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L'event du Creepshow Amusement Park vient d'ouvrir aux abords de Kanab,, venez vous y éclater! Un concours avathème est en cours, tu trouveras toutes les informations par ici
Roll me in designer sheets, I'll never get enough. Emotions come, I don't know why (call me) / @Kelsey Strzelczyk
La paire de bottes aux pieds, la besace en bandoulière sur l’épaule gauche. Le temps de pause, il a la libre appréciation de ce dernier. Le libre arbitre de faire ce qu’il souhaite pendant son temps libre. Le nez rivé sur le téléphone, il scroll pour chercher quelque chose en particulier. Le numéro de son père. Parce qu’il ne pense pas, Cassian, à récupérer le numéro via les textos. Il trouve le numéro de son père. Le sourire aux lèvres, il est fier de la connerie qu’il s’apprête à faire. Le signe de main à la proprio des lieux, celle qui a bien voulu lui laisser sa chance, et il prend la route vers le centre du quartier. L’air un peu paumé, bien heureux, un peu con si l’on veut être complètement honnête. Le talon de la botte contre le bitume de la ville retrouvée. Maintenant, il faut retrouver le père en ville. Avec les indications que son adorable petit frère lui a donné la dernière fois par message, il peut approximativement repérer l’endroit où trouver son père. Faut dire qu’il ne connaît pas encore vraiment toute la ville. Chewing-gum entre les chicos, il fait de son mieux pour ne pas se perdre. Et il se perd. Sans doute. Un peu. Peut-être qu’il a tourné à droite au lieu de tourner à gauche. Cassian et le sens de l’orientation, ça fait 3. Il ne sait pas se repérer. Il ne sait pas faire ses lacets. Il ne sait pas nager. Décidément, il ne sait pas faire grand chose l’aîné. Mais il fait avec. Doué de ses mains, pas spécialement de sa tête. Pourtant pas si con que ça, il est juste plus simple que la plupart des gens qui l’entourent. Cassian finit par retomber sur ses pattes. Il retrouve là où il doit se trouver pour avoir une plus grande chance de croiser le vieux Strzelczyk. Il veut envoyer un texto à Denver, de panique, il ne le voit pas. Cassian, pas patient ? Pas vraiment. Il manque vraiment de vertu ce chiard. Mais il se retient, jouant machinalement avec son jeu de clé au fond de son jean un peu trop usé pour sa survie.
Sans un mot, il commence à analyser les rues, les trottoirs, les chevelures. Il connaît celle de Kelsey par cœur, pour lui avoir donné des cheveux blancs depuis sa plus tendre enfance. Il pose son cul contre un des murs, il attend sans grande patience et il le voit, ce regard, cette dégaine, cette démarche. Il pourrait y mettre sa main au feu qu’il s’agit de son père. Son héros. Son modèle. L’angoisse qui monte. La pointe dans le poitrail. L’impression terrifiante d’avoir fait une connerie alors qu’ils s’étaient tous promis de ne jamais vraiment se lâcher, de ne jamais s’abandonner. Un souffle, une grande inspiration. Il attend qu’il lui tourne bien le dos pour saisir l’occasion. Le numéro sélectionné, la nouvelle grande inspiration, le téléphone collé à l’oreille. “Aller répond … Heyyyy ! Salut Papa ! Dis moi j’te dérange pas …? Parce que j’ai besoin d’un conseil, t’vois, j’ai envie d’faire une surprise à quelqu’un que … j’aime beaucoup et j’sais pas comment m’y prendre …” Il pourrait se frapper le crâne du plat de la main tellement il se sent con de cette entrée en matière.
(c) mars.
Kelsey Strzelczyk
admin ☆ light reflects the soul
Surnom : Kel, Kelly, Obi-Wan Kenobi, petite abeille dodue, kelseratops
Infos diverses :
Père de 5 enfants (3 adultes et 2 enfants en bas âge(Leslie, 4 ans, Nina 2 ans))
Il est passionné par son métier.
Il est venu ici pour fuir une réputation troublée et horrible qu'il ne méritait pas dans sa ville d'origine.
