show me how you burlesque (Sasha)

Loin des heures d’ouverture du Pinky’s Cabaret, Dulcinea œuvrait sur le podium non pas autour de sa barre de pole dance mais bien assise en tailleur, une aiguille pincée entre les lèvres. De ses doigts de fée elle retouchait les tenues des filles et garçons, foncièrement appliquée dans ce rôle de pseudo costumière puisqu'elle aimait l'idée d'avoir des tenues cohérentes entres elles. Toutes uniques à leurs façons, mais forgées dans ce qui faisait l'esthétique du lieu. Et puisque les vacances estudiantine lui laissait un peu de temps et qu'elle était trop fauchée pour explorer le monde, où ne serait-ce que les États voisins…  Poussant un large soupire en brodant les derniers sequins sur le bustier d’une collègue, Dulcinea s’octroya une brève pause en portant les doigts sur un diabolo cerise qu’elle leva en direction du bar puisqu’on lui répétait de s’hydrater au vu des températures et que c’était vraisemblablement là un concept avec lequel elle avait du mal. Mais on parlait d’une fille qui dessinait encore des visages dans sa nourriture pour se motiver à manger. Si le Barman leva son pouce en l'air pour l'en féliciter, force fut d'admettre qu'une gorgée suffit à l'avocate en devenir et que celle-ci préféra couler son regard en direction de ses collègues masculins qui répétaient de manière aussi superbe que décomplexée. Elle les enviait, Dulcie, mais comme elle enviait chacun de ses adelphes du Pinky's puisqu'elle se sentait encore effroyablement maladroite lorsque jeté sur scène là où tous semblaient pourtant briller. Ce n'était pourtant pas faute de s'être entrainée quand elle œuvrait pourtant encore derrière le bar, il y avait quelques mois à peine, mais sa promotion au rang de danseuse ne daté que d'une poignée de jour et si l'envie était évidente et farouche, le sentiment de légitimité, lui, s'était barré en courant. Peut être était-ce la raison qui la poussait à coudre plutôt que s'entraîner puisque, si elle connaissait ses numéros sur le bout des ongles, force était d'admettre qu'elle avait encore un peu de mal à exercer quand ses collègues tournaient les yeux vers elle. Qu'en était-il des clients ? La Detrova ne tenait sur ses talons aiguilles que parce que l'adrénaline lui ordonnait de feindre la toute puissance quand pourtant tout était en panique chez elle. Feindre le Superbe, puisqu'avec un peu de paillette jeté aux yeux et un semblant d'assurance, tout finissait par passer. Même les approximations.

La moue se pince pourtant entre ses deux joues gonflée, pas spécialement à l'aise avec les angoisses venues lui nécroser le corps quand on la connaissait pourtant insouciante à souhait. Pas du genre à se prendre la tête en tout cas, et encore moins quand il s'agissait de danser puisqu'elle hurlait depuis son arrivée -il y avait pas même un an- que c'est c'est ce qu'elle voulait.  @William White l'avait pourtant jeté derrière le bar, du moins officiellement puisque dans les faits elle faisait tout et n'importe quoi ici, du nettoyage des toilettes en passant par les remplacements, à la gestions des costumes, à la confection des cafés. On aurait pu la dire exploitée, mais la vérité c'est qu'elle se redressait toujours comme un foutu suricate lorsqu'on l'appelait, avant de débarquer de manière aussi radieuse qu'enthousiaste. Le seul rôle qu'elle n'avait pas encore assumé pour faire ses preuves auprès du patron c'était celui de vigile. Et seulement parce qu'elle serait tout sauf crédible dans leur veste bien trop grande pour ses épaules frêles.
Pourtant, maintenant que William la laissait enfin danser, la Detrova était en proie au doute. Déjà parce que ses frères et soeur s'étrangleraient avec leur salive s'ils avaient vent de cette promotion, eux qui étaient convaincue qu'elle resterait à jamais sagement tenue derrière le bar, mais surtout parce qu'elle se sentait minuscule en comparaison des autres danseur. Et plus encore une. Tombant dramatiquement en arrière après avoir prit grand soin de repousser son diabolo pour ne pas le renverser, le regard de la brune croisa celui du plus beau joyaux de l'endroit. Sasha, Sasha... Danseuse badass, tatoueuse badass, personnalité badass... Le genre de personne qu'elle enviait mais n'arrivait pas à détester.

