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L'event du Western Legends Roundup qui a lieu actuellement en ville est toujours ouvert, venez vous y éclater! Les défis rp sont terminés, vous pouvez consulter les résultats par ici
Surnom : Koko par ses adelphes ; Dr. Warren par les collègues ; Jaak' par ses amis proches
Âge : 49 ans, approche d'une cinquantaine qui l'attend au tournant, les tempes déjà grisonnantes qu'il accepte
Statut civil : Divorcé, d'un commun accord, de Mr. Warren. Père adoptif aimant, qui laisse voir ses faiblesses, son sourire
Métier : Médecin légiste, l'amour de la découverte du corps décédé, des causes d'une mort certaine et parfois inexplicable. Quelques fois, il peut donner des cours en tant qu'intervenant en médecine
J’ai un jour vu une pancarte en allant me promener en forêt en France qui disait : « Dans les bois, les animaux ne salissent pas, les hommes oui. Nous vous prions de vous comporter comme des animaux. »
Un grognement accueille la sonnerie du téléphone. Il sait, pourtant, avec son métier, qu’il peut être achalé à n'importe quelle heure du jour comme de la nuit. Mais le téléphone qui sonne à 4h du matin, c’est toujours aussi désagréable, même avec une vingtaine d'années d’expérience. Jaakko veille à ne pas réveiller son enfant qui dort à ne plus savoir quoi faire. Le soupir, il est long. Le dos démange, la barbe aussi. Passage à la salle de bain pour prendre une douche rapide, une douche militaire. Une douche froide qui réveille bien. La salle face dans le miroir de la salle de bain. Il devrait se dépêcher, éviter de trop musarder. Ils savent se débrouiller sans lui mais il vaut mieux qu’il ne prenne pas trop son temps non plus. Passage dans la chambre, chemise sur le dos, pantalon sur les hanches. Les chaussettes, les grosses bottes pour aller dans l’eau, dans la boue. La carte de légiste, le téléphone, les clopes, le briquet. Tout est là. Passage par la cuisine, café qui coule. Machine faisant un bruit de marteau piqueur. Le café chaud, le verre d’eau fraîche pour terminer de réveiller tout ça. Le café d’abord. La sacro-sainte caféine en premier. Le verre d’eau ensuite. Une lampée. Peut-être deux avant de reposer le verre dans l’évier. Sur le plan de travail, Jaakko laisse un petit mot avec un petit billet. Partie bosser, t’as de quoi te commander un truc si t’as faim au réveil, on se voit ce soir pour la pizza. Ni plus, ni moins. Aller, si, un petit “bisous” en guise de signature. Bien longtemps qu’il a cessé de signer “Papa qui t’aime” parce que le gosse a bien grandi et qu’il faut arrêter de l’infantiliser à tout bout de champ sous prétexte qu’un enfant, ça grandit trop vite. Porte fermée dans son dos, il se rend sur les lieux du crime. Décidément, même à Kanab, personne n’est jamais tranquille.
Bordure du fleuve. Il a bien fait d’enfiler ses gros godillots pour aller mettre les pieds dans l’eau pour aider les agents à repêcher le corps. A première vue, un homme, une trentaine d'années, le crâne défoncé, la peau légèrement bleuté au niveau des lèvres. Au premier coup d’oeil soit il s’agit d’un bête accident, soit d’un meurtre. Mais pour qu’il soit appelé, c’est que les agents partent plus facilement du principe qu’on a aidé monsieur à se noyer. Jaakko se penche, la main gantée poussant les mèches de cheveux, un coup d'œil, juste pour voir s’il n’y pas de trace sur le front ou sur la nuque. “On y voit comme dans l’cul d’un ch’val bordel. Quelqu’un à une lampe à me prêter ou faut que j’la demande à sa mère ?” Quel langage. Une vulgarité sans nom le légiste. Les agents ne s’en offusquent pas. A sa place, ils tiendraient sans doute un langage similaire, la menace des mamans en moins. Parce qu’on l’a toujours dit, pas les mamans. Lampe qui éclaire le machabée, un remerciement avec un signe de tête. Il regarde attentivement mais il ne pourra être sûr de ce qu’il voit qu’à la lumière de sa salle d’autopsie. “L’est où Kane quand on a besoin de lui en pleine nuit ?” Sans doute que le Shérif, bah il pionce, ce qu’il ne peut pas faire, lui. Ni le Shérif, ni son adjointe n’est présente. Parce qu’il est presque 5h du matin et qu’ils ont bien mieux à foutre que de se braquer l’appel nocturne de deux gougnafiers qui n’ont pas songé à appeler leur chef avant d’appeler le légiste. Il se redresse et dans son champ de vision quelque chose, une ombre. Peut-être, une ombre. Une silhouette. “Hé !” Qu’il hurle sans grande retenue avant de lâcher ses collègues, avec la lampe en main, et de suivre l’ombre qu’il a vu bouger. Ce n’était pas une ombre animale mais une ombre humaine. Il suit, il court, il hurle de s’arrêter. Il se perd. L’impression de s’enfoncer dans la végétation aux alentours du fleuve. Il se retrouve seul, Jaakko, avec l’impression d’être devenu timbré le temps d’une fraction de seconde. Le souffle qui a du mal, c’est qu’il commence à se faire vieux, le légiste. Il se tait, le souffle lent. Jaakko cherche à se fier à ses oreilles. Il entend, au fond, des pas qui tentent de s’éloigner. Jaakko ne bouge pas. Il se redresse complètement. Le regard froid, il fait de son mieux pour avancer sans faire de bruit. “J’sais qu’vous êtes là. Sortez de là.” Voix froide, ton glacial. Il ne rigole pas dans ce genre de moment. Il ne se fera certainement pas un ami, sauf, peut-être s'il s'agit de quelqu'un au mauvais endroit au mauvais moment et que cette personne a une très bonne excuse pour sa présence à quelques mètres d'un mort en pleine nuit. “Sachez-le, vous n’avez rien à craindre si vous n’avez rien à cacher.” Il tente d’amadouer, légèrement. On ne sait jamais, peut-être qu’il peut gagner un minimum la confiance de la personne planquée pour qu’elle sorte et au moins s’explique.
