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évènements en cours
L'event du Creepshow Amusement Park vient d'ouvrir aux abords de Kanab,, venez vous y éclater! Un concours avathème est en cours, tu trouveras toutes les informations par ici
Ce jour là, le soleil tapait radieusement dans le ciel. Sally s'était levée presque nue à cause de la température, à observer son jardin en se demandant comment elle allait occuper sa journée. Rien de prévu aujourd'hui, ses activités de chasseuses était en off pour le moment mais reprendront dès la rentrée avec une virée au Canada de prévue à cet effet. Elle avait hésité à partir, visiter un pays européen qu'elle n'avait pas encore vu (les Pays Bas? L'Italie?) mais là aussi, elle avait décidé de remettre ce voyage à plus tard. L'une de ses mères avait eu besoin de son aide pour finir de construire sa terrasse et redécorer la maison familiale alors elle était restée. Un peu de repos ne lui ferait pas de mal, elle qui était souvent en voyage à travers le pays et parfois même à l'étranger.
Sally soupira lorsqu'elle reçut un message de sa soeur lui indiquant qu'elle ne sera pas disponible pour la journée étant donné qu'elle était de journée aujourd'hui mais qu'elles pourront sortir un autre jour, qu'elle lui dira même quand. Hors de question pour la rousse de rester à la maison à fondre à cause de la chaleur. Seule ou non, elle comptait se rendre à un endroit de Kanab River un peu moins connu des habitants et plus reculé, parmi les canyons. L'air était plus frai là bas et elle aura de quoi se rafraichir pour sur. Elle se prépara et enfila un maillot de bain, une chemise rouge sur le dos qu'elle laissait ouverte et un short, sans oublier son bob, la panoplie parfaite pour une sortie estivale. Elle se gara proche de l'endroit où elle avait prévu de se rendre, cacha le panneau de bord d'un dépliant pour ne pas que la voiture prenne un trop coup de chaud et sortie toute guillerette. Elle avait caché les clés de sa voiture dans son short qu'elle comptait de toute façon retirer pour se baigner mais n'avait rien pris d'autre. Son sac était resté dans le coffre, aucune intention de se laisser distraire.
Lorsqu'elle arriva sur place après avoir un peu marché, elle put entendre le doux bruit de l'eau qui coulait. Personne dans les environs, l'endroit était pour elle seule. Comme prévu, elle plongea dans l'eau (ou plutôt, elle sauta dedans) en savourant la fraicheur de cette dernière. Elle dut y rester probablement une dizaine de minute avant de sortir sur la pierre rougeâtre et rejoignit ses affaires. Elle s'essuyait les cheveux lorsqu'une silhouette s'approcha. Sally s'immobilisa aussitôt, puis peu à peu, les traits d'une personne bien familière apparurent. D'abord muette de surprise, elle finit par émettre un petit rire clair tant elle n'y croyait pas :
- Tiens, tiens, tiens, Maxwell Lipton est à Kanab... Qui l'aurait cru?
Elle cessa ce qu'elle était en train de faire afin de lui faire face.
- Qu'est ce que tu fais là?
Il n'y avait pas d'agressivité dans sa voix, simplement de la réelle curiosité. Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas vu cette bouille clownesque qu'elle avait connu et pour laquelle elle avait autrefois craqué.
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Maxwell Lipton
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Surnom : Max
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Métier : chanteur, musicien, guitariste
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Infos diverses : Il vient d'une famille assez connu et en même temps peu connu, les inventeur du thé, Lipton vous connaissez sans doute non? Sa famille a fondé la société et il était sensé la reprendre, mais il en a décidé autrement.
Il fait beau, il fait chaud, c’est l’été, j’aime bien l’été, généralement je fais pas mal de festivals, mais cette année c’est relâche, j’ai décidé de prendre du temps pour moi, de prendre des vacances, un moment d’ailleurs. Je suis là depuis peu, mais j’aime bien cet endroit, je sens que je vais rester plus longtemps que prévu finalement, les paysages sont beaux et les gens sont plutôt très cool. Je suis assez tranquille ici, ce n’est pas New-York ni Los Angeles, je peux avoir une vie privée. Je me suis donc promené ce matin, comme il ne faisait pas encore trop chaud, puis j’ai fini par aller me baigner et je suis resté sans doute plus longtemps que prévu. J’ai fait une petite sieste, avant de changer d’endroit. J’allais poser mes affaires quand j’ai repéré une jolie rousse. Une jolie rousse que j’aurais reconnu entre mille.