Il a des origines britanniques et polonaises. Sait parler le polonais.
Il est (méga) fan de Star Wars. Fiche de liens Présentation
Kelsey avait -encore une fois- déposé les filles chez la voisine, madame Nightingell. Bon, cette fois-ci, ce ne serait que pour le temps d'aller à la supérette la plus proche et revenir. Il avait oublié d'acheter de la farine et ils avaient prévu de faire un gâteau aux yaourt aujourd'hui, avec les enfants. Il priait d'ailleurs intérieurement qu'il arriverait à le faire cuire correctement. Après tout, c'était simple, n'est-ce pas ? On le mettait au four, et on avait plus rien à faire ! Il fallait juste réagir à temps lorsque ledit four commençait à biper pour signifier la fin de la cuisson ! Il ne fallait ni le sortit avant, ni trop de temps après ! C'était juste une question de sélectionner la bonne température, qui était notée dans la recette. Il allait y arriver. Oui, c'était facile. Muni d'un petit sac en tissu, de son téléphone, de ses clefs et d'un unique billet de dix dollars, Kelsey prit le chemin du magasin sereinement, chantonnant dans sa tête tandis qu'il marchait vers cet endroit. Il se demanda un instant ce que @Dorian Westbrook faisait en ce moment-même. Il sortit son portable de la poche de son pantalon, décidé à lui envoyer un petit message. Cependant, à peine eut-il l'objet en main qu'un appel entrant résonna. Le nom de l'appelant lui tira un sourire.
Aussitôt, il porta l'appareil à son oreille. « Hey Cas' » salua-t-il son fils aîné. Il n'eut pas le temps d'en dire davantage que celui-ci lui annonçait d'avoir besoin d'aide. Une surprise pour une personne qu'il aimait beaucoup ? Il fronça les sourcils. « Non,bien sûr que tu ne me déranges pas. Est-ce que tu n'aurais pas quelqu'un à me présenter, toi ? » demanda-t-il finalement, intrigué. Il avait pris un ton amusé, ne désirant évidemment pas mette de pression à qui que ce soit. Peut-être que Cassian avait enfin trouvé une copine (ou un copain, ne discriminant pas, surtout que Kelsey lui-même serait mal placé pour avoir ce genre de préjugé) dont il souhaitait parler à sa famille. Pour le moment, aucun de ses enfants n'était casé, et n'avait fondé de famille. Chacun ses objectifs. Il n'était pas le genre de parents à mettre la pression pour que leur enfant trouve quelqu'un, de peur de le voir se retrouver seul, ou parce qu'il voulait des petits-enfants. Il avait déjà bien assez de Nina et Leslie de toutes façons. Et puis, tout le monde ne voulait pas de progénitures, c'était tout à fait normal. Tout ce qu'il désirait, c'est que ses gamins avancent à leur rythme et fassent ce qui leur convenait le mieux. Bref, comme tout papa qui se devait, il voulait les voir heureux. Et pour le moment, chacun semblait suivre la voie qui lui convenait le mieux, alors que demander de plus ?
« Bon, aller, dis m-en plus. Quelle genre de surprise ? C'est quelqu'un que tu connais bien? Tu as une idée de ce qui pourrait lui faire plaisir ? » demanda-t-il ensuite, prenant au sérieux la requête de son fils, bien qu'il soit un peu étonné, et qu'elle tombe comme un cheveu sur la soupe. Dans tous les cas, il prenait toujours à cœur les besoins de ses enfants, que ce soit pour un conseil un peu bidon, ou pour des passages plus importants de leur vie. A quoi servait un père, si ce n'était pour guider ses enfants et les soutenir dans leur recherche d'eux-mêmes ?