(c) princessecapricieuse
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Crazy Train
The unanswered mystery is what stays with us the longest, and it’s what we’ll remember in the end.
Dulcinea Detrova
member ☆ light reflects the soul
Surnom : Dulcie est le plus intuitif, mais il n'est pas rare qu'on lui jette au visage "Le rat." ou une floppée d'insulte.
Âge : 21 ans. Cette majorité tout juste acquise ne l'a jamais empéché de faire comme les grands.
Statut civil : Celib-à-terre. Le coeur en perdition, les lèvres se raccrochent désespérement aux autres mais n'y trouve aucun oxygène. Sugar baby notoire accroché aux bras de mec bien plus âgés.
Métier : Danseuse au Pinky's Cabaret depuis quelques jours, après y avoir été barmaid, pour payer ses études de droit.
Logement : 16# Moreland, sur le canapé de sa grande soeur quand les murs tordus de la maison deviennent trop lourds à porter.
Messages : 100
Trigger Warning : famille dysfonctionnelle, alcoolisme, sexe, substances illicites
Elle rentre étonnamment tôt, Dulcie. Ou tard, tout dépend de la perspective. William l’a laissé filer parce qu’elle ne peut soi-disant pas cumuler les heures à l’infinie et aussi mimi soit-elle il lui faut parfois bien rentrer. Maman étant de retour à la maison, accompagnée, la dernière née d’Aurora l’Ivrogne s’était tout d’abord dirigée vers l’appartement de Sofia avant de se raviser. Celle-ci ne rentrera pas avant deux bonnes heures, peut-être même trois, et camper seule sur son canapé quand l’anxiété la prend en chasse n’est jamais du goût de cette gamine mal née. Et puis elle ne veut pas s’entendre faire la morale Dulcie, parce qu’elle s’est mise en tête de nettoyer la chambre de ce couple d’une semaine et de vider chacune des bouteilles ramenées dans la cuvette au risque d’entendre ce type cogner le mur à quelques centimètres de son visage et sa mère hurler. Leurs menaces avaient raisonnés dans tout le quartier avec tant de véhémence que la dernière des Detrova s’étonnait encore que @Dario Detrova n’ait pas encore eu vent de cette interaction. Ou du fait que, pour se venger, maman avait bouché les toilettes avec les cours de sa fille. Ca, par contre, il le remarquerait à peine passerait-il le seuil de la porte. Soupirant largement à cette pensée, le pas avait doucement dévié pour se perdre plus à l’est de Moreland. En définitive elle ne pouvait pas retourner au Pinky’s puisqu’elle en serait chassé, ne pouvait pas faire les yeux doux à son frère puisqu’il devait noyer sa colère et frustration entre les seins d’une idylle d’un soir, @Sofia Detrova n’était pas là et Lazlo… Et bien, c’était la fierté de la brune qui se piquait à l’idée même de l’appeler à l’aide. Elle marcherait Dulcinea, jusqu’à s’en user les semelles s’il le fallait. Errant à la manière d’un spectre ne sachant où aller, elle suit les routes en chassant des Stari et Cacnéa puisqu’elle est armée de ses écouteurs, d’un album d’Iron Maiden, et de sa batterie externe pour survivre à cette randonnée nocturne et improvisée. Pas sûre que sa bouteille de thé au jasmin glacé ne lui permette de survivre tout du long cependant puisque, chaque fois qu’elle repensait aux mots cruels que la matriarche Detrova lui a jeté à la gueule, elle se sentait obligé de boire une gorgée pour faire passer la bile.
