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Infos diverses : - mère de deux filles qui ont respectivement 22 et 20 ans.
- son ex-mari a arnaqué et ruiné de nombreuses personnes, il a également essayé de réduire sa femme au silence (indirectement) au moment du procès
- elle est arrivée à Kanab il y a 15 ans pour refaire sa vie avec ses filles, loin de leur Texas natal, loin des regards suspicieux des gens, suite au scandale lié à son ex-mari.
C.J nageait en plein cauchemar. Outre la teneur des lettres qui devenaient de plus en plus inquiétantes, elle avait du également faire face à la présence de Kerry, son ex-mari, en ville. Elle qui le soupçonnait plus ou moins d’être à l’origine des missives anonymes qu’elle recevait, se retrouver fortuitement nez à nez avec lui à la clinique n’avait pas arrangé sa paranoïa. Même s’il lui avait assuré n’y être pour rien, et n’avoir pas su avant de la voir qu’elle bossait à la clinique vétérinaire. Il venait juste apporter un chaton errant. C.J n’avait pas pu encore se résigner à dire aux filles que leur père était à Kanab. Mais cet élément nouveau l’inquiétait encore plus. Qui que soit l’auteur de ces courriers, il y avait fort à parier qu’il avait un lien direct ou non avec les œuvres passées de Kerry. Qui d’autre pourrait vouloir lui nuire autrement ?
Etant donné que la police lui avait bien fait comprendre qu’elle ne pourrait guère agir de son côté, C.J s’était renseignée pour engager un détective privé de son côté, incapable de demeurer inactive et impuissante. Décision qui s’était confirmée lorsqu’elle avait reçu la dernière missive en date :
Je vais m’en prendre à toi et à tout ce à quoi tu tiens. Ne fais pas l’erreur de croire que je ne suis pas une menace ou que je ne surveille pas chacun de tes mouvements. Tu es à moi.
Cette fois, le ton avait diamétralement changé, pour devenir clairement menaçant. La lettre était accompagnée d’une photo de la voiture de sa fille, Polly, sur le parking de l’hôpital. Passé l’effroi, le sang de la vétérinaire n’avait fait qu’un tour, et elle avait appelé le numéro de l’annonce de détective qu’elle avait retenue dans ses recherches. Noah Walker. La voix de l’homme au téléphone lui avait bonne impression. Il avait l’air sûr de lui et professionnel, mais également calme et posé. Elle ne voulait pas d’un « guignol » à la gâchette facile. Façon de parler, évidemment. Après lui avoir expliqué brièvement sa situation, elle lui avait fixé rendez-vous à la clinique, après ses dernières consultations. La plupart des employés seraient partis, à commencer par sa fille Ashley. Cette dernière n’aurait pas manqué autrement de s’interroger sur cette visite tardive, sans patient à ausculter qui plus est. C.J ne voulait pas alarmer ses filles pour le moment, même si elle sentait bien qu’elle n’aurait probablement bientôt plus le choix.
Ce fut la standardiste qui la prévint de l’arrivée de son visiteur. C.J la remercia, tout en lui enjoignant de rentrer chez elle, et qu’elle fermerait la clinique à son départ. Puis, elle se dirigea à la salle d’attente pour accueillir le détective. En le découvrant, C.J dut admettre qu’elle ne s’attendait pas à trouver un homme aussi… séduisant. Cependant, ce n’était pas pour son physique qu’elle souhaitait l’engager, aussi se reprit-elle rapidement avant de se diriger vers lui pour le saluer. « Mr Walker ? C.J Carter. Merci d’être venu. Venez, on va aller dans mon bureau, ce sera plus simple pour parler. » Avec un signe de tête pour saluer la standardiste – qui visiblement n’avait d’yeux que pour le nouvel arrivant – elle fit signe au détective de la suivre. Une fois la porte refermée sur eux, elle lui tendit la dernière lettre qu’elle avait reçue – la plus menaçante – entrant dans le vif du sujet sans attendre. « Voici la dernière lettre que j’ai reçu ce jour… prenez en connaissance et ensuite je vous expliquerai du début. » Elle y joignit la photographie. « C’est une photo de la voiture de ma plus jeune fille, Polly. C’était avec la lettre. » précisa-t-elle, la gorge nouée.