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Bien sûr que non, il ne dérange pas son vieux paternel. Cassian retient un rire lorsqu’il suggère qu’il a quelqu’un à présenter à son père. Jamais. Ô grand jamais Cassian ne s’amusera à présenter quelqu’un à son père. Pour ça, il faudrait déjà qu’il arrive à se supporter lui-même pour se trouver quelqu’un dans une relation sérieuse. Parce que l’aîné ne va clairement pas présenter un coup d’un soir à son père comme ça, gratuitement. Jamais de la vie. Il respecte bien trop Kelsey pour ça. “Ouais … non, au pire j’te présenterais bien un chien mais j’ai personne.” Qu’il lui en dise plus. Quel genre de surprise. C’est compliqué. Il ne va pas lui dire tout de suite, ce serait gâcher la surprise qu’il a en tête. C’est quelqu’un qu’il connaît bien ? “Ah ça … j’le connais comme si j’avais passé la moitié d’ma vie avec !” Aïe. Pas très subtile la formulation de phrase. Mais que voulez-vous. Le plus traître serait sans doute de dire que la personne connaît Cassian comme s’il l’avait fait. Il a une idée de ce qui pourrait lui faire plaisir ? Il se frotte la nuque, dans sa maladresse. La question piège. Il sait ce que son père aime. Mais ce serait donner beaucoup trop d’indices. Mais quelle idée de vouloir lui faire une surprise pareille. Il ne pouvait pas arriver chez lui, comme une fleur, avec une pizza ou un plat de lasagne et chantonner “je reviens, te faire chier”. Non. Lui, il n'est pas comme les autres. Il fait les choses à sa manière, toujours à sa manière. Jamais à celle des autres. Ce qui lui a valu plus d’un souci à l’école. Et plus d’une inquiétude pour ses parents. Parce que Cassian ne sait pas faire ci ou fait ça d’une manière totalement étrange. Étrange mais fonctionnelle. C’était sa manière de voir les choses et de répondre à ses professeurs. Tant que ça fonctionne ou que le résultat est bon, la manière de l’obtenir - sans tricher - on s’en fiche.
“Disons que sur une échelle de 1 à la surprise est très mal foutue mais elle vaut ce qu’elle vaut. Le principal, c’est le résultat … j’pense que j’peux faire fort. J’ai envie de surprendre la personne en la rejoignant.” Surprise vendue. Si Kelsey ne s’est toujours pas rendu compte que c’était de lui que son fils aîné désignait comme la personne recevant la surprise, l’effet sera tout de même garanti. “Toi si … si on te demandait de te retourner, genre par message ou quoi, tu le ferais ? Genre … truc bête mais Lëya t’envoie un texto, tu t’y attends pas, elle te dit “tournes toi j’ai une surprise” tu le fais ?” Il est simple Cass’. Il est trop simple. Tellement simple qu’il vend la mèche sans s’en rendre compte. Son père ? Son héros. Il lui a manqué, mine de rien.
(c) mars.
Kelsey Strzelczyk
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Kelsey ne put s'empêcher de rire en écoutant son fils à l'autre bout du fil. En effet, il ne lui présenterait personne et ce n'était pas étonnant. Bon, dommage ! Il avait hâte de découvrir si ses enfants se trouveraient des gens biens, s'ils le désiraient. Cassian était plutôt du genre à vouloir rester célibataire à vie cela dit, ce qui avait bien des avantages. Cela pouvait se comprendre, surtout à présent que l'on était plus libre, à notre époque, de choisir ses compagnes et compagnons. De toute façon, Cassian était un original qui n'aimait pas se conformer et faire comme les autres. Il n'allait donc certainement pas se caser pour ne pas finir seul ou parce que la société lui dictait d'avoir une vie bien rangée, des enfants, une maison et un labrador. Ses parents ne l'avaient même pas élevés comme cela, en plus. Ils avaient toujours tenté de le laisser faire ses choix et trouver son chemin, combien-même celui-ci serait compliqué et à contre-courant. Par contre, qu'est-ce qu'il leur avait créé du souci dans l'enfance ! Kelsey était persuadé que ses cheveux gris aux tempes étaient le résultat de toutes les bêtises du trio Cassian, Denver et Lëya.