Sa mère espérait sans doute qu’elle soit encore cette petite fille si douce, si innocente puisque comme un pétale elles tombent sans faire le moindre bruit(♫). Sans cris, sans protestation aucune. Les petites filles mignonnes et délicates, ça ne gâche pas la vie de nouveau beau-papa en jetant ses doses aux chiottes. Ca ne se fait pas traîter de chienne, de succube, et encore moins de garce arrachée aux entrailles de l’enfer. Essuyant du revers du poignet ses larmes silencieuses avant de les perdres sur son short puisqu’elle s’était tout de même changée en quittant le Pinky’, la Detrova se fige à l’instant même où elle perçoit du coin de l’oeil la nitescence crasse d’une lampe. Et déjà ça hurle, à peine esquisse t’elle un pas, et pour avoir été trop de fois achalée sur le chemin du retour, l’instinct est définitivement à la fuite puisque cette foutue ombre fond droit sur elle. Comme une biche prise en chasse par l’ours ou le loup, Dulcinea file à toute vitesse quand on la hâle une nouvelle fois. Trop peu rassurée à l’idée de se voir saisit par les cheveux, le col ou le poignet. La course se comparerait pourtant à celle de Daphné pourchassée par Apollon puisque la panique éprouvée par la Détrova n’était en rien comparable à cette cette vision qu’elle projetait, aérienne et ravissante, plus étrangement céleste que les rêveries qui voltigeaient dans les âmes assoupies des filles de Delos. C’est qu’elle avait la grâce des anges Dulcinea, et c’était sans doute ce qui avait convaincu William de la compter parmi ses danseuses. Une délicatesse inhérente à son pas, intuitive, que sublimait plus encore le clair de lune puisqu’elle la drapait d’un voile opalescent et la couronnait d’étoile.
-“Ta mère, ta mère…. Ta putain de mère !”
Elle jure pourtant comme un chartrier Dulcie, parce que si elle croyait tout d’abord avoir affaire à un gras et sale gougnafier, le fait que ce taré la pourchasse jusque dans les fourrées en jactant et piaulant de la sorte lui flanque au coeur des airs aussi fébrile que valétudinaire. Si elle se jure mourir dans le quart d’heure à venir, l’aisance de sa démarche et l'incompréhensible légèreté, élasticité de son pas donnait l’impression qu’elle venait et s’en allait comme une ombre. C’est qu’elle sait se faire aussi féline que discrète Dulcinea, et qu’elle recule sur la pointe des pieds lorsqu’elle parvient à couper “Fear of the Dark” et tente d’apaiser sa respiration pour mieux penser. Elle croit ses mouvements imperceptibles puisque l’ombre en face à cessé de bouger, mais la vérité c’est que la végétation ne suffit pas à taire sa présence. Le clair de lune découpe partiellement sa silhouette, et se reflète par éclat sur le pendeloque qui repose traîtreusement sur sa poitrine. “J’sais qu’vous êtes là.” Nop. Si le ton lui est en tout point étranger, force est d’admettre que cette voix, Dulcinea la reconnait. Mais putain, Jakk ! Le pas s’avance mais le ton lui semble tellement hostile qu’elle suspend son geste un trop long moment.
- “Citer du Harry Potter ne te rendra pas plus sympathique.” Marque t’elle enfin, suffisamment fort pour se faire entendre. “Il faut être un putain de psychopathe pour courser une fille en pleine nuit !” Moins hardie qu’elle ne le laissait paraître, l’hésitation de la première phrase laisse place à un air plein de reproche sur sa seconde partie. C’est qu’elle croit encore avoir le cœur au bord de l’éclatement, gamine tout juste majeur. Quand bien même le sprint et l’endurance étaient ses spécialités. “Tu lèves les mains en l’air ; Je te jure que si tu as un foutu couteau, je n’aurais aucun scrupule à te balancer dans la rivière.” Elle s'avance pourtant d'un pas, puis de deux, et finit par jeter son sac à main au sol pour chasser autant l'adrénaline que marquer son courroux : "T'es franchement un sale con ! J'ai eu la peur de ma vie ! Qu'est-ce que tu fous là, à cette heure-ci ?!
L'interrogatoire s'inversait, et si les neurones peinaient à se remettre en place pour processeur correctement, c'est doucement que la Detrova réalise que Jaakko n'était pas un adepte d'Urbex ou randonnée nocturne. Il n'était certainement pas là de son plein gré, aussi blêmit-elle brusquement. Pourquoi était-il là, à cette heure-ci ?! Une frayeur inexplicable subitement l'envahie et si le pas s'était essayé à une avancée, c'est doucement qu'il se ravise.
