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C'est le grand jour !!!  

Votre mairesse adorée  @Isabella Cadbury a l'honneur d'inaugurer devant vous les débuts des festivités du traditionnel Western Legends Roundup, notre grand festival annuel dédié aux traditions et légendes de l'Ouest Américain !  :1479910915:

Au programme

Marché nocturne, barbecue géant, concert de country    et line dance, et pour clore la soirée en beauté, un feu d'artifice !  

Il laisse son costard dans le placard. De toute façon, il tient trop chaud en plus d’être une tenue loin d’être appropriée pour ce genre d'événement. Le Western Legend Roundup, même s’il n’a jamais vraiment voulu être dans le monde des cowboys, l’aîné McKinley, c’est clairement un événement qu’il ne rate jamais. C’est le rassemblement où il allait chaque année avec sa fratrie puis Lorelei et enfin, ce soir, sa femme et leur fille qui a décidé qu’elle se sentait d’y aller. Elle qui a toujours voulu y aller sans vraiment s’en sentir. Trop de monde. Trop de bruit. Trop de chaleur. Trop de stimulis incontrôlable, c’est elle, du haut de sa petite dizaine d’années, qui a presque bougé son père pour qu’il se dépêche d’enfiler son jean et sa vieille chemise qu’il peut dégueulasser sans aucun souci. Elle est impatiente, la petite Hazel, et elle le fait bien comprendre en agitant ses mains sous les yeux de ses parents, manière à elle de communiquer sa joie, son impatience et son envie. Si Hazel se sent prête, alors Thorne est plus que ravi de partager ce moment avec toute sa petite famille. Pour une fois, papy et mamie du côté de maman pourront, eux aussi, profiter du festival ou d’une soirée en amoureux. Timide, la petite tient la main de ses pa rents en arrivant au marché nocturne. Elle veut tout voir, tout goûter. Même les glaces de cucurbitacés, parce que le melon, c’est son fruit préféré. Il est goûtu sans avoir trop d’eau à l’intérieur. L’odeur du début des braises pour le barbecue géant embaume les allées et laisse les passants et les participants saliver d’avance.

“Tu veux regarder quoi en premier puce ?” Le regard alternant entre la petite fillette qui découvre tout un univers grâce à ses boule anti-bruits dans les oreilles et la bienveillance de ses parents, et la mère de la petite qui à sans aucun doute l’habitude du marché nocturne. Pour une fois qu’elle n’est pas exposante en tant qu’artiste floral, cela permet à la petite famille de profiter. “J’irais bien voir les confitures …?” Hazel serre un peu la main de son père. Une première pression pour le “oui”. Deux autres pour attirer son attention et lui faire savoir qu’il abuse, à se concentrer sur la nourriture avant d’avoir le rire au bord des lèvres.

@Lorelei McKinley

Comme tous les ans, le festival Western Legends Roundup ouvrait ses portes à Kanab. Au programme, ambiance far-west, cow-boy plein pot, tournois de rodeo, concerts de country, etc. Regan affectionnait ce festival, et l’atmosphère qui s’en dégageait, lui rappelant également son Montana natal par bien des aspects lors des manifestations. Cette année, c’était un peu particulier puisque Benjamin venait d’être blessé, et était encore en convalescence. Il serait présent à l’inauguration certes, mais en tant que civil. Il l’avait par ailleurs invitée à s’y rendre en sa compagnie, et celle de son frère cadet qui était venu de Portland pour s’occuper de son aîné à sa sortie d’hôpital. Regan avait pu déjà le rencontrer, et comme l’avait prédit Ben lorsqu’il était encore à l’hôpital, elle s’était de suite bien entendu avec.

Etant donné l’effervescence que suscitait le festival en ville, les effectifs du poste de police étaient mobilisés dans leur ensemble pour couvrir l’événement et parer à toute éventualité. Cependant, comme en l’absence de Ben, s’était elle qui tenait la boutique, Regan avait pu se libérer pour la soirée, tout en restant joignable en cas d’urgence. Les troupes savaient de toute manière qu’elle serait sur place elle aussi.