Bon d'accord, c'était donc une père que son fils connaissait très bien. Cela devrait simplifier la tâche. Au moins, il pourrait vite décider s'il voulait lui organiser une fête, une sortie ou autre chose. Si la personne était casanière, lui faire une surprise en mode soirée jeux vidéos à distance était bien plus sympathique que de la sortir en boîte par exemple. Il n'y avait rien de pire que de se projeter soi-même dans le cadeau ou le geste que l'on offrait aux autres. Parfois, on avait tendance à faire des cadeaux avec ce que l'on aimait, nous, et pas ce que l'autre appréciait réellement.
Kelsey fronça les sourcils aux mots prononcés par Cassian. Rejoindre la personne ? Se retourner ? L'espoir se fit subitement très grand dans son cœur. @Denver Strzelczyk était venu le rejoindre, @Lëya Strzelczyk était venue le rejoindre... Serait-ce enfin le tour de Cass' ? S'étaient-ils vraiment tous mis d'accord pour venir vivre à Kanab auprès de leur père, comme il l'avait soupçonné ? Son cœur battait très frot, prêt à lui exploser la cage thoracique, lorsque doucement, très doucement, il se retourna. Il avait peur de se faire de fausses idées, peur que ce n'était qu'une impression, une sensation, peur que son fils parlaient en effet de quelqu'un d'autre et que lorsqu'il se retournerait, il n'y aurait personne. Enfin, il se retourna totalement, sur une jambe, et faillit tomber en exécutant ce mouvement périlleux. D'abord, il ne vit personne, mais lorsqu'il regarda un peu plus au loin, il le vit, là. Cassian se tenait debout, de l'autre côté de la rue, le téléphone portable contre l'oreille. Leur regard se croisa et le visage de Kelsey se para de l'un des plus grands et plus beaux sourires du monde. Sans réfléchir, il raccrocha et se mit à courir aussi vite qu'il le pouvait dans la direction de son fils.
« Mon Cassou ! » s'exclama-t-il joyeusement, venant le serrer dans ses bras et déposer un petit bisou sur sa joue. « Tu es là ! » Oui, bravo Captain Obvious ! Il ne savait même plus quoi faire tant il était joyeux. Devait-il faire la roue ? Devait-il se mettre à se déhancher ? Devait-il hurler ? Surexcité, il frappa dans ses mains, mettant un terme à l'embrassade et se décalant un peu pour mieux regarder Cass, comme s'il risquait de disparaître subitement. Il sautilla sur place, se reculant un peu plus vers l'arrière, et dans sa maladresse, s'étala de tout son long sur le sol. Mais ce n'était pas grave, il se mit simplement à rire de sa propre bêtise. « Vous êtes vraiment tous venus à Kanab ! » s'écria-t-il. A savoir si Cassian était là aussi pour rester, ou juste pour des vacances avec la famille ! Dans les deux cas, Kelsey était heureux, TRES heureux.
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Mon Cassou. La honte intergalactique est là. Le surnom de l’enfance. Le surnom ridicule qu’il adorait pourtant lorsqu’il était un gosse. L’impression que son père appelle un pokémon de type cassoulet. Les joues légèrement rougies de honte, surtout avec l’étreinte en public - qu’il rend quand même, parce qu’il n’est pas un sagouin, il aime son père - et le bisou sur la joue, comme s’il était encore un gosse. La honte mais il en rit pourtant, surtout lorsqu’il voit son paternel s’écraser au sol après avoir sautiller comme une adolescente. “Doucement, doucement Papa ! Tu vas t’faire mal !” Le brun l’aide à se redresser. Il sait son père solide, mais il n’a plus trente ans le père polonais. Ils sont vraiment tous venus. “Mais tu croyais quoi- aller, haut-hisse ! Tu croyais qu’on allait te foutre la paix ? C’est mal nous connaître. Tu nous a fait, tu nous assume jusqu’au bout !” Pas une seule pointe de reproche, nullement de colère. Juste de l’amusement, du défi dans le regard. “Il en faut plus pour se débarrasser de nous, monsieur !” Il rit de bon cœur avec son paternel. Bien plus ravi de le voir qu’il ne l’aurait cru. “Maman nous a fait naître qu’on te fasse chier jusqu’à la fin de nos vies.” C’est son tour de prendre son père dans ses bras. Il ne peut pas le lâcher comme ça. Il aime le confort, la chaleur de cette étreinte. Il aime beaucoup trop le sentiment, la sensation d’être à la maison. Le plus grand, peut-être, mais il reste un grand enfant dès que l’on parle de ses parents. Sa famille, c’est son tout. C’est sa raison d’être. Une belle raison de vivre. Sans sa famille, il ne sait plus fonctionner.
