Vending Machine of Love (( Elio ))

Vending Machine of Love.

ft. @Elio Moretti

Le chevauchement d’horaires, c’est assez sportif. Il n’en a pas peur. Gale, sur son vélo, parcourt la ville entre son lieu de travail et celui de son - peut-être, un jour, s’il sait mettre son égo jaloux de côté - futur mari. Dit comme ça, cela peut faire peur, mais il n’y pense pas réellement, de peur de ne pas être complètement capable d’assumer la situation. Il a encore des efforts à faire, le brun, pour ne pas devenir le type imbuvable comme son père semblait l’être, sur les lèvres et paroles de sa mère. Dans son sac à dos, il a de quoi manger. Pour lui, mais aussi pour Elio. Il s’est fait chier à tenter de cuisiner quelque chose. Pas certain que ce soit bon, il faut goûter pour le savoir. Et quoi de mieux que de goûter son affreux plat avec la personne qu’il aime le plus au monde. Parce que si c’est bon, c’est un miracle. D’aspect, c’est clairement pas ouf. Il a une tenue approximative dans les boîtes à lunch. Il a aussi des boissons, les couverts et même le dessert, choppé au passage à la petite boulangerie du coin.

La caserne se dresse sous ses yeux, large bâtiment qui l’impressionne toujours autant. Vélo garé sur le côté, attaché au premier lampadaire trouvé. Le courage saisit à deux mains, les pas du monégasques le mènent tout droit à l’accueil. Montre au poignet qu’il zieute comme si sa vie en dépendait. Normalement, il ne devrait pas tarder à avoir sa pause repas, s’il n’est pas tombé sur une intervention de dernière minute. Il le sait, Gale, que ce sont les aléas de son métier, et qu’il a choisi, en connaissance de cause, de sortir avec un pompier. Non, ce n’est pas pour l’uniforme, quoi que, il ne dira jamais que ce dernier ne lui va pas, à Elio. Debout, presque droit comme un piquet à peine planté dans l’herbe, il attend tranquillement que son homme ne sorte. Et il attend. Encore. La patience, il l’apprend tous les jours. Tant pis s’il a du retard, son patron comprendra - sans doute. Mais il tient à partager cette pause avec celle de son chéri.

Vending Machine of Love.

ft.  @Gale Allavena

La semaine dernière avait été particulièrement intense pour Elio. Il avait enchaîné les gardes et les interventions, si bien qu'il n’avait pas eu le temps de se poser, ni de profiter de moments avec Gale. En réalité, ils s’étaient à peine croisés, une poignée de secondes volées, des regards échangés dans le noir avant qu’il ne s’endorme d’épuisement. Son travail, il le savait, lui prenait une grande partie de sa vie. Parfois, il culpabilisait un peu, mais l’adrénaline qui le traversait à chaque appel, chaque intervention, lui rappelait à quel point il aimait ce qu'il faisait. Et puis, il pensait souvent que Gale comprenait. Enfin… il l’espérait. Aujourd’hui, la journée semblait plus calme, presque trop calme à son goût. Neuf heures du matin, tout le matériel avait déjà été vérifié, et pour l'instant, aucune intervention en vue. L’heure de l’entraînement venait de sonner. Un feu d’appartement simulé au troisième étage. Même si tout cela n’était qu’un exercice, Elio et son équipe abordaient ces moments avec la même rigueur que lors de vraies urgences, conscients que chaque seconde comptait. L’exercice terminé, ils retournèrent à la caserne pour un debriefing. Un moment que l'Italien redoutait toujours. Assis là, il regardait l'horloge défiler, son esprit divaguant. Un soupir discret lui échappa, à la fois d’ennui et de fatigue. Le chef de centre, aussi perspicace qu'à son habitude, ne manqua pas de lancer une petite remarque à Elio en le libérant pour la pause déjeuner. L’Italien balbutia un vague « Désolé », trop heureux de s’enfuir de cette réunion interminable.

Dès qu'il mit un pied dehors, Elio sentit l'air frais sur son visage. Et presque instantanément, ses yeux accrochèrent une silhouette familière. Là, un peu plus loin : Gale. Un sourire étira immédiatement les lèvres d’Elio. Il salua rapidement une collègue et bifurqua directement vers l’homme qui partageait sa vie depuis presque cinq ans. Même si leur relation avait ses hauts et ses bas, sa simple présence ici, devant la caserne, suffisait à balayer toutes les pensées agitées dans son esprit. « Salut. » lança-t-il en arrivant près de Gale, sa voix légèrement essoufflée par l'excitation d'une surprise aussi agréable qu'inattendue. Sans attendre, il l'embrassa tendrement, profitant de la chaleur de cet instant. « Qu’est-ce que tu fais là ? Je pensais que tu bossais aujourd’hui. » Son sourire restait accroché à ses lèvres, un mélange de surprise et de bonheur sur son visage. Voir Gale ici, avec un sac sur l’épaule, des boîtes à lunch mal équilibrées en main, lui fit chaud au cœur. Elio ne s’attendait pas à une telle attention, et encore moins à cette pause en sa compagnie. Ce moment inattendu, si simple, était pourtant tout ce dont il avait besoin après une semaine épuisante.