(c) DΛNDELION
Noah Walker
member ☆ light reflects the soul
Surnom : Il n'en a pas, son prénom est bien assez court comme ça
Désormais propriétaire d'un toit, Noah n'a pas traîné pour se faire connaître des autorités - histoire qu'ils ne l'accusent pas de marcher sur leurs plates-bandes sans prévenir - et pour laisser une adresse mail et un numéro de téléphone sur diverses annonces afin que les citoyens de Kanab puissent faire appel à lui en cas de besoin. Et quelques jours à pleine plus tard, il reçoit son premier appel, qui le surprend pendant qu'il vide un carton ; à l'autre bout du fil, une voix féminine, qui lui explique brièvement la situation qui l'oblige à faire appel à lui, et Noah, professionnel, calme et posé, prend des notes avant de lui assurer qu'il viendrait à sa clinique vétérinaire le soir-même, avant de la saluer et de raccrocher, pensif. Des lettres de menace, ce n'est pas la première fois qu'il a affaire à ce genre de problème, dirons-nous, mais ça reste peu courant, ce qui l'amène à ne pas sous-estimer la menace.
En attendant l'heure du rendez-vous, il continue son rangement tout en répondant au message envoyé par sa tante, l'invitant à dîner le soir-même, avec un sourire tendre et sincère ; promis, il sera là, une fois qu'il aura eu son rendez-vous. Lorsqu'il termine son rangement, il avise l'heure, puis attrape sa veste pour se diriger vers sa voiture, se glissant derrière le volant pour se rendre à la clinique vétérinaire.
Il n'y a personne sur la route, aussi arrive-t-il avec un peu d'avance et, se dirigeant vers la standardiste, lui adresse un sourire poli avant de lui lancer :
Bonsoir, Noah Walker, j'ai rendez-vous avec le docteur Carter.
Bien, je vais la prévenir, répond-elle en l'étudiant attentivement avant de décrocher son téléphone. Je vous invite à patienter, elle ne tardera pas après mon appel.
Entendu, merci infiniment.
Il s'écarte du comptoir et s'approche de la salle d'attente, s'y installant tranquillement. Il n'a en effet pas longtemps à attendre, car le docteur Carter finit par le rejoindre ; si elle semble surprise de le voir, elle se reprend rapidement et le salue, l'invitant à la suivre jusqu'à son bureau. Noah hoche la tête avec un sourire poli, puis la suit en silence, la laissant refermer la porte du bureau sur eux avant d'entrer dans le vif du sujet en lui tendant une lettre qu'il comprend comme étant l'une des lettres de menace dont elle lui a parlé au téléphone, la dernière en date précisément, avec cette fois une photo de la voiture de sa fille. Pas besoin de lever les yeux vers elle pour comprendre qu'elle est inquiète, mais il ne se prive pas de lever la tête et de lui répondre doucement :
OK. Tout va bien, je lis ça et vous m'expliquez en détail.
Il s'installe face à elle et commence la lecture de la lettre, son visage fermé ne trahissant aucune émotion ; il est concentré, et en lisant, il se dit que ce n'est effectivement pas une affaire à prendre à la légère. Lorsqu'il termine, il relève les yeux vers elle, lui rend la lettre et la photo et reprend :
Je confirme que ce n'est pas à sous-estimer, votre histoire. Je vous écoute, dites-moi tout.
C.J Carter
admin ☆ light reflects the soul
Surnom : C.J mais son véritable prénom est "Calamity Jane".
Âge : Tout juste quarante ans. Elle supporte plutôt bien ce changement de décennie.
Statut civil : divorcée, depuis seize ans. Une terrible erreur de jeunesse. On ne l'y reprendra plus c'est juré.
Métier : directrice & vétérinaire au kanab veterinary hospital
Infos diverses : - mère de deux filles qui ont respectivement 22 et 20 ans.
- son ex-mari a arnaqué et ruiné de nombreuses personnes, il a également essayé de réduire sa femme au silence (indirectement) au moment du procès
- elle est arrivée à Kanab il y a 15 ans pour refaire sa vie avec ses filles, loin de leur Texas natal, loin des regards suspicieux des gens, suite au scandale lié à son ex-mari.
Le moins que C.J pouvait dire, c’est qu’elle ne s’était pas attendu à ce que son détective soit également digne d’une gravure de mode. Ashley aurait été là, elle l’aurait vite harcelée à son sujet. Elle l’entendait d’ici lui dire de remettre une touche de rouge à lèvre avant de le recevoir. En revanche, il ne paraissait guère bavard, ou tout du moins ne parlait pas pour ne rien dire. Il dégageait une certaine assurance, du style de ceux qui savent ce qu’ils font et qui n'ont rien à prouver à personne. Et C.J appréciait cela. Il la suivit en silence jusqu’à son bureau, ne reprenant la parole qu’une fois qu’elle lui tendit la dernière missive reçue, la plus menaçante de toutes. Une fois de plus, il s’exprima sur un ton calme, qui se voulait rassurant. Il lisait le contenu, puis elle lui expliquerait. C.J opina du chef, lui laissant le temps de prendre connaissance de la lettre.