-Dis moi que tu es là pour rencontrer une prostituée. @Jaakko Warren
Jaakko Warren
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Surnom : Koko par ses adelphes ; Dr. Warren par les collègues ; Jaak' par ses amis proches
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Statut civil : Divorcé, d'un commun accord, de Mr. Warren. Père adoptif aimant, qui laisse voir ses faiblesses, son sourire
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J’ai un jour vu une pancarte en allant me promener en forêt en France qui disait : « Dans les bois, les animaux ne salissent pas, les hommes oui. Nous vous prions de vous comporter comme des animaux. »
L’ombre s’avance lentement à la lueur de la lampe torche. Une dégaine trop bien connue de la part du légiste. La petite Detrova. La terreur Detrova. Un long soupir s’échappe de ses lippes alors qu’il lève légèrement le faisceau lumineux infundibuliforme. Qu’est-ce qu’elle fout là, la princesse Detrova. Il s’approche d’autant de pas qu’elle accepte de bien vouloir faire. Qu’il lève les mains, elle jure que s’il a un couteau, elle ne se gènera pas pour le balancer à l’eau. Mais elle est conne ou elle le fait exprès ? “Ma profession m’interdit d’être armé.” Bien que le couteau n’est pas considéré comme une arme de service. La profession ou l’état mental ? Sans doute un beau mélange des deux. Le soupir, il est suivi d’un nouveau souffle. Il approche encore. Elle a eu peur, c’est normal. Il n’a pas été des plus tendre dans sa voix, Jaakko. Un sale con. On le lui dit souvent, ça ne change pas vraiment. Qu’est-ce qu’il fout là, à cette heure-ci. Il hausse un sourcil dans le noir avant de se retrouver non loin d’elle. Les épaules baissées. L’air plus que blasé, tant dans la voix que dans le regard. “Je bosse.” Vous sentez qu’il n’a pas plus envie que ça d’être là ? En pleine nuit, les godillots trempés de l’eau du fleuve ? “J’pourrais te retourner la question, qu’est-ce que tu fous là à une heure pareille ?” Son trait d’humour, si tenté qu’il en soit un, tire tout de même un sourire en demie teinte au légiste. “Ta pute, elle a 30 ans, un pénis et sans doute une bonne quantité d’eau dans les poumons.” Ni plus, ni moins. De toute manière, cette affaire sera rendue publique par les médias et les flics au levé du jour, parce que ce n’est pas commun, un mort dans cette région relativement calme et surtout en plein festival western. Avec un peu de chance, il est simplement tombé sur un type bourré qui s’est perdu et qui s’est noyé. Le finnois baisse la lumière sur le sol en s’approchant à nouveau, pour que leurs voix ne résonnent pas plus que ça. “J’dis pas que t’as à voir avec ça, mais crois moi que si t’es mêlée à cette histoire, c’est pas mon frangin qui te coffrera mais pire.” Le Dr. Warren est, presque, complètement différent du Jaakko chez qui elle squatte de temps en temps. Plus froid, plus austère, plus méthodique. Il pourrait avoir le beau rôle dans un film d’horreur. Ce regard impassible, ce manque d’expression au visage.
“Maintenant qu’on est là, à s’regarder en chien d’Fayence, dis moi c’que tu fous à portée de main d’un macchabée encore tout frais.” Il n’a pas envie de la questionner sur le pourquoi du comment ici et maintenant, elle sortait peut-être de son boulot, d’une sortie avec ses amis ou ses frangins, qui sait. Elle fait bien ce qu’elle veut de sa vie en dehors de ses squattages intempestifs chez lui. Jaakko refuse de la ramener aux deux gougnafiers qui lui servent de collègues de terrain pour le début de cette enquête. Parce qu’il les connaît, les deux, on est plus proche de Tic et Tac que de Minus et Cortex. Paie ta nuit d’anniversaire. Paie l’approche de la cinquantaine. Merci le Karma, Bouddha et tout le reste. Joyeux anniversaire Jaakko, un cadavre en bonne et due forme et dans la flotte s’il vous plaît Monsieur. Les deux emmerdeurs ont intérêt à lui payer le café lorsqu’ils seront de retour au poste. Pas certains que les deux s’en souviennent d’ailleurs, malgré tout le tintouin que son frangin va faire. Après tout, avoir un pénis ne vous autorise pas à vous comporter comme un gland. Et c’est ce que Tic et Tac sont, aux yeux du médecin légiste. Des gueux, des glands. Et même pas premium qui plus est. Deux bon vieux gland que l'on a oublié de détacher de l'arbre. Un regard jeté en arrière, histoire de vérifier que les deux emmerdeurs ne débarquent pas, la gueule enfarinée en laissant le mort à sa belle et douce fin de vie. Personne, il a un peu de temps, alors il attend, sagement, que la petite Dulcie ne daigne lui répondre. C’est que cela l’emmerderait fortement qu’elle ait un lien, de près ou de loin, avec cet idiot qui a fini sa vie en apprenant à nager avec les cailloux du fleuve. “Et d’abord, je cite Harry Potter si je veux. Ingrate.” Ingrate ? Il ne le pense pas vraiment, qu’elle se rassure, la demoiselle. Il est simplement tiraillé entre son esprit professionnel et sa conscience humaine - oui, oui, il en a une, il ne faut pas croire. Il a une âme, le légiste, même si sa nièce et son frère tendent à dire le contraire vu la tronche qu'il est capable de tirer tous les jours que Dieu fait.