Elle arrivait par ailleurs au centre-ville lorsqu’elle reçu un message de Kane, stipulant qu’il l’attendait à l’entrée du festival et que son frère était parti chercher des boissons. Sourire aux lèvres, elle entreprit de répondre.

Je suis là dans 2 min.

Elle ne tarda pas à arriver sur les lieux, et repéra rapidement la silhouette de Ben, assis sur une pierre, avec son bras en écharpe, lunettes de soleil sur le nez. Un petit quelque chose palpita dans son plexus alors qu’elle s’approchait. « Salut beau gosse, parait que vous attendez quelqu’un ? » Comme à son habitude, Regan masquait ses émotions derrière des airs bravaches. En réalité, elle était heureuse de le revoir, et surtout, de constater qu’il allait mieux et avait bien meilleure mine.

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Un jour de repos, c’est assez rare, mais ça arrive. Dans le domaine médical, il ne faut pas compter ses heures de travail et ne pas espérer avoir beaucoup de jours de repos. Et je le sais très bien. Alors quand on m’a annoncé que j’avais droit à une journée de congés et qu’en plus ça tombe pile le jour du “Western Legends Roundup”, je saute sur l’occasion. Ma sœur est ravie de m’accompagner à ce festival, même si je me doute que comme toujours, elle sera plus occupée avec ses copines, que de rester avec moi. Mais qu’importe, on adore ce festival et on essaie toujours y aller. Depuis notre naissance, c’est un festival qui fait partie des traditions. Notre père n’est pas forcément le plus fan, mais notre mère nous a toujours emmenés, pour voir les animations, les concerts... Et en grandissant, c’est sans elle qu’on continue à y aller. Bon ok, avec nos boulots respectifs, on ne peut pas forcément y participer, mais cette année, ça tombe bien, Lily a aussi un jour de repos. C’est donc normal, de me voir gambader dans la foule, vêtu un peu plus “country”, avec ma sœur qui me tient le bras. On est rejoint par quelques-unes de ses amies, certaines me tourne autour, je le sais, mais je ne donne pas de suite.

Après un petit tour au marché nocturne, je me retrouve sur la piste de danse, à suivre ma sœur et ses copines. J’adore le country et si je n’aime pas spécialement qu’on me touche, danser en ligne me convient parfaitement. Je suis donc là, à suivre le rythme, le sourire aux lèvres, laissant ma sœur s’accrocher à moi par moment. C’est sans doute la seule ici présente à pouvoir le faire sans me faire sursauter. On s’amuse comme des gamins, attirant peut-être l’attention autour de nous. Mais bon, le but de ce festival, c’est de passer un agréable moment et de s’amuser sans prise de tête.  

Je sais qu’il y a des concerts de prévu et un feu d’artifice et vu ce que ma sœur m’a déjà dit, je ne repartirais pas d’ici sans lui payer une barbe à papa. Elle et moi, on adore ça.  

Depuis mon arrivé, j’ai croisé quelques personnes que je connais de vue, certain fidèle de l’église ou mon père fait des offices, d’autres des personnes lambdas que j’ai croisé à l’hôpital et qui semble me reconnaître bien que je ne sois pas en tenue de travail. Mais bon, je ne suis pas le plus social dans mon métier et on ne semble pas venir me saluer. De toute façon, je m’amuse trop à rire et à faire aller les pieds en rythme, comme plusieurs des passionnés.

Une fois la chanson terminée, tout le monde applaudit et ma sœur me saute au cou en riant. Elle a failli tomber et je l’ai rattrapé de justesse.  