« Salut Sally jolie. Je suis content de te voir aussi. »
Je lui fais un sourire. On a eu une petite aventure par le passé, quand j’étais encore débutant, quand je n’avais pas de barbe et que j’étais jeune et beau, qu’est-ce que je raconte-moi ? Je suis encore jeune et beau, même si le temps passe, je me fou pas mal de mon âge, je ne suis pas nostalgique de ces moments, mais c’était les tout débuts et Sally c’est resté … quelqu’un d’important, qui a compté pour moi.
« J’ai pris un peu de vacances, mais je crois que ça me plait de plus en plus. »
Je lui fais un sourire.
« Et toi ? Tu habites ici alors ? Qu’est-ce que tu deviens ?»
Ca fait longtemps après tout.
Sally McCree
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L'espace d'un instant, Sally voulut se pincer pour s'assurer qu'elle n'était pas en train de faire un rêve. C'était si inattendu et improbable de le revoir dans un endroit comme celui là! Chez elle, finalement. Dans cet endroit perdu au milieu de nul part, comme si... Comme si c'était écrit. Sally n'était pas une personne spécialement religieuse, mais lorsque ce genre de coïncidence arrivait, elle avait envie de croire que ce n'était pas totalement dû au hasard. Pourtant, cela faisait un bon moment qu'ils ne s'étaient pas revus. A l'époque, ça avait été à Londres, lorsqu'elle avait fait ses études. Elle n'avait même pas fait le rapprochement de son nom avec la marque. Ou plutôt si, mais sans s'y pencher davantage. Ce qu'elle avait aimé chez lui, c'était son aura, sa spontanéité, la façon dont il parlait. Les anglais étaient déjà charmants à la base, notamment vis à vis de leurs accents tellement agréables à entendre! Mais leur mentalité était très différente des américains, plus dociles en général malgré des exceptions bien évidement! Lorsqu'il prononça le surnom qu'il lui donnait à l'époque, elle ne put s'empêcher de sourire de plus belle. Elle cacha une partie de son visage dans sa serviette comme si elle voulait le sécher alors qu'en fait, c'était pour cacher le rouge sur ses joues. Il lui répondit ensuite qu'il était ici pour des vacances mais qu'il appréciait réellement l'endroit.
- C'est vrai? s'étonna t-elle en cachant ses émotions du mieux possible. Naturellement, il se montra également curieux. Elle passa une main dans ses cheveux afin de ne pas se montrer trop nerveuse. Dans les moments où elle se sentait particulièrement sous le coup de l'émotion, elle avait tendance à perdre ses moyens et il lui était difficile d'être statique.
- J'habite ici oui, à vrai dire, j'y suis même née! Mais... j'ai passé plusieurs années en dehors... Les études notamment et puis... Pour étudier la météo. Je suis revenue il n'y a pas si longtemps que ça.
Elle se pinça les lèvres et plissa les yeux alors qu'elle réfléchissait. Sa tête se pencha sur le côté, puis :
- Ca te dirais de... Piquer une tête?
Autant retourner à l'eau, surtout sous cette chaleur. Et vu que Maxwell était là désormais, c'était d'autant plus tentant.
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Maxwell Lipton
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C’est vraiment bizarre de me retrouver face à Sally. On s’est rencontré à New-York alors forcément je ne m’attendais pas à la voir ici, surtout que ce n’est pas si connu et pas aussi grand que New-York, c’est justement ça qui plait, j’en ai assez des New-Yorkais, des grandes villes et de la notoriété que j’ai là-bas, oui ça vous semble sans doute bizarre, mais si je mets une perruque sur scène c’est pour une raison, pas seulement pour faire rock, je sais que beaucoup savent que c’est une fausse, mais je sais aussi que je suis trop reconnu, ça m’a valu de drôle de tour par le passé, alors je suis content d’être « libre ». Ce n’est pas vraiment le terme, mais vous comprendrez. La voir ici est donc étonnant.
« Tu n’as presque pas changée. »
Elle a vieilli bien sûr, mais je ne me permettrais pas de lui dire effrontément, ça pourrait la vexer, je sais que certaines personnes n’aiment pas que l’on parle de leur âge. Elle est toujours aussi jolie. Je l’aurais reconnu entre mille.