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Dulcinea Detrova
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Et elle souffle du nez, fort, la Detrova. Les interdictions ne l'avaient jamais arrêté, elle, et il y avait bien des anges de la mort qui avaient prêté serment d'Hypocrate. Le soupire à peine perceptible du légiste fronce un peu plus les sourcils de la gamine face à lui qui, du haut de ses airs tout truculents et faussement hostile, gonfle un peu la poitrine pour feindre l’absence de peur. Elle aurait pourtant du jeter son sac à sa gueule et pas au sol, l’idiote. Elle s’en maudira plus tard, en y repensant. A deux doigts de s'enfoncer dans ses reproches ou tromper l’anxiété par un humour nerveux, la Detrova se casse pourtant mentalement la gueule devant la réponse chirurgicale du légiste. “Ta pute, elle a 30 ans, un pénis et sans doute une bonne quantité d’eau dans les poumons”. "Oh." Juste “oh”. Elle pourrait gueuler que c’est du pareil au même mais est à dire vrai tant désarçonnée qu’elle met bien une poignée de seconde à ouvrir et fermé la bouche comme une carpe jeté en plein désert. Au moins, c’était plus ou moins thématique avec la cause supposée de la mort. "C'est vrai...?" Non Dulcie ; il venait planter des tomates et curcubitacés. La lampe se pose, comme le ton à dire vrai, mais si le pas se rapproche celui de la belle est pourtant tenté de s’éclipser. Elle trouve tout de même l’audace de s’offusquer devant l’idée même que Jaakko puisse croire qu’elle soit mêlée de près ou de loin avec la mort. Les sourcils se froncent franchement, à deux mètres à peines de ce zombie en mission secrète chez les vivants, et c’est le tempérament de petit con qui ressort ainsi pris au piège.
-J’sais pas ? P’t’être que je me prostitue et mon rendez-vous de quatre heures n’est pas venu ? T’en pose des questions cons ! Je rentrais du boulot et j’ai voulu faire un détour ! Mais prenant conscience que faire un détour par Hawthorne, à cette heure-ci, n’était pas la chose la plus intuitive qui soit, la brune abaissa brutalement les épaules dans un large soupir. Elle n’est pas du genre à s’étaler sur sa vie privée et est passée maîtresse dans l’art de tout cloisonner. S’il était de notoriété commune que les Detrova, c’était pas la joie, force était d’admettre que ce qui appartenait au soixante-six Moreland restaient là bas. “Je ne voulais pas rentrer, et j’attendais six / sept heures que ma soeur termine son service pour dormir chez elle. Tu vas daigner me croire où je dois déposer, te montrer mes échanges sms du soir, et qu’on appelle mon patron ?”
Elle n’en a pas envie, vraiment pas. Parce qu’elle n’est pas forcément fière de ses derniers échanges, de ses derniers contacts, et qu’elle a encore moins envie que Jaakko ait vent du lieu dans lequel elle travaille. Se croiser pourtant en dehors des créchages intempestif la ramenait pourtant durement à la réalité. Elle ne faisait pas affaire au père blasé de trois chats mais bien au légiste froid et méthodique, et elle n’était pas l’étudiante en droit qui minaudait sur son canapé mais une strip teaseuse qui peinait à payer la facture d’électricité. Le constat en était désagréable. Voir le medecin tourner la tête la rend plus anxieuse encore et c’est dans une avancée intuitive qu’elle se rapproche de la lumière, penchant doucement la tête sur le côté pour observer la pénombre dans laquelle le finnois venait de jeter son regard.
-Si tu cites Rowling, fait le bien. Là t’avais juste l’air flippant. Marque t’elle sans même lui adresser un regard, clairement mue du désir de se rassurer par le dialogue, et du tac au tac. L’air est d'ailleurs si détaché qu’il ne fait aucun doute que c’est là une réponse aussi intuitive qu’elle est réflexe. “On est d’accord que c’est un suicide, ta pute à pénis. Il n’y a pas de tueur fou qui rodent dans le coin, hein ? A par toi, je veux dire.” Non, la vision d'un Jaakko la pourchassant en pleine nuit ne la quitterait pas de si tôt. Certainement en ferait-elle un outil de culpabilité quand son coeur se serait calmé, l'armant sans complexe aucun pour jouer les victimes et faire du légiste un grand méchant. Il faut dire que le rôle lui sied bien, sous l'éclairage de la lune, par ce temps. “Parce que bon, toi je peux te maîtriser. Quelqu'un qui a un meilleur cardio, après une nuit à taffer, je ne sais pas... Au pire je te pousserai pour couvrir mes arrières tu m'diras.” Là, il pouvait décemment la revendiquer ingrate. Le regard coule un instant vers lui mais c'est d'une pression de son bras contre le siens qu'elle tente de lui faire comprendre qu'elle plaisante bien maladroitement puisque tout en elle transpire l'anxiété.
Jaakko Warren
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Oh. C’est tout ce qu’elle trouve à dire. Oh. Bah oui. Oh. Y’a un cadavre. C’est vrai ? “Bah non, j’dis ça pour te faire flipper. Bah oui idiote !” Il est plus tendu, plus froid, plus professionnel. Plus dans l'engueulade d’un père inquiet aussi. Allez savoir pourquoi. Elle sait pas. Il hausse un sourcil. Elle joue dans l’ironie. Elle joue dans l’équipe de la dérision. Elle joue au petit con. Peut-être qu’elle se prostitue et que son rendez-vous n’est pas venu. Ce qu’il peut poser des questions connes. Elle sortait juste du travail et elle voulait faire un détour. Il ne dit rien, sentant qu’elle n’a pas fini. Elle ne voulait pas rentrer. Et elle attendait la sortie de sa frangine pour aller squatter son canapé. Le soupir est long. Cette nuit est longue. Trop longue aux yeux du finnois. Il va daigner la croire ou elle va devoir prouver ce qu’elle dit. On est d’accord que la pute à pénie est un suicidé. Pas un meurtre, y’a pas un tueur fou en liberté. A part lui. Il retient le début de rire. Vraiment. Il se mue en un long soupir, début de sourire. “Non, y’a pas de tueur fou qui rôde dans le coin. Pour le suicide, on est pas sûr.” Il peut juste dire qu’il est certain à 80% qu’il s’agit d’un accident. Parce que bon, lui, elle peut le maîtriser. Il en doute. Mais fortement. Il garde le silence, la tête penchée en avant, vers la demoiselle. “J’te crois. De toute façon, vu la carrure du type, t’as pas la force pour le maintenir sous l’eau. File.” Il la regarde, la brunette, restée plantée là. Le regard transpirant d’anxiété, le regard coulant vers lui. “File avant que j’change d’avis et que tu finisses au comico pour présence sur une scène de crime.” Il menace pour la forme mais il ne le fera pas. La Detrova, tout comme le reste de sa famille, n’a pas besoin d’un énième passage au comico, cela ne ferait qu’empirer la situation pour elle et le reste de sa fratrie.