“J’espère vraiment que j’te dérange pas ! Comment tu vas ? Comment vont les petites ? Elles m’ont terriblement manquées ! Toi aussi ! T’as pu trouver ta petite place tranquille ici ? Tout va bien avec l’école ? Pardon, j’parle beaucoup …” Il a toujours beaucoup parlé, Cassian. Il a toujours été un sacré moulin à parole, ce gosse plus tant gosse que ça.
(c) mars.
Kelsey Strzelczyk
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« Oh mais faites-moi chier ! Avec grand plaisir ! Je peux mourir dans mon caca si cela veut dire que je vous ai à mes côtés! » s'exclama-t-il tandis que Cassian l'aidait à se relever. Oui, ok, c'était pas très glamour comme formulation, mais son fils était habitué à l'excentricité du père. A votre avis, d'où tenait-il la sienne? Il était vrai que Kelsey n'avait plus vingt ans et qu'il devrait faire un peu plus attention niveau cascades ! Il n'était pas fragile, loin de là, et heureusement, sinon il passerait sa vie dans les hôpitaux, vue sa maladresse extrême. Et dire qu'il faisait du roller ! « Jamais je ne voudrai me débarrasser de vous ! Tu ne te rends pas compte à quel point je suis heureux que vous soyez là... » ajouta-t-il ensuite, les larmes aux yeux. Il était si ému, qu'il en pleurait presque. S'il avait été plus fatigué, sans doute que les larmes auraient coulé. Depuis ce qu'il avait vécu à Sitka, il avait les nerfs fragiles et s'émouvait très facilement. Il accepta les embrassades de son fils, le laissant l'enlacer avec la tendresse d'un enfant envers son parent. Il en profita un moment, avant qu'ils ne séparent de nouveau et que son interlocuteur ne le bombarde littéralement de questions. Ils s'étaient souvent parlés par messages et par appels, mais cela faisait quelques semaines qu'il n'avait rien échangé d'exceptionnel, si ce n'était les banalités, s'assurer que tout le monde allait bien, et ainsi de suite.
« Non, tu ne me déranges jamais, je te l'ai déjà dit... » répondit-il à sa première question, sur un ton très doux. « Tu m'as terriblement manqué aussi, les visios, c'est pas la même chose ! » Ah c'était sûr, rien ne valait le contact physique avec ses proches : se parler de vive voix, pouvoir s'enlacer, s'ébouriffer les cheveux juste pour s'embêter l'un et l'autre. D'ailleurs, en parlant de cheveux, il tendit une main, remettant la coiffure de son fiston en état, puisqu'une mèche rebelle s'amusait à lui tomber dans les yeux. Kelsey avait toujours été et sera toujours le papa câlin, le papa gâteau. Lorsque leur mère se montrait stricte, les enfants savaient qu'ils pouvaient tenter avec lui... Bon, cela ne fonctionnait pas souvent, mais il avait le cœur tendre et était clairement plus facile à amadouer. « Les petites vont très bien ! Nina est entrée dans sa phase un peu difficile, mais elle reste mon petit pot de colle adoré ! » répondit-il ensuite. « Elles attendent chez la voisine en ce moment, je dois passer au magasin acheter de la farine et des oeufs... Si tu m'accompagnes, on pourra aller les rejoindre ensuite. On a prévu de préparer un gâteau au yaourt ! Elles seront aux anges de te voir ! » s'exclama-t-il. Oh oui, Nina et Leslie seraient complètement obnubilé par leur grand-frère, c'était certain. Sur ce, il commença à marcher, kidnappant Cassian. De toute façon, il n'avait pas le choix, il devait le suivre. Puis, s'il était là, ce n'était pas pour dire 'salut papa' et s'en aller tout de suite, n'est-ce pas ?