- “Je crois que tu as une touche... il n’arrête pas de te regarder... ”

Et voilà qu’elle me chuchote quelques mots à l’oreille. La proximité avec ma sœur jumelle n’est vraiment pas un souci et j’accepte même de poser mes mains sur ses hanches. On pourrait nous prendre pour un couple, sauf qu’on se ressemble sûrement trop pour que les gens autour de nous ont cette idée. Mais les mots de ma sœur me surprennent. Elle a toujours eu un doute sur moi et je n’ai jamais développé le sujet, mais j’étais curieux de savoir de quoi ou plutôt de qui elle parlait. J’avais bien compris que c’était un homme, car elle a bien dit “il”, mais quand je me retourne, je ne peux pas m’empêcher de sourire en le voyant. Matteo Atolini est là ! Ce mec, j’en rêve depuis pas mal de temps et le voir présent ce soir, s’était la meilleure chose qui pouvait arriver ! Vu mon sourire, ma sœur comprend qu’elle n’avait pas tort et vient m’embrasser sur la joue, un peu trop proche de mes lèvres à mon goût, mais elle s’amuse, elle me taquine.

- “Allez, on le rend jaloux ?! Laisse moi faire, dès demain, il rampe à tes pieds.”

Je ne sais pas ce qu’elle voulait dire par là, car je sais qu’il n’est pas le genre d’homme à s’intéresser à moi, mais j’ai tout juste le temps de hocher la tête pour le saluer, que voilà ma sœur qui tape sur mes fesses pour attirer mon attention, et nous revoilà en train de danser. Je ne peux pas m’empêcher de poser mon regard sur lui, quand il est dans mon champ de vision. Mais ma sœur ne me laisse pas de répit. Ce soir, je n’aurai même pas le temps d’aller voir mon docteur préférer... Dommage mais il aura égailler ma soirée !  

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Je ne peux rien y faire, mais je suis heureux d’être venu à ce festival. Même si c’est un moment que j’attendais avec impatience, le fait d’avoir vu Matteo, avait suffi à égailler ma soirée. C’est vrai que m’amuser avec ma sœur, comme deux gosses, c'était amusant, surtout qu’on a rarement des moments où on peut s’amuser ensemble, car nos emplois du temps nous en empêchent. Et j’espère que mon grand frère et Pako vont pouvoir venir à cette fête, je suis sûr qu’il va vouloir une barbe à papa et danser avec nous. Mais il n’est pas encore là, mon frère Dylan Cooper va sûrement arriver, je sais qu’il aime ce genre de festival, surtout si Pako s’amuse.  

Alors que je danse avec ma sœur, la laissant me prendre la main, se coller à moi alors qu’en principe, je n’aime pas cela, mais avec elle, tout est possible. Comme avec Pako, j’aime ce petit et j’arrive à être totalement tactile, alors qu’avec mon grand frère, ce n’est pas le cas. C’est étrange, mais je ne peux pas me contrôler.

A chaque fois que l’occasion me le permet, je regarde dans la direction de Matteo. Je suis heureux de le voir et j’ai l’impression qu’il me regarde aussi. A moins que ce soit ma sœur ? Je n’aurais pas de chance, si c’est après elle qu’il s’intéresse. Surtout que Lily ne semble pas s’intéresser à ce genre d’homme. Alors que moi... Non je ne dois pas y penser, ce n’est pas le moment pour ça. Lily s’amuse à être provocante, sans doute, veut-elle rendre jaloux Matteo, mais je doute que ça marche, il sait que j’ai une jumelle, je lui ai dit il y a quelques jours, mais bon, elle l’ignore et s’amuse. Du coup, je la laisse faire. Du moins, jusqu’à ce qu’a ce que je vois Matteo qui n’est pas bien. Sa bière au sol, je vois ses mains trembler et j’aperçois son téléphone lui échapper des mains.