« Oui, j’en ai assez de New-York ? Je voudrais retrouver une vie … normale. »
Je lui fais un sourire, je ne sais pas si elle sait que pour le moment je ne fais plus trop de concerts, enfin c’est de base provisoire, mais je pense que ça deviendra permanent. Je ferais bien sur quelques concert de temps à autre, j’adore toujours la musique, mais j’aimerais de plus en plus l’enseigner et laisser ma place à d’autres.
Je suis étonné qu’elle soit née ici, c’est tout de même une sacré coïncidence tout ça. Je fronce les sourcils quand elle me parle de météo, je savais déjà à l’époque qu’elle aimait bien tout ce qui tournait autour et je me demande du coup ce qu’elle fait aujourd’hui alors je lui demande : « Oh et est-ce que tu as réussis ce que tu voulais faire ? »
Ça m’a toujours fascinée qu’elle soit aussi intelligente et qu’elle veuille faire ce genre de travail. Je n’y aurais jamais songé. Je souris encore à sa question et acquiesce avant de dire :
« Évidemment, je suis là pour ça. Il y a un peu moins de monde ici, c’est plus agréable et c’est magnifique. »
Je laisse mes claquettes sur le sol, j’enlève mon t-shirt que je dépose sur ma serviette, j’étais déjà en short de bain, enfin en bermuda plus précisément, je n’aime pas trop les tous petits short qui nous sert les parties … pas très classe hein … Heureusement que personne n’entends mes pensées, mais en même temps, je suis comme ça, que voulez-vous. Je fini par m’élancer dans cette piscine naturelle et je secoue la tête avant de dire : « L’eau est vraiment très bonne. »
Ça fait du bien, par ces temps de grosses chaleurs.
C'était si inattendu qu'elle en était toute retournée, Sally. Encore heureux qu'elle ne soit pas en train de faire quelque chose de gênant même si en soi, Max en était plus à ça près avec elle. Même si cela faisait un petit moment qu'ils ne s'étaient pas vu maintenant, elle l'aurait reconnu entre tous. Sa voix lorsqu'il parla ne pouvait plus lui donner aucun doute sur son identité. Elle l'avait encore dans la tête, même après leur séparation. Maxwell avait représenté un brin de soleil dans sa vie, un éclat illuminé dans le ciel noir qu'avait constitué sa période de vie où elle se remettait sans cesse en question. Il l'avait marquée non pas seulement pour les sentiments qu'elle avait pu éprouver pour lui mais aussi par sa personnalité, son existence en somme. Pour la première fois de sa vie, Sally s'était sentie autorisée à être elle même. Et puis, le conte de fée avait pris fin à cause de leurs vies respectives. Une rupture qui a été difficile à gérer mais qui était inévitable pour que les deux avancent chacun de leur côté. A présent, elle le retrouvait. Elle ignorait encore la raison de sa présence à Kanab, mais elle n'était pas mécontente de le revoir.
- Tu peux parler! avait elle répliqué sous un rire quant à sa remarque sur le fait qu'elle n'avait pas changé. Et puis, Maxwell Lipton lui expliqua la raison qui l'avait amené ici. Sa fatigue pour la ville de New York, son besoin de changement, de partir loin des grandes villes. Même s'ils n'échangeaient pas autour d'un verre, Sally l'écoutait attentivement, chacun de ses mots résonnaient dans sa tête, elle qui était encore en maillot et la serviette qui pendait maladroitement sur son corps. Un peu plus et elle se serait baignée nue. Elle n'aurait cependant pas été aussi à l'aise avec Maxwell si ça avait été le cas étant donné qu'ils n'étaient plus ensemble.
- Une vie normale, mhh? Elle s'était mouvée pour s'approcher d'un pas vers lui alors qu'elle l'interrogeait du regard. "C'est quoi une vie normale dans la tête de Maxwell Lipton?" Sa question était pétillante mais sérieuse. Le genre de question qu'elle lui aurait posé lorsqu'ils avaient été à New York, ensemble, justement. Maxwell lui demanda si elle était parvenu elle, à réussir ce qu'elle souhaitait faire. Sally posa ses mains sur les hanches en réfléchissant à la question.
- Eh bien, je dirais que oui. C'était... périlleux, j'ai du beaucoup travailler mais... Je me débrouille bien. J'ai décidé de rentrer à Kanab pour revoir ma famille et prendre un peu de temps pour moi, mais Tornado Valley au Texas a longtemps été mon lieu de résidence. J'ai fais pas mal d'Etat d'ailleurs et...