« Et toi alors ? » demanda son père. « Où est-ce que tu loges ? Tu comptes rester combien de temps ? » Etait-il venu s'installer ici indéfiniment comme les autres ? A priori, ce devait être le cas, d'après ce que lui avaient dit son frère et sa sœur, mais on ne savait jamais. Cassian était un électron libre, il aimait faire les choses à sa manière, même si la famille était au cœur de ses préoccupations.
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Il ne dérange pas. Il n’a jamais dérangé. Qu’il le fasse chier jusqu’au bout, Kelsey le demande de tout son cœur. Demande qui tire à Cassian un énorme sourire. Les visios et les appels, c’est pas la même chose. Il ne peut qu’être d’accord avec son père. Il ne peut pas sentir cette chaleur paternelle qui se dégage des étreintes de son père. Ravis d’apprendre que les deux petites vont bien. Nina entre dans sa phase un peu difficile, il hoche la tête, bien qu’elle reste son petit pot de colle favoris. Elles attendent chez la voisine en ce moment il avait des courses à faire pour un gâteau au yaourt. “Genre … ton gâteau au yaourt ? C’est super topissime ça !” C’est toujours spooka booga cool un gâteau au yaourt. Cassian, sans doute le seul à bouffer avec plaisir l'agglomérat de pâtes. Les petites seront aux anges de le voir. “Et moi donc ! Elles m’ont terriblement manqué les petites poupettes ! J’peux v’nir avec toi du coup ?” Il se doute bien de la réponse positive de son vieux père, mais il préfère demander quand même, ne sait-on jamais. Il se fait kidnapper. C’est une manière de répondre oui sans un mot. Mains dans les poches, il suit la cadence de son père. Et lui alors. Il lève la tête tel un suricate. Quoi lui. Ou est-ce qu’il vit, combien de temps il compte rester. “T’es bien curieux dis donc ! Ah ! J’suis au … euh … Sorrel River Ranch ! J’ai une chambre là-bas et même un boulot ! J’vais rester aussi longtemps que possible !” Il a un peu bougé entre Sitka et Kaban, un peu beaucoup même, mais jamais rien de trop concret, que des rencontres de courtes durées. Pas envie de relations longues distances, sauf avec des amis, parce que les appels, les visios, ça passe mieux, dans sa conception du bouzin.
“J’ai une super patronne qui a accepté de me prendre sans aucune expérience ! Mais un jour j’vous monterai ! C’est hyper cool ! En plus, c'est proche de la rivière ! Bon, j’sais toujours pas nager hein mais bon, un jour j’y arriverai !” Un jour, Cassian saura nager. Un jour, Cassian saura faire ses lacets. Un jour, le cerveau de Cassian arrêtera peut-être de faire de la merde. “Et en plus, j’ai aussi un petit boulot dans un autre Ranch, non vraiment, j’suis bien installé ici ! Bon, galère pour ramener des potes dans ma petite chambre, mais bon, y’a une belle ville, ce serait con de s’en priver ! J’vais profiter de tes deux courses pour en faire aussi tiens, les petites vont peut-être vouloir des bonbons … Elles ont le droit d’en manger ?” Il bombarde son père d’informations, de questions, il ne veut pas faire de bêtises, si jamais l’une des petites est allergique, diabétique ou il ne sait quoi, il ne veut clairement pas leur offrir un aller simple pour l’hôpital pour des retrouvailles en chair et en os.
(c) mars.
Kelsey Strzelczyk
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« Oui, mon gâteau au yaourt ! » s'exclama-t-il, ravi que Cassian soit à ce point excité à l'idée de le préparer et d'y goûter ! Il fallait dire que le jeune homme n'avait jamais été difficile en ce qui concernait la nourriture. Il ne refusait jamais ce que préparait leur père, même si tout le monde préférait lorsque leur mère s'attelait à la cuisine et que Kelsey en restait loin. Pour lui, la purée de pâtes n'était rien qu'une version créative et c'était tout à fait comestible.