“Tu feras juste gaffe où tu mets tes pieds, j’suis pas certain de ce qu’on peut trouver sur les bords du fleuve à cette heure-ci et par cette chaleur.” Il se fait gentil, il se fait plus doux pour elle, pour la rassurer, gardant toujours un œil sur les deux têtes de glands qui sont encore le nez penché au-dessus du corps sans vraiment savoir ce qu’il se passe. Sans savoir où est passé leur légiste et sans même savoir s’il ne va pas les planter là parce qu’ils ont appelé le vieux finnois à pas d’heure.
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Âge : 21 ans. Cette majorité tout juste acquise ne l'a jamais empéché de faire comme les grands.
Statut civil : Celib-à-terre. Le coeur en perdition, les lèvres se raccrochent désespérement aux autres mais n'y trouve aucun oxygène. Sugar baby notoire accroché aux bras de mec bien plus âgés.
Métier : Danseuse au Pinky's Cabaret depuis quelques jours, après y avoir été barmaid, pour payer ses études de droit.
Logement : 16# Moreland, sur le canapé de sa grande soeur quand les murs tordus de la maison deviennent trop lourds à porter.
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Trigger Warning : famille dysfonctionnelle, alcoolisme, sexe, substances illicites
Pas de tueur fou dans le coin. Le légiste soupire, certainement autant fatigué par sa nuit que par les questions de la brune qui darde sur lui un regard empreint de suspicion. C’est qu’elle martèlerait presque qu’il rentre aisément dans cette catégorie, Dulcie, parce qu’il faut être un peu cinglé pour dédier sa vie à veiller des cadavres. A les autopsier. Si les lèvres s’entrouvrent prête à répliquer quelque chose autant piqué par l’orgueil que la nervosité, force est d’admettre que la Detrova se laisse désarçonner par l’ordre. File, qu’il lui sort. File avant qu’il ne change ses idées. Elle reste pourtant étrangement figé, à ciller comme une biche prise entre les phares d’une voiture venue la charger. Le ton a beau se faire plus doux, le regard se tourne subitement et tout paniqué en direction du fleuve à peine l’esprit imagine t’il les plus grandes atrocités. C’est un principe pervers et à la fois sublime du monde de l’Horreur : ne pas montrer, laisser l’esprit imaginer. Elle n’a pas vu le corps, n’a aucune idée de son état, et l’idée même qu’il puisse s’émietter le long de l’eau lui fait remontrer le long de l’échine de bien froid frisson. Aurait-il prit la peine de spécifier le fait de faire attention si le corps était intact, sur le lieu de la découverte ? A moins qu’il y en ait plusieurs ? Intuitivement, l'esprit creuse, loin, fort, et à grand renfort de pioche pour visualiser le pire.
-Si je vois des intestins flotter, tu seras le premier au courant puisque je crierai. A moins qu’elle ne tourne de l’oeil puisque aussi fière était la Detrova, elle doutait pourtant gérer cette vision avec la noblesse à laquelle elle aspirait. Elle vomirait même certainement avant de chouiner de toute ses larmes. Si le ton est blême, le regard cherche pourtant intuitivement celui du légiste pour s’enquérir de la suite : “Tu es sûr que je peux te laisser…?”
La question ne vêt aucun aspect légal, quand bien même elle serait prise d’un brusque sursaut quelques heures plus tard à coup de “Mais attends ? Il avait le droit de me laisser partir ou c’est un con ?!”. Non. Elle est plus stupide encore puisqu’au vu de la lueur toute singulière qu’elle a dans les yeux, il est évident que mini Detrova s’inquiète. Pas de son sort, non, mais bien de laisser un légiste sur une scène de crime alors que c’est là son travail. A deux doigts de lui murmurer qu’elle pouvait attendre dans sa voiture pour jouer les soutiens moral quand cela signerait nécessairement un interrogatoire et de passer des heures assises dans une voiture à fixer des policier retourner une scène de crime, Dulcinea entrouve de nouveau les lèvres puisqu’elle n’a rien à cacher hormis peut être son travail. Et encore, elle savait quelques agents habitués au Pinky’s puisqu’elle avait payé un verre à l’un d’entre eux récemment. La langue se délie pourtant plus vite que ne fonctionne l’esprit :
-Parce que je peux te suivre ; le pire qui puisse m’arriver c’est que ce soit ton frère qui m’interroge et qu’il voit mes derniers sexto. Ca sera un poil humiliant mais bien plus traumatisant pour lui que pour moi je te l’assure. Je dis ça parce que je suis convaincue que s’il y a enquête et qu’on voit mes traces de pas, ou qu’on sait que j’étais là, c’est plus préjudiciable pour moi de fuir que de te suivre.