Je n’hésite pas. Mes mains quittent ma sœur pour venir se poser sur Matteo. J’ai traversé la foule très vite, peu importe si je bouscule quelques personnes, si mon corps frôle des gens que je n’ai pas envie. Là, dans l’immédiat, c’est Matteo qui m’inquiète. Je sais qu’il est diabétique, si c’est quelque chose qu’il ne montre pas, à force de l’observer, de m’intéresser à lui, j’ai remarqué certaines choses. Son comportement alimentaire, son téléphone qui sonne quand ça ne va pas, et je suis du métier, donc les signes d’une hypo de glycémie ou un hyper, je connais.

Quand je suis à sa hauteur, je ramasse son téléphone assez vite et je viens coller mon buste à lui, une main se pose sur sa taille, tandis que l’autre se pose sur son torse. Je vois bien qu’il a changé de couleur, il doit être en hypo et je ne compte pas le laisser seul dans cet état.

- “Matteo, je suis là. Votre téléphone...”

Je jette un coup d’œil à l’écran qui affiche bien un hypo. Et vu le taux, il est à la limite de faire un malaise. Je sais que face à moi, il est bien plus fort que moi, mais je suis capable de l’aider à aller s’asseoir et je vais m’occuper de lui.

- “Tu fais un hypo. Viens t’asseoir.”

Si je ne suis pas tactile en général, je sais qu’avec lui, je n’ai pas de soucis. Au contraire, j’adore être si proche. Quoique là, ce n’est pas le moment de penser à des choses malsaines, je n’ai pas le droit de faire ça, ce n’est pas le lieu.

Je vois une fille arrivée avec une barbe à papa qui vient juste d’être faite, je lui arrache la barbe à papa des mains, je tends un billet qui traîne de ma poche et j’explique vite fait à la maman que c’est urgent, que je lui offre d’autre barbe à papa en échange. La maman comprend en voyant Matteo qui n’est pas bien et console sa fille un peu plus loin. Pendant ce temps, je tends la barbe à papa à Matteo.

- “Ce n’est pas idéal, mais il te faut du sucre. Mumm ?”

Je suis accroupi face à lui, une main sur sa cuisse, l’autre qui lui tend la barbe à papa. Je suis inquiet, car s’il refuse de manger, je vais devoir appeler les pompiers pour qu’il ait des soins plus performants.

Ma sœur nous regarde de loin, mais à mon regard, elle a compris que je gère et elle veut sans doute ne pas me déranger, et ça me convient parfaitement. Car de toute façon, il n"y a que Matteo qui m’intéresse. Je ne peux m’empêcher de le regarder, de lui sourire malgré mon inquiétude.
Je ne suis pas aussi proche de lui habituellement, mais je n'ai aucun soucis pour cela et je n'ai pas peur de le toucher. Mon regard est inquiet et je ne peux m'empêcher d'apprécier cette proximité même si c'est pas le moment de extasier pour cela. Autour de nous, les gens s'affaire et ça ne me plait pas, je n'ai pas envie qu'on touche Matteo, ni moi. Et je ne peux m'empêcher de me retourner et de dire aux passants, d'une voix assez froide :

- "Ne vous inquiétez pas, tous va bien."

Les spectateurs un peu curieux semble comprendre à mon regard que ça ne sert à rien d'intervenir et de nous déranger. Quoique, je ne peux pas empêcher les gens de s'inquiéter, surtout que Matteo est surement connu dans la ville...