-J'angoisse pour ce soir ... Parvint même t'elle à lui confier, lorsque celle-ci passa non loin de sa toute jeune collègue. Je suis préparée, tout est préparé, mais je sens que je vais me péter la cheville en faisant un mouvement con et que William va me renvoyer...

@Sasha O'Sullivan

La semaine fut compliquée au salon de tatouage à cause de certains clients mécontents, mais surtout pour négocier les tarifs. L’envie de pousser une gueulante n’était pas de refus, mais avait décidé de prendre sur soi. Ta réputation était en jeu et tu étais quelqu’un de minutieux et de ce fait, tu avais refusé gentiment en leur jetant le contrat signé au préalable. Tu avais appris à t’imposer avec le temps, tu n’avais plus envie de vivre sous la crainte et de te faire marcher sur les pieds. Tout métier mérite salaire, tu estimes faire des prix assez abordables pour des heures de travail. Tu avais décidé d'ouvrir du lundi au vendredi et quelques samedi matin, en cas d'exception pour facilité certaines personnes, tel que des personnes travaillant en semaine et incapable de se libérer. Tu étais assez conciliante, mais tu avais aussi ton poste de danseuse au Pinky. Un métier qui t'a fait découvrir le monde du travaille et un beau salaire en chaque début de mois. Néanmoins, tu avais du tout apprendre quand tu avais postuler en pensant que c'était de l'argent gagner facilement pour quelques déhancher devant une foule. C'est beaucoup plus que cela, tu avais fait beaucoup de boulette, mais grâce William, tu avais pu corriger tes lacunes en quelques semaines. Tu apprends assez vite et grâce à ça, tu as su te faire une place et une clientèle attitré jusqu'à aujourd'hui. Depuis l'ouverture de ton salon de tatouage, tu as décidé de garder ton poste de danseuse car c'est quelque chose qui avait pris une énorme place dans ta vie, tu as finis par apprécier. Te sentant utile et épanouis, ce n'était pas aussi dégradant que tu le pensais en commençant, c'est intéressant. Cela avait permis à faire de belle rencontre et augmenté ton patrimoine radicalement et pouvant faire tes projets une réalité.

Le week-end était toujours bondé le cabaret, c'était vraiment toujours une source d'angoisse car fallait faire aucune erreur. Tu n'étais pas à l'abri d'en faire malgré tes années d'ancienneté au Pinky, dix ans. Dix ans à bosser pour William, tu faisais partie des meubles à ce rythme et un sourire s'échappe d'entre tes lèvres en y pensant. Tu avais finis tes danses et avait finit par enfiler tes vêtements de ville : un jupe et un débardeur accompagné de talon pour t'agrandir un peu plus. Tu jettes tes cheveux derrière tes épaules avant de sortir de la loge pour aller te prendre un cocktail sans alcool pour te rafraichir. Tu aperçois l'une des nouvelles depuis peu, Dulcinea, une demoiselle douce au grand coeur, mais avec un petit tempérament qui te fait sourire à chaque fois. Sa voix résonne en te faisant tourner le visage vers elle quand tu arrive près d'elle et penche le visage, il est vrai que William lui laisse la chance de commencer à se produire en tant que danseuse.

« C'est normal d'avoir un moment de stresse et d'angoisse au début, mais tu verras... A force, tu t'y habituera. » siffles-tu en t'installant juste à côté en commandant un cocktail à ton collègue derrière le bar en faisant face à la jolie brune. Une main se pose sur la sienne en la serrant légèrement « Tu vas réussir, tu vas cartonner, j'en suis sure. » lâches-tu sincèrement avant de soupirer légèrement avant de sourire en posant tes iris sur les siens « Tant que tu connais ta prestation, si c'est le fait d'être en face d'une foule... Fixe un point au font de la place et prends quelques inspiration et tu te lance, tu verras... Ca fonctionne à chaque fois, les pas suivront. » soulignes-tu en haussant les épaules avant de croiser les bras en remerciant le barman dans un sourire. « William ne va pas te renvoyer pour quelques erreurs, il est conciliant. J'ai fait beaucoup de boulette à mes débuts et au contraire, il m'a beaucoup aidé à m'améliorer, tu sais. Puis, si besoin d'aide, je peux t'aider durant les répétitions, nous sommes tes collègues et ont t'aidera avec plaisir, ma belle. » fis-tu d'un ton calme et doux, c'était nécessaire. C'était ce qui était cool au Pinky, personne était jalouse de l'autre, au contraire, chaque personne cherche à aider les autres pour que chacun aie son moment de gloire et ses clients habituel.