Pendant qu’il lisait, elle l’observait à la dérobée. Son visage demeurait impassible, mais sa concentration était visible. Finalement, il lui rendit la lettre et la photo, puis confirma que tout ceci n’était à prendre à la légère. L’estomac de la vétérinaire se noua à ces mots. Elle aurait espéré qu’il lui dise que ce n’était rien, qu’elle n’avait pas à s’inquiéter. Mais il n’en était rien. Walker l’invita à raconter le reste de l’histoire. C.J croisa son regard, et inspira profondément. « J’ai commencé à recevoir des lettres de ce style il y a quelques semaines. Une par semaine, en moyenne. Au départ, leur tournure n’était guère inquiétante, et j’ai voulu croire que la personne se lasserait d’elle-même. » Mais il n’en était rien. Elle ouvrit le tiroir de son bureau et sorti un ensemble de courriers. Les fameuses lettres, depuis la première, qu’elle déposa sur le bureau devant eux. « J’ignore qui peut pouvoir envoyer ces lettres. Mais il y a autre chose que vous devez savoir à mon sujet. Je suis divorcée depuis seize ans. J’ai élevé mes filles seules. Mon ex-mari a passé autant de temps en prison. Pour extorsion de fonds, principalement, plus tentative de meurtre par un tiers sur ma personne. » elle tint sous silence pour le moment qu’au final, c’est elle qui avait tué son agresseur… involontairement.
Elle s’interrompit quelques instants le temps de reprendre son souffle. « Nous vivions au Texas, à Austin à l’époque, il a ruiné de nombreuses personnes avec ses magouilles… » Sous-entendu que possiblement l’une d’elles pouvait chercher à se venger, avec retardement ? « Je… j’ignorais tout de ses manigances. » Elle avait été aveugle. Complètement. Et elle n’en était pas fière. « Kerry est sorti de prison il y a un an. Il a interdiction de rentrer en contact avec les filles et avec moi, ainsi que de nous approcher à moins de cent mètres…. Mais j’ai découvert par hasard qu’il était ici, à Kanab, depuis peu. » Elle releva son regard sur Noah, consciente que cela faisait beaucoup d’informations à assimiler d’un coup.
(c) DΛNDELION
Noah Walker
member ☆ light reflects the soul
Surnom : Il n'en a pas, son prénom est bien assez court comme ça
Pendant qu'il étudie la lettre en silence, Noah ne peut s'empêcher de lancer à l'occasion des regards en coin à la vétérinaire, l'étudiant attentivement ; s'il met de côté sa détresse, il semble voir en elle une personne non seulement agréable à regarder, mais aussi agréable à vivre, sérieuse dans son travail... Mais il se reprend bien vite, reportant son attention sur la lettre pour en enregistrer les moindres informations susceptibles de l'aider dans son enquête.
Lorsqu'il lui rend la lettre et la photo, il note la crispation de la vétérinaire à l'annonce que ce n'est pas effectivement à prendre à la légère. Qui que soit le responsable, il joue avec ses nerfs, et Noah est bien déterminé à y mettre fin une fois qu'il aura toutes les cartes en main. Sa vis-à-vis inspire profondément, puis commence à lui expliquer la situation : ça fait quelques semaines que ça dure, et au début, la tournure des lettres n'était pas inquiétante. Mais alors que le détective se redresse légèrement sur son siège, pour attraper les autres lettres et commencer à les lire, elle lui balance des données qui attirent son attention, l'amenant à relever la tête : elle est divorcée depuis seize ans, son ex-mari ayant été condamné pour extorsion de fonds et tentative de meurtre par un tiers sur sa personne. Voilà qui est intéressant, et une première série d'hypothèses se dresse dans l'esprit du détective, qui l'invite à continuer d'un signe de tête, notant qu'elle se sent obligée de préciser qu'elle n'était au courant de rien du temps où ils vivaient ensemble à Austin, et, se redressant dans son siège, il lui lance d'une voix calme et rassurante :
Je vous crois, madame. Ne vous inquiétez pas de ce que je pourrai penser de vous à ce sujet, d'une part, ça ne me concerne pas, et d'autre part, comme je viens de vous le dire, je vous crois quand vous me dites que vous n'étiez au courant de rien. Ne culpabilisez pas pour ça, d'accord ?
Il lui adresse un léger sourire, histoire de finir de la rassurer, puis reporte son attention sur les autres lettres, gardant dans un coin de sa mémoire la donnée concernant l'ordonnance d'éloignement de l'ex-mari et sa présence à Kanab ; il reste muet quelques instants, le temps de sa lecture, puis commence à débroussailler :
J'ai une première théorie. Savez-vous si votre ex-mari avait des complices, du temps où il escroquait des gens ? Je suppose qu'il s'agissait d'une opération assez conséquente, si pas mal de personnes ont été visées, et on peut difficilement toutes les escroquer à une seule personne.
Jeu 22 Aoû 2024 - 17:30