De l’animation. Un marché nocturne. C’est parfait. Lui qui voulait prendre l’air. C’est parfait. Avec l’accord de la gérante du Sorrel River, il a pu se libérer pour la soirée. Qui serait-elle pour empêcher ses employés d’aller faire un tour au Roundup. Il s’en frotte les mains. Bien heureux d’être accompagné par la proprio, elle décide de lui faire voir au moins ça. Cassian découvre le marché nocturne, des étoiles dans les yeux. Il ne se fait pas prier pour envoyer un message à Lëya et Denver, qu’il sait revenus dans le coin, pour que les deux le rejoignent s’ils le désirent. Ce serait sympa, à ses yeux, une petite sortie en famille comme ça, juste eux trois, comme ils n’ont pas fait depuis très longtemps. Téléphone dans la poche arrière, il va, comme bien souvent, l’oublier et se rendre compte qu’il a manqué des appels de ses adelphes au dernier moment. Mains dans les poches avant du pantalon, Cass’ finit par laisser sa patronne en paix et profiter elle aussi de la soirée. Il se perd sur les divers stands surtout celui du barbecue géant. Cassian, il aime la bouffe. Et la bouffe l’aime bien. Alors la relation est loin d’être toxique dans ce cas. Il profite. Il goûte ce qu’il peut goûter. Loisir prit de se prendre une boisson fraîche, pour accompagner sa déambulation dans les allées. Les sons, les odeurs, tout est fait pour être immergé dans les légendes du Western.

Les visages, ils lui sont tous - ou presque - inconnus. Et pourtant, ça ne l’empêche pas d’aller vers les groupes qui semblent avoir son âge, de partager un sourire, de trinquer. C’est l’esprit de famille qui lui plait. Une pensée pour Leslie et Nina. Elles adoreraient voir les chevaux, elles adoreraient la bouffe. Une pensée pour son père aussi, qui pourrait bien apprécier l’ambiance chaleureuse qui se dégage d’un tel agencement. Et sa maladresse le rattrape, sa bière finit sur la chemise du premier - ou de la première - venu. Première personne en face de lui alors qu’il n’a pas regardé suffisamment où il allait. “Pardon ! J’suis désolé !”

Si Dorian s'était déjà rendu au festival en compagnie de ses enfants, @Kelsey Strzelczyk et ses filles, ce fut en journée, et pour une petite sortie tout à fait familiale. Une manière de présenter leurs enfants les uns aux autres surtout. Ce soir, s'il s'y rendait, c'était avec une autre compagnie. Celle de son meilleur ami, ainsi que deux autres amis à eux. Une petite sortie entre mecs, tout simplement. Sans les enfants, sans les compagnes, ex femmes, et amants secrets. Une soirée bon enfant, à se retrouver ensemble. L'ambiance était agréable, et de temps à autre sur leur chemin, il lui semblait croiser des visages connus, sans pour autant s'arrêter sur eux. Ce soir les amis profitaient tranquillement, à grignoter de ci et de la, avant de se poser sur un banc prés des festivités. Jusqu'au moment ou l'un d'eux suggéra qu'une petite bière passerait bien. Tous suivirent l'idée, et pour décider de qui ira chercher ladite boisson, les quatre hommes n'eurent d'autre choix que se plier à l’infaillible méthode de pierre feuille ciseaux. Dorian fut désigné perdant après quelques brèves manches, et c'est à lui que revint l'infime honneur d'aller chercher de quoi s'abreuver.

C'est ainsi que sur le chemin pour aller commander de la bière, qu'autre chose interrompit son chemin vers son but. Un type qui trébuche un peu, plus la faute à pas de chance, et voilà que Dorian sentit brusquement un liquide frais se répandre en plein sur lui, trempant son haut. Réflexe premier, il recula d'un pas, comme si par magie cela suffirait à amoindrir les dégâts. Il baissa le regard sur lui même, constatant le saccage de son t-shirt.

- Et m....

Il étouffa la suite du mot entre ses lèvres, avant de relever les yeux sur la personne à l'origine de la dégradation de son haut. Oui, exactement. Non mais il n'avait pas prévu de participer au concours de t-shirt mouillé au cas ou ! Dans le fond bien sûr, il s'en fichait de son vêtement. Comme de l'an quarante comme dirait l'autre. C'était la sensation désagréable d'être soudainement trempé, et à cause de bière. Autant il appréciait d'en boire à l'occasion, mais prendre une petite douche de cet alcool ? Non, merci ! Sans parler de l'odeur … Certes, ça n'était pas la mort non plus, mais il y avait plus agréable aussi !

