est froid avec moi, je me braque encore plus. Et dans ce contexte, je ne fais pas exception. Les blessures, la douleur me force à stresser un peu plus que la normale et il semblerait que j’aie trop remué, car je me retrouve sous un calmant en plus de la morphine. Je suis là, tel un pantin, grognant quand la douleur se fait sentir un peu plus, mais je me laisse faire le plus docilement possible. Même si dire que je suis docile, ça sonne faux. Radio, auscultation, je ferme la plupart du temps les yeux. Cela me permet de ne pas trop stresser et j’essaie de penser à autre chose. De toute façon, la morphine me fait planer. A tels point que j’ai l’impression de voir Matteo partout. Chaque fois qu’on me bouge d’un brancard à un lit, à une plateforme pour radio, a de nouveau un brancard... Bref, à chaque fois, j’ai l’impression que c’est Matteo qui est là, parfois, il est même en double exemplaire, et même si c’est illogique, je ne cherche pas à comprendre. Et ce qui est magnifique là-dedans, c’est que j’aime ça. Même si en réalité, il s’agit de collègue différent, je délire et pour moi, il n'y a que Matteo qui s’occupe de moi. Du coup, chaque main, chaque présence dans la pièce ne me gêne pas. Je suis totalement hypnotisé par lui. Je ne sais pas si sur mon visage, on peut voir que je rêve de lui, d’ailleurs, j’ignore comment ça pourrait l’être, mais dans ce monde remplis de Matteo, je suis bien et je veux rester dans ce petit monde. Matteo World ! S’il vient à le savoir, il me rejetterait sûrement et ça rajouterait un dégoût pour moi et ma bizarrerie, mais dans ce moment de bonheur, je me laisse faire. Je crois que si je n’étais pas blessé, si je n’avais pas mal et s’il m’aimait un peu, je le laisserais faire tout ce qu’il veut. Oui, y a déjà quelque temps que j’ai compris que j’ai pour lui bien plus que de l’amitié. Mais si pour moi, l’amitié existe, je sais que ce n’est pas réciproque.

D’ailleurs, il y a quelques jours, j’ai prononcé pour la première fois, l’idée de changer de métier. Mon frère Dylan n’en revenait pas et m’a posé plein de questions auquel seul des larmes ont été la réponse. Dylan ne m’a rarement vu pleurer et je sais que depuis le moment dans la salle de repos, je suis à fleur de peau et si je n’ai pas dit que j’étais triste d’avoir fait fuir le seul homme qui m’intéresse, mon frère a compris qu’il s’agissait de sentiment profond. Moi qui veux changer de métier, c’est une chose impensable pour mon frère, mais il sait que si j’ai cette idée en tête, je suis capable de tout. Je n’ai cependant pas cherché à un autre métier, car même si j’ai des facilités dans plusieurs domaines, je n’ai pas envie de m’éloigner de Matteo. Et en même temps, je ne veux pas lui imposer ma présence. Je suis en totale contradiction et mon cerveau semble sur le point d’exploser. C’est d’ailleurs cette confusion, cette tristesse, ses sentiments interdits qui ont était l’une des causes de mon inattention au volant.

Mais cela me permet d’être dans un monde rempli de Matteo. Le plus dur, c’est là maintenant, car je me retrouve seul. Le Matteo, numéro 14, si j’ai bien compté, a quitté la pièce et depuis, je suis seul. Entre tous les Matteo, j’ignore qui était le vrai, car mon imagination me le fait apparaître partout. Mais je suis sûr qu’il est là, je l’ai senti. Tel un chien, je sais que son odeur était là, c’est d’ailleurs ainsi qu’il a pris possession de mon imagination. Je savais qu’aujourd’hui, je devais travailler avec lui, mais je n’aurais jamais cru que ce serait moi le patient. Je sais que je ne suis pas le seul et jamais je n’ai eu cette place, et c’est sûrement pour cela qu’une fois seul, je ne suis pas très sage. J’ai peur. Je ne le dis pas, mais je suis terrifié. J’ai bien vu que ma jambe et mon bras sont cassés et vu les douleurs que j’ai un peu partout, je doute que je sois en forme dès demain. Cependant, être seul dans cette salle me fait paniquer. Je ne veux pas déranger le personnel et je veux rentrer chez moi. J’aurais dû m’écouter et rester dans mon lit, à pleurer comme c’est le cas depuis plusieurs jours. Pourquoi je ne m’écoute jamais, je suis un bon petit soldat, et je n’aurais pas osé mentir à mon chef et feindre un rhume ou autre pour ne pas venir travailler. Mais vu ce qui s’est passé, j’aurais peut-être dû.

Intrépide, j’essaie de sortir du lit, mais comme on aurait pu le prédire, la blessure, la douleur me fait tomber au sol. J’ai mal, ça, il fallait s’en douter. Et vu les atèles, je ne suis pas en état de partir en douce, cependant, j’ai essayé. Têtu, je n’avais pas pensé que je serais ainsi tombé. La morphine joue sûrement encore, car si je suis au sol, les fesses à l’air, j’entends Matteo 15 arrivé dans la pièce. Je ne suis pas gêné d’être ainsi peu vêtu, car mon attention se porte directement sur son visage. Me revoilà totalement admiratif de lui. Si j’ai vu plein de Matteo, celui-là, il est le vrai. Je l’ai senti de suite, quand il a posé ses mains sur moi. En quelques secondes, il me remet au lit et il râle. Oh oui, il me râle dessus, car je suis intrépide et qu’il s’inquiète ? Non impossible, il ne s’inquiète pas pour moi, du moins, pas pour moi en tant que tels, juste en tant que patient.

- “Je n’ai rien... Je veux rentrer chez moi Matteo...”

Je n’ai rien, c’est vite dit. Je ne suis pas le médecin, mais je sais que si je suis en vie, c’est que tout va bien. Je l’observe faire son boulot et je comprends pourquoi certaines patientes sont sous son charme. Il est tellement beau quand il travaille, je l’avais déjà remarqué, mais là, je le vois d’une autre façon. Moi qui l’évite depuis plusieurs jours, et qui avais peur d’être dans la même pièce que lui, c’est trop tard, il est là, à côté de moi.

- “Je suis désolé... Je ne veux pas t’embêter ... Encore...”

Sans que je ne m'en rende compte, une larme coule sur ma joue. Si j’avais un tout petit sourire en le regardant m’ausculter, il avait disparu et à peine ai-je le courage de m’excuser que je me remets à pleurer.

- “Ça va aller hein ?... Le camion il... Et l’autre chauffeur ça va ?...”

Je réalise soudainement que je n’étais pas seul dans l’accident. Je ne pense pas à moi, mais plus à l’autre chauffeur, car je n’ai pas pu aller l’aider. D’ailleurs, j’ai sûrement perdu connaissance quelques minutes, car je ne me rappelle pas avoir été sortie de ma voiture. Ni dans quel état elle se trouve. D’ailleurs, je ne suis pas responsable de la collision, car le chauffeur du camion s’était endormi et c’est pour cela qu’il s’était déporté sur ma voie. Mais mon attention n’était pas à son maximum et je n’ai pas su réagir comme il fallait.