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L'event du Creepshow Amusement Park vient d'ouvrir aux abords de Kanab,, venez vous y éclater! Un concours avathème est en cours, tu trouveras toutes les informations par ici
Âge : Quarante deux ans que Regan a vu le jour, un treize décembre, plus précisément. Vit plutôt bien cette étape de la quarantaine dans l'ensemble.
Statut civil : divorcée depuis déjà plusieurs années, mère de deux grands ados qui lui en font voir de toutes les couleurs, on peut pas dire que la vie privée de Regan soit très... simple.
Métier : Adjointe au shérif au Kanab Police Department, depuis fin 2016 Etait détective à Helena, dans le Montana auparavant
Tout avait commencé par un appel téléphonique, émanant de la