Et bien sûr qu'il pouvait venir ! Au contraire, son père aurait été certainement outré s'il lui avait simplement tapoté l'épaule, disant que 'c'était chouette, mais je dois y aller', ce serait un peu décevant comme retrouvailles entre membres d'une même famille, surtout avec l'un de ses enfants. Ceux-ci étaient la prunelle de ses yeux. Il était très fier d'eux, malgré leurs bêtises et difficultés, et il le serait toujours. Bref, un papa gâteau qui adore faire du gâteau avec ses bébés. Oui, ses bébés, même s'ils ont la trentaine ou presque. Même à quatre-vingts ans, s'il est encore sur cette terra, ils seront ses bébés. Bon, il évitait de le leur rappelait car ils étaient à un âge où c'était un peu gênant... Et il ne voulait pas leur faire honte. Mais ce n'était pas pour autant qu'il ne pouvait pas les traiter de temps en temps comme des petits enfants à gâter !
Alors que les deux hommes marchaient côte à côte, direction la supérette du coin, Kelsey interrogea son fils au sujet de sa venue à Kanab. « Oh, je ne connais pas tous les ranchs du coin, mais tu as l'air bien enthousiaste ! Qu'est-ce que tu y fais ? Je ne savais pas que tu t'y connaissais en chevaux ? Ou alors ils te forment à un métier précis ? » demanda-t-il, intrigué. C'était bien si Cassian avait trouvé quelque chose qui lui plaisait. Cela le rassurait. Et surtout, il allait resté le plus longtemps possible, alors ça, c'était la meilleure des nouvelles. « Si tu veux, il y a des cours de natation pour adultes débutants à la piscine ici. » indiqua-t-il. Il était vrai que, dans l'enfance, ils avaient un peu abandonnés de lui apprendre à nager parce que ce n'était pas primordiale sur le fait, et que Cassian avait eu des soucis à comprendre comment le faire. Mais au moins, il savait flotter... Enfin, il ne se noierait pas. Enfin, Kelsey l'espérait grandement en tous cas.
Le père sourit encore davantage lorsque son fils lui indiqua qu'il profiterait de leur venue au magasin pour acheter lui aussi quelques courses. Des bonbons ? Oh pourquoi pas ! Mais plutôt des confiseries pas trop dures, plutôt molles et tendres, car elles étaient encore petites et il fallait faire très attention avec le risque de fausses routes et d'étouffement ! « Oh c'est gentil, ça. Ce n'est pas ce qu'on achète d'habitude, mais elles peuvent y avoir droit pour fêter ta venue ! » répondit-il simplement. « Le mieux serait des petits chocolats. » dit-il.
Ils avançaient gaiement et voilà qu'ils se trouvaient déjà à proximité de la supérette. « Ah c'est là... » dit-il, laissant passer Cassian en premier en lui tenant la porte.