Elle cessa de parler en se rendant compte que, d'un seul coup comme cela, Sally parlait peut être trop. Même si, vu que c'était Maxwell, il y avait peu de chance qu'il lui dise qu'il s'ennuie. Elle voulait toutefois pas le noyer de toutes ces explications étant donné qu'ils venaient à peine de se retrouver. "Peut être qu'on pourra en parler plus en détail autour d'un verre. Peut être même d'un repas?" suggéra t-elle avant de lui proposer de venir se baigner ensemble. Proposition que Lipton accepta, il se dévêtit par la suite et fit le grand plongeon dans l'immense mare d'eau au creux du canyon. Sally ne tarda pas à le rejoindre sous un grand Plouf!, ayant difficilement du mal à cacher sa joie de le retrouver dans un endroit pareil, loin de la grande ville, justement. C'était comme si les années qui l'avait séparé de leur rupture n'avaient plus existé. Un retour en arrière. Sauf qu'elle ne prendrait pas le risque d'être aussi intime qu'auparavant.
- Et dire que j'aurais pu t'emmener là avant, soupira t-elle. "Oh et, j'aime toujours autant ton accent d'ailleurs!"
Un accent anglais qu'elle imitait très mal d'ailleurs. Elle se sentait tellement excitée et stupéfaite à la fois qu'elle ne pouvait pas s'empêcher d'exprimer ce qui lui venait par la tête. Cette envie de retenir son attention pour qu'il la Voit était de plus en plus présente et elle ignorait encore comment elle allait s'y prendre. On était bête dans ces moments là, pas vrai?
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Maxwell Lipton
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Il est très difficile pour moi de la regarder sans penser à tout ce qu’on a vécu avant, ces quelques mois où l’on était, ensemble étaient tellement agréable, tellement beau. J’aurais aimé que ça dur encore longtemps, mais on avait tous les deux des chemins à prendre, des choix à faire et on a choisi notre carrière en quelque sorte, même si c’est plus complexe que ça, alors quand je la regarde, je me demande ce qu’aurait été nos vies si on était resté ensemble. Je souris en y pensant et je fais une petite moue quand elle me dit que je parler, je n’ai pas changé non plus, en fait on a surtout vieilli, le temps passe quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse.
« Si peu … »
Je souris et je lui fais un clin d’œil. Elle sait que le temps qui passe m’a toujours quelque peu effrayé si je puis dire, parce qu’il y a une fin à tout et qu’on ne sait jamais quand cela va s’arrêter. Je sais que je ne devrais pas penser à ça, mais je suis plutôt terre à terre. Je profite de l’instant présent quand même. Qu’est-ce qu’une vie normale ? Je hausse les épaules et fini par répondre :
« Une vie où ne raconte pas n’importe quoi sur mon dos sans mon accord, où il n’y aurait plus tous ces fichus paparazzis qui nous épie, une vie où je pourrais retrouver mon anonymat quelque part, pas que je n’ai pas aimé toute cette « célébrité » au contraire, ça fait partie des choses que ma vie que j’ai aimé, mais je voudrais avoir une famille comme tout le monde et pour ça je veux être libre de faire ce que je veux, quand je veux, sans avoir peur que ce que je souhaite soit dévoilé avant que je n’ai envie de le dire. Tu vois le genre ? »
La célébrité à du bon, comme du mauvais, mais c’est lourd à la fin d’être suivi par des photographes qui cherchent absolument la meilleure des photos, je ne serais pas surpris si on me suit jusqu’ici, mais cela m’étonnerait, je n’ai dit à personne où j’allais, justement pour retrouver ce semblant d’anonymat, même si on me reconnait de temps en temps. Je souris a sa proposition et me jette d’abord à l’eau avant d’y répondre et de lui dire :
« Si tu veux on peut même se faire un petit restaurant, toi qui es du coin, tu dois connaître de bons endroits ? Et comme je n’ai jamais pu t’inviter une dernière fois … laisse moi au moins le faire là. »
On s’était séparé d’un commun accord, mais il est vrai que j’aurais aimé l’inviter, en souvenir du bon vieux temps. Je lui souris quand elle me dit qu’elle aurait dû m’emmener ici plutôt. Je plonge la tête sous l’eau et disparait quelque seconde avant de l’éclabousser en remontant à la surface, et oui je suis toujours un grand enfant. Elle aime mon accent et je ne sais pas pourquoi ça me fait rire. Je lui demande alors :
« Lequel ? Celui là ? »
Je lui fais un bruit de grenouille, j’ai toujours aimé faire quelques imitation, je ne sais pas pourquoi ça m’amuse.