- Vous pouviez pas faire attention ? Rah c'est poisseux ….

Dit-il en décollant un peu le haut de son torse, le secouant légèrement pour l'en décoller de sa peau avant d'abandonner son geste assez rapidement, vu l'inutilité de ce mouvement. Tant pis. Le reste de sa soirée, il la passera parfumé à la blonde. Et encore, ça aurait pu être pire, sa bière, l'inconnu aurait tout aussi pu la lui renverser sur la tête! Comment? Ne sous-estimez pas l'être humain ...

@Cassian Strzelczyk

Le carnage. Putain de merde. Il panique. Cassian commence à paniquer sérieusement. Il ne sait plus quoi faire. Ses mains s’agitent légèrement, rapidement. Il ne sait pas quoi dire, quoi faire pour que l’homme en face de lui ne s’énerve pas. Ne l’engueule pas. S’il n’a aucun mal à hausser le ton, lui, il n’aime pas qu’on hausse le ton sur lui. Cela a tendance à déclencher la réaction du flight or fight. Soit il hausse le ton à son tour, soit il se recroqueville dans un coin et tente de faire oublier du mieux qu’il le peut. Une grande inspiration, une grande expiration. Il ne hausse pas le ton, il est calme. Une chance. Cassian s’excuse encore. Il laisse tomber son verre sur la première table, la première poubelle, il s’en fout, et il tente de trouver des serviettes. Pas de serviettes, une petite chance qu’il ait des mouchoirs dans ses poches. Il sort le paquet pour le tendre à l’homme dans la panade de la bière collant son haut, embaumant ses fringues du houblon. “Vraiment, j’suis désolé, je voulais pas, j’ai pas regardé où j’allais, vraiment, désolé. J’ai pas fait attention, j'aurai dû. Je suis désolé, je … tenez, prenez les mouchoirs, bon, ça fera pas grand chose mais c’est déjà ça. J’suis désolé j’ai ruiné votre haut, c’était pas voulu.” Il parle. Beaucoup. Sans respirer. Il s’en veut. Il voudrait se faire pardonner. Après tout, c’est comme ça que ça marche non ? On s’excuse et on trouve une solution. Cela dit, le haut mouillé collant légèrement, il n’est pas dégueux dessous. Putain, Cass’, c’est pas le moment ! Pensée intrusive qui tue l’angoisse, qui accroît l’anxiété que l’inconnu lui en veuille toute sa vie. Il inspire. Il expire. Cassian fait de son mieux pour ne pas exploser de honte. “Je … je peux … vous offrir un verre ? Un café ? Quelque chose à manger ?” Il tente de ne pas laisser la panique prendre le dessus.

@Dorian Westbrook

Pestant doucement dans sa tête à cette sensation désagréable, Dorian releva les yeux vers l'homme face à lui, qui lui tendit un paquet de mouchoirs, se morfondant en excuses. Alors, c'était très bien de lui présenter des excuses, mais autant à la minute ? Dorian le fixa alors un bref instant, avant de prendre bien sûr le paquet de mouchoir que lui présentait l'inconnu. D'accord il avait merdé, mais c'est bon, il n'y avait pas mort d'homme pour autant. Étrange garçon.

- C'est bon j'ai compris … Et détendez-vous un peu, ça n'est que de la bière, vous n'avez tué personne que je sache. Respirez !

Non mais à l'entendre, on allait croire que Dorian allait lui éclater la tête contre la première surface venue ! Ça n'était pas l'impression qu'il donnait non plus, si ? Ou alors le type était un grand stressé de la vie. Pire que Dorian pour la peine. Bon, il ne chercha pas plus loin, se contentant de prendre un mouchoir, puis deux, pour éponger en gros le liquide qui collait son haut à sa peau. La douche de ce soir sera la bienvenue ! Et c'était un coup, à l'odeur, que son ex le pense bourré ou ayant trop bu, alors que non, loin de la. Après deux mouchoirs d'utilisés, afin de réparer un peu la casse, Dorian abandonna, se disant que de toute façon avec la chaleur, ça aura vite fait de sécher, et que de toute façon, c'était foutu. Il pensait qu'ils allaient en rester la, que le type allait simplement se jeter à terre pour lui présenter de nouvelles excuses vu comment il était parti, mais à la place, il lui proposa de lui payer à boire, ou à manger pour s'excuser. Dorian posa sur lui un regard intrigué. Encore une fois, étrange garçon. Mais sa proposition tombait bien !