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Ouais, son gâteau au yaourt. Autant dire que Cassian est le plus heureux. Il agite légèrement ses mains en l’air. Trop heureux de cette retrouvaille. Son père ne connaît pas tous les ranchs du coin, mais ce n’est pas grave. Il y fait quoi. Kelsey ne savait pas qu’il s’y connaissait en chevaux. Ils le forment à un métier précis. Oui. Non. Et oui. Puis non. Puis c’est compliqué. “Eh … les cheveux font partie de mes … obsessions récentes je dirais ? J’me suis beaucoup documenté dessus et le ranch me forme ouais ! Maréchal-ferrant ! C’pas la classe ça ! J’suis l’cordnonier des montures !” Les mains, il les range dans ses poches, pour ne plus avoir l’air débile à tout agiter lorsqu’il est content de parler de quelque chose qui le passionne. Des cours de natation pour adultes à la piscine. “Sérieux ? Oh trop bien, j’irais voir !” Parce qu’il en a plus que ras la raie de ne pas savoir nager, surtout à son âge. C’est un peu une honte. Lorsqu’il a un rendez-vous, il n’ose pas aller à la plage en été, juste parce qu’il ne sait pas nager et qu’il ne veut pas se taper la giga honte. Cassian sait flotter, mais c’est tout. Au pire, il fait la planche puis le poulpe. Le nez dehors. Comme un enfant. Il veut acheter quelque chose pour les filles. Des bonbons. Il pensait au gros trucs en gélatine, qui nécessite de faire des petits bouts, histoire que les filles n’avalent pas tout rond la sucrerie. Le mieux, lui annonce son père, c’est les petits chocolats. “Alors p’tits chocolats ce sera ! Tu m’aideras à choisir … j’sais pas si elles préfèrent le noir, le lait … le blanc.” Le blanc, c’est peut-être un peu trop sucré à son goût. Pour les petites. Pas pour lui. Il pourrait s’enquiller des tablettes de chocolat blanc sans sourciller. Ils avancent et arrivent à la supérette. Kelsey laisse son fils aîné passer devant, et ce dernier lui rend son remerciement par un geste de la tête avant d’attraper le panier.
“Tu crois que ça va suffir ? Le p’tit panier ?” Après tout, il n’a sans doute pas grand chose à acheter. Lui non plus d’ailleurs, juste quelques courses d’appoint. Il suit son père, déambulant dans les rayonnages du petit commerce du coin. C’est mignon ici, lui qui passe le plus clair de son temps entre les ranchs, dans la nature, et surtout, dans les pattes de sa patronne qui veut bien de lui comme bébé canard qui la suit de partout.
(c) mars.
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Bye Bye Bye
Don't wanna be a fool for you, just another player in your game for two.
Kelsey Strzelczyk
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Il a des origines britanniques et polonaises. Sait parler le polonais.
Il est (méga) fan de Star Wars. Fiche de liens Présentation
« Maréchal-ferrant ? Et bien, avec tous les ranchs du coin, tu ne manqueras pas de travail en tous cas, c'est une bonne voie. » commenta-t-il le choix de vie de son fils. En tous cas, il était ravi qu'il s'était trouvé un nouvel intérêt particulier et qu'il avait eu l'occasion de travailler dans le domaine. C'était rassurant, il avait déjà l'air de s'épanouir, à peine arrivé à Kanab. Peut-être que Kelsey n'aurait pas besoin de s'inquiéter plus que de raison finalement. Il était heureux que tous ses enfants étaient arrivés en ville, qu'ils voulaient lui faire la surprise et qu'ils avaient eu envie de réunir la famille en entier, pour le meilleur ou pour le pire. Mais en même temps, c'était un grand changement pour eux, un bouleversement. Pas facile de changer de vie, et leur père avait peur qu'ils se sentent mal, à avoir mis tout ce qu'ils connaissaient de côté, même s'il était ému qu'ils aient fait cela pour lui.
Les deux hommes entrèrent dans la supérette du quartier. La plupart du temps, l'instituteur allait faire ses courses dans de très grandes surfaces, en périphéries de la ville, car c'était bien moins cher et on trouvait bien plus de choses. Mais il fallait y aller en voitures et pour de grandes emplettes. Lorsqu'il avait besoin de quelques petites choses, c'était mieux de se rendre dans une boutique dans les environs. « Le noir est un peu amère à leur goût, mais elles le mangent. Je pense qu'elles préfèrent le lait... » Le chocolat blanc, c'était vraiment que du sucre, et si Kelsey était loin d'être un tyran au niveau alimentaire, il essayait quand même de nourrir ses filles sainement, surtout qu'elles étaient encore très petites et en pleine croissance. Ils commencèrent à déambuler dans les rayons doucement. « Oh, je n'ai que deux/trois trucs à prendre. Je présume que ça dépend de ce dont tu as besoin ? » répondit-il lorsque Cassian lui demanda si le petit panier suffirait. Son père se dirigea tout de suite vers l'endroit où se trouvait la farine, le sucre et éléments associés. « Dis-moi ce que tu cherches, je connais ce magasin par cœur ! »