Croissant doucement les bras sous sa poitrine, la Detrova souffle pourtant un peu du nez. Elle n’a pas spécialement envie de tomber sur des cons parce que le bureau du shérif n’est hélas pas peuplé que de lumière, mais elle savait qu’elle pouvait négocier des biscuits en chouinant assez. “D’autant plus que tu gagnerais des points de charisme à me jeter sur ton épaule ; j’ai déjà distancé la moitié de vos hommes de terrain plus d’une fois. ”
Jaakko Warren
admin ☆ light reflects the soul
Surnom : Koko par ses adelphes ; Dr. Warren par les collègues ; Jaak' par ses amis proches
Âge : 49 ans, approche d'une cinquantaine qui l'attend au tournant, les tempes déjà grisonnantes qu'il accepte
Statut civil : Divorcé, d'un commun accord, de Mr. Warren. Père adoptif aimant, qui laisse voir ses faiblesses, son sourire
Métier : Médecin légiste, l'amour de la découverte du corps décédé, des causes d'une mort certaine et parfois inexplicable. Quelques fois, il peut donner des cours en tant qu'intervenant en médecine
J’ai un jour vu une pancarte en allant me promener en forêt en France qui disait : « Dans les bois, les animaux ne salissent pas, les hommes oui. Nous vous prions de vous comporter comme des animaux. »
Si elle voit des intestins flotter, il le saura. Bien évidemment qu’il le saura. La catastrophe Detrova hurlera sans doute. A sa place, il hurlerait sans doute aussi. S’il n’avait pas l’habitude du gore pour du gore. Parce qu’il en a vu des horreurs. Des gens décapités, des têtes criblées de balles comme s'il y avait eu un règlement de compte. Des corps disparu où l’on ne retrouve que le sang badigeonnant la pièce, du sol en plafond en passant par le mur, des giclées à en défier les lois de la gravité. Il est sûr qu’elle peut le laisser ? Il en pousse un soupir avant de montrer le chemin inverse de sa lampe torche. “J’suis pas un gamin, chaton. J’peux me débrouiller seul. File.” Il se montre plus qu’impératif avec elle alors qu’elle reste à ses côtés, comme si elle avait peur de quelque chose. Parce qu’elle peut le suivre, le pire qu’il puisse lui arriver c’est que ce soit le frangin qui l’interroge et qu’il voit ses derniers sextos. Une calamité cette petite. Calamité amusante mais calamité quand même. “Soyons honnête, j’serais plus choqué que lui de lire tes ébats par messages.” Parce que l’aîné Nikkola, il a encore cette vieille vision des choses. Faut pas lui en vouloir, il approche dangereusement de la cinquantaine, le con. A son âge, elle devrait pas être dehors à cette heure-ci. Elle devrait pas batifoler à droite et à gauche. Parce que c’est comme ça qu’il a été élevé. Même si sa grand-mère passait sa vie à lui reprocher de ne pas savoir s’amuser. De ne pas suivre l’exemple de ses jeunes adelphes qui n’en avaient pas grand chose à foutre au début de vingtaine. Mamie Elina, c’était la première à se désigner comme une “vraie salope” parce qu’on ne la payait pas pour s’envoyer en l’air avec son mari. Elle avait une passion toute trouvée pour raconter à demi-mots ses ébats plus que limites avec le grand-père des trois loustics. Un vrai numéro Elina. Elle est persuadée que c’est plus préjudiciable pour elle de fuir que de le suivre. Il doit lui accorder ce point, même s’il serait là pour la défendre, appuyer qu’il sait qu’elle n’y est pour rien. “Alors viens mais fait quand même gaffe où tu fous les pieds.” D’autant plus qu’il gagnerait des points en charisme à la jeter sur son épaule comme un sac à patate, la filoute ayant déjà distancé pas mal de ses collègues. “Bon. Si tu insistes. Comme ça tes godasses n’auront rien.”