- Ça tombe bien, j'allais justement me chercher à boire. C'est d'accord, j'accepte.

Ses amis ? Il ne les oubliait pas, pas d'inquiétudes. Mais si au passage on lui offrait à boire, et bien pourquoi pas. Si ça permettait à ce pauvre homme de mieux dormir ce soir, et bien d'accord. Mais c'est alors que, Dorian acceptant sa proposition, qu'il le regarda un peu mieux. Fronçant légèrement les sourcils, la tête un peu penchée de coté à l'observer un peu mieux.

- On se connaît ? Votre tête me dit quelque chose …

Dit comme ça, ça sentait le plan drague un peu pourri, mais il n'en n'était rien. Pour deux raisons. La première était qu'il était complètement fou amoureux d'un autre homme, et la deuxième, c'est que vraiment, ce type lui disait quelque chose. Bon après, il n'en n'était pas plus perturbé que ça. Kanab n'était pas une très grande ville, sans doute s'étaient-ils déjà croisé ici ou la, sans faire attention.

@Cassian Strzelczyk

Regan était plus que ravie de retrouver Ben dans une forme relative, malgré son bras en écharpe. Le souvenir du shérif inerte au sol dans une mare de sang hantait encore ses nuits, tant elle avait eu peur de le perdre. Peur qui lui avait fait d’ailleurs prendre conscience de certaines choses à son sujet. Comme les sentiments qu’elle nourrissait à son égard. Des sentiments qu’elle s’efforçait de tenir sous cloche dans l’immédiat. Il était convalescent, sous la bonne garde d’un de ses frères. Et puis, ils bossaient ensemble, un changement dans leur relation n’aurait pour résultat que de tout compliquer entre eux. A quoi bon ? Ils étaient amis, collègues, confidents à leurs heures, que lui fallait-il de plus ?

Le sourire qu’il arbora en la voyant lui réchauffa le cœur et l’extirpa de ses sombres pensées et elle sourit à son tour. Ben lui expliqua que son frère était parti leur chercher des boissons. Une bière pour elle. « C’est parfait. » assura-t-elle, alors que ce dernier revenait vers eux, boissons à la main. « En voilà un qui sait parler aux femmes. » plaisanta-t-elle tandis qu’il lui tendait sa bière, pour ensuite donner une limonade à Ben. Regan retint un sourire amusé. Le pauvre était brimé avec les calmants qu’il prenait contre la douleur. « Tu pourras boire une gorgée de ma bière si t’es sage. » lui glissa-t-elle malicieusement à l’oreille, tandis que son frère prenait congé expliquant qu’il voulait faire un tour du festival en repérage.

Ce dernier s’adressa une dernière fois à Regan pour lui confier son aîné. « Je vais en prendre soin ne t’en fais pas. » répondit-elle, avant de le saluer d’un petit signe de la main tandis qu’il s’éloignait déjà au milieu des stands. Ben lui tendit son bras, lui proposant de marcher un peu. L’adjointe glissa sa main, savourant ce contact physique entre eux, autre façon de s’assurer que Ben allait bien. « Alors… comment te sens-tu ? » s’enquit-elle tout en se tournant vers lui pour l’observer. Il avait reprit des couleurs et avait les traits plus reposés que la dernière fois où elle l’avait vu. « Ca faisait un moment qu’on avait pas eu l’occasion de se retrouver en binôme tous les deux. »