En le retrouvant ainsi, Sally put constater à quel point Maxwell l'avait manqué. Elle qui s'était juré qu'aucun homme ne lui brisera le coeur ou lui ferait se sentir mal, la voilà qui s'était trompé. Maxwell n'avait rien fait de mal en soi, leur rupture s'était faite d'un commun accord étant donné qu'ils allaient vivre une vie très différente l'un l'autre. Même si ça avait été difficile au début, Sally avait plus sourit pour leur histoire que pleuré parce que c'était fini. C'était un bon gars, Max, elle avait regretté que le destin soit si injuste. Dans un autre univers, ils auraient été parfaits ensemble... Là, à le voir ainsi, dans cet environnement là, c'était comme si leur séparation n'avait pas existé. Ou plutôt si mais... Ils se reparlaient comme si c'était hier qu'ils s'étaient vus pour la dernière fois. C'était ça avec Max, tout était si naturel, ça coulait de source. C'est une des choses qu'elle aimait en lui, elle n'avait pas la peur d'être jugée et elle se sentait en sécurité avec lui.
Pour peur, elle aurait presque oublié à qui elle avait à faire. Maxwell Lipton, une véritable starlette. Le retrouver dans cet endroit perdu était d'autant plus incroyable, à croire que ça la poursuivait. Lorsqu'ils étaient ensemble, elle n'avait pas fait attention à toute la pression médiatique que leur relation aurait pu engendrer en s'efforçant d'être un couple comme un autre. Elle voyait pas Maxwell de la même manière que ceux qui l'adulaient en général, elle avait vu en lui l'être humain, le réel, et c'était ça qui avait fini par la séduire. Alors, quand il lui expliqua ce qu'était une vie normale selon lui, elle ne pouvait que le rejoindre. Vu de cette façon, c'était normal qu'il souhaitait cela. Une vie normale, pour Sally, c'était autre chose parce qu'elle vivait de façon différente et que sa vie n'était pas la même. Au final, c'était un mot très nuancé et subjectif.
"Oui, je pense que j'ai l'idée" admit Sally d'une voix posée. "Tu as bien fait de venir ici alors, ça va te changer. Et... j'espère que tu parviendra à t'épanouir et avoir la vie que tu as toujours voulu avoir."
Elle était sincère, Sally. Même s'ils n'étaient plus ensemble désormais, elle aspirait toujours à son bonheur, à ce qu'il soit ce qu'il avait voulu être et elle sera toujours la première à l'encourager pour l'aider à réaliser ses souhaits. Les sentiments qu'elle avait pour lui étaient encore présents, même si avec la séparation ils s'étaient amoindris. Maxwell a été sa meilleure expérience amoureuse et l'un des êtres humains les plus incroyables qui lui ait été donné de rencontrer. Enfin, elle ne songea pas trop y penser parce que mine de rien, ça l'émouvait, et sa présence accentuait ce ressenti. Les deux jeunes gens finirent finalement dans l'eau et les voilà qui riaient comme des enfants et s'amusaient tout autant. Avec cette chaleur, ça faisait du bien de pouvoir se rafraichir, surtout qu'en étant sortie, elle avait eu rapidement chaud à nouveau. Maxwell lui proposa d'aller à un restaurant en ville, un qu'elle connaissait et qu'elle pourrait lui faire découvrir.
- Mhhh, tu me fais confiance sur ce coup là Lipton? Alors si tu accepte ce défi, je le relèverais avec honneur!
Elle plaisantait bien entendu, Sally avait parfois des lubies gustative mais elle restait sérieuse avec la nourriture... La plupart du temps. Puis lorsqu'elle complimenta son accent qu'elle adorait entendre par dessus tout, il se mit à blaguer dessus. Ca la fit rire, elle était bon public.
"Oui, exactement, celui là!" renchérit elle en tentant vainement de reproduire ce qu'il venait de faire. "Tu m'as manqué, Maxwell. Je suis sincèrement heureuse de te retrouver."
Sa voix s'était faite plus sérieuse, avec une emprunte d'émotion. Elle ne s'attendait à rien sur le domaine de la séduction, elle voulait être honnête. - On le fait ce soir, ce resto? ajouta t-elle juste après un brin enthousiaste.