Sans rien dire de plus, il l’attrape par la taille et la hisse sur son épaule, du haut de son presque mètre 90, elle doit voir les lieux d’un autre point de vue. Main sur le dos, ni trop haute, ni trop basse, il reprend la route, à la lumière de sa lampe torche. Pas lourde, très loin d’être lourde même, il se rapproche des deux gougnafiers le nez encore au-dessus du cadavre comme si ce dernier allait miraculeusement répondre à leurs questions silencieuses. “J’ai trouvé ça qui fuyait.” Il a trouvé ça. Jaakko met à mal l’égo de la jeune femme. Plus d’une fois ce soir, il aura su la traiter de petite chose fragile. Ce qui est le cas, comparé à sa carrure. Parce qu’on ne dirait pas comme ça, sous les fringues, mais il est plutôt carré le garçon. “Au mauvais endroit au mauvais moment mais peut-être que la miss à vu quelque chose.” Les deux hurluberlus le regardent d’un air presque perdu avant qu’il ne dépose la fuyarde sur le sol, au sec. Effectivement, peut-être qu’en passant par là, elle a vu quelque chose. Qui sait. L’un des deux, le plus grand s’approche d’elle, le regard perdu sur son joli minois. « Mais, ta tête me dit quelque chose. » C’est tout ce qu’il trouve à dire, l’autre débile. Le soupir de lassitude n’est même pas retenu alors que le finnois retourne à côté du macchabée en espérant trouver quelque chose dans ses poches, laissant la demoiselle aux mains des deux agents au quotient intellectuel aussi développé que celui d’un cucurbitacé.
(c) princessecapricieuse
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Crazy Train
The unanswered mystery is what stays with us the longest, and it’s what we’ll remember in the end.
Dulcinea Detrova
member ☆ light reflects the soul
Surnom : Dulcie est le plus intuitif, mais il n'est pas rare qu'on lui jette au visage "Le rat." ou une floppée d'insulte.
Âge : 21 ans. Cette majorité tout juste acquise ne l'a jamais empéché de faire comme les grands.
Statut civil : Celib-à-terre. Le coeur en perdition, les lèvres se raccrochent désespérement aux autres mais n'y trouve aucun oxygène. Sugar baby notoire accroché aux bras de mec bien plus âgés.
Métier : Danseuse au Pinky's Cabaret depuis quelques jours, après y avoir été barmaid, pour payer ses études de droit.
Logement : 16# Moreland, sur le canapé de sa grande soeur quand les murs tordus de la maison deviennent trop lourds à porter.
Messages : 100
Trigger Warning : famille dysfonctionnelle, alcoolisme, sexe, substances illicites
Chaton. L’ego se tord sous les caprices d’un orgueil hurlant à tout rompre mais le corps demeure figé. Emprunt d’une hésitation telle qu’il ne faisait aucun doute qu’elle préfèrerait rester. Le sourire trouve pourtant son chemin sur les lèvres de la Detrova lorsque Jaakko avoue être certainement plus choqué par la teneur de ses messages que le second Nikkola. “Ah ça…” Le regard se fait intuitivement plus malicieux quand pourtant elle savait pertinemment se décomposer s’il venait à lire des choses dont elle n’était en définitive pas fière. Certainement, même, appellerait-elle le frère du légiste en hurlant que c’était à lui de faire ça et pas au docteur Warren mais si elle pouvait feindre un semblant d’assurance là, tout de suite, pour faire semblant que tout allait bien, alors elle passerait par cette malice caractéristique et pourtant toute illusoire. Par ce petit regard en coin, loin d’être innocent, et une connerie au bout des lèvres qu’enraye Jaakko en la jetant sur son épaule. “C’était une blague !” Panique t’elle une seconde, avant de s’étonner du fait que le légiste soit en mesure de la soulever avec autant de facilité. Poussant sur l’épaule du brun pour redresser un poil la poitrine et avoir une vue d’ensemble du chemin prit, la Detrova soupire largement à la vue de silhouette trop courte sur patte pour être celles qu’elle espérait. Alors, machinalement, le corps s’effondre sur l’épaule du légiste pour signer son désespoir. Une poignée de seconde, cependant, puisque les mots de ce dernier la redresse aussi sec :
-Mais va te faire foutre Warren ! Avec ton “ça” qui donnait à la Detrova des airs de raton laveur choppé dans une poubelle. Sitôt la dépose t’il qu’elle lui plaque son majeur sur la joue. Levant son bras trop haut puisqu’il était gigantesque avant de darder sur les deux agents un air singulièrement farouche. Pas de Larry, et encore moins de “Monsieur balais dans le cul” qui signait ses auditions d’un “Nikkolas”. Soupirant en coeur avec Jaakko, mais pas pour les mêmes raisons, la Detrova croise finalement les bras sous la poitrine quand l’un des agents s’adresse à elle.
-Pinky's Cabaret ; tu y étais ivre comme la queue d’une citrouille.A moins que ce ne soit au poste, Dulcie n’était plus tout à fait certaine. Son regard coula timidement en direction du légiste mais la masse immobile sur laquelle il était penché la saisit suffisamment le coeur et les tripes pour jeter son regard sur le second agent qui, jugeant lourdement son collègues, entreprenait déjà de poser des questions. Qu’est-ce qu’elle foutait là, déjà. Évidence parmi les évidences ; personne de censé d’arpentait ce lieu par ce temps et cette heure. Dulcie ne pouvait pas même leur donner tord mais il était de notoriété commune de savoir qu’elle n’était pas la plus sensée des âmes torturées de Kanab. Son patron confirmerait sans mal sa présence au boulot, comme chacun de ses collègues par ailleurs, et c’est avec un aplomb surprenant qu’elle fait front sans jamais faillir devant ce pseudo interrogatoire.
Dim 4 Aoû 2024 - 23:49