Vending Machine of Love.

ft. @Elio Moretti

Le regard perdu sur le ciel qui offre un beau temps pour ce mois d’Octobre. La voix d’Eli s’élève et attire directement l’attention du jeune homme qui se tourne aussi sec vers son homme. Sans attendre, le brun se fait embrasser par son chéri sans demander son reste. Baiser qu’il ne coupe pas, bien au contraire, trop heureux de cette marque d’affection gratuite, pour lui et que pour lui qu’il le serre à son tour dans ses bras. Qu’est-ce qu’il fait là. Il pensait qu’il bossait aujourd’hui. Un rire léger s’échappe de ses lèvres alors qu’il le regarde, la fierté lisible dans ses iris. “Si, j’bosse, mais j’ai une longue pause aujourd’hui alors j’me suis dis que ce serait cool qu’on mange ensemble !” Il a cet air de gamin le matin de Noël, qui découvre ses cadeaux, bien heureux que sa petite surprise ait eu l’effet escompté. Gale ne se fait pas prier pour attraper la main de son compagnon afin de l’éloigner légèrement de la porte d’entrée, qu’il puisse profiter de la pause convenablement, à parler et penser à autre chose que le travail. Sur la petite étendue d’herbe non plus, histoire de ne pas le mettre en retard non plus pour la fin de sa pause, Gale sort de son sac un vieux draps ayant vu monts et merveilles d’explorations urbaines nocturnes avant de le poser par terre. Vieille nappe de pique nique sans aucune élégance. “Installe toi ! Bon, le repas, c’est moche et … si c’est bon c’est un miracle mais ça a le mérite d’exister !” Qu’il se permet de lui sortir avant de poser les boîtes sur la nappe ainsi que les couverts. Il sort également la bouteille d’eau et la bouteille de soda, ne sachant pas sa préférence après une semaine et une matinée chargée. “Et j’ai pris ton dessert préféré à la boulangerie !”

Le brun s’installe sur la petite nappe, en tailleurs pour gagner un maximum de place. Il frotte ses mains entre elles, le regard perdu sur son chéri. Il pourrait se nourrir de la vue de son chéri à moitié dans son uniforme, mais si son patron le sait, il est un jeune photographe mort. Parce que la nourriture, c’est un sujet avec lequel son chef d’agence ne rigole pas. C’est comme un père pour la fine équipe. Un père qu’il n’a pas eu, Gale. “Hm, en parlant de la boulangerie, elle te passe le bonjour !” Parce que Kanab, c’est une petite ville et que beaucoup de monde se connaît, au moins de vue.

Vending Machine of Love.

ft.  @Gale Allavena

Avec le ciel si clair et l'air automnal qui lui rafraîchit le visage, Elio inspire profondément, savourant ce moment d’évasion en plein milieu de sa journée. Il ne peut s’empêcher de sourire en voyant Gale, avec son regard étincelant, prêt à lui offrir un moment de répit. Avec leurs emplois du temps souvent incompatibles, ce déjeuner volé à l’agitation de leur quotidien prend une saveur particulière, celle des petites victoires contre le temps. Gale a toujours cette manière de transformer l'ordinaire en quelque chose de spécial, et Elio se laisse entraîner avec plaisir, suivant son copain en dehors de la caserne jusqu'à un petit coin tranquille, à l'abri des regards. Juste eux, une nappe usée, et quelques boîtes de lunch.
Gale, concentré et appliqué, déplie un vieux drap qui a sûrement connu plus d’une aventure en extérieur, improvisant une nappe avec un soin touchant. Elio rit doucement en le regardant s’appliquer à installer ce mini-pique-nique. Les boîtes qu’il sort de son sac témoignent d’un effort et d’une attention dont l'italien prend conscience à chaque plat posé. C’est loin d’être parfait, mais c’est tellement personnel que cela rend ce repas encore plus précieux à ses yeux. « Alors, miracle ou non, j’suis prêt à tester tes talents cachés, » lance-t-il avec un sourire complice, se plaçant en face de Gale. Une bouteille d’eau et une bouteille de soda, posées côte à côte sur la nappe, ainsi que son dessert préféré, tout droit venu de la boulangerie du coin. Ce dessert-là fait sourire Elio, un véritable gamin à qui on aurait offert un cadeau. Il a déjà hâte de manger.

Le brun adresse un sourire à son chéri lorsque celui-ci lui fait part du bonjour de la boulangère. « Si ça continue, elle va t’embaucher en tant que messager personnel, chaque fois qu'elle te voit, elle te demande de me passer le bonjour. » dit-il amusé avec un clin d’œil. Dans cette proximité rassurante, Elio savoure l’idée de pouvoir, l’espace de quelques minutes, échapper à tout ce qui les entoure, juste en profitant de la présence de Gale. Il laisse un silence s’installer, ses yeux se perdant un instant dans ceux de son compagnon. « Sérieusement, merci. Tu sais pas à quel point ça fait du bien de te voir là. » Ses paroles se teintent de douceur et d’une reconnaissance sincère pour cette petite bulle de répit que le monégasque lui a apportée. Un silence complice s’installe entre eux, la simple présence de Gale suffisant à lui redonner de l’énergie pour le reste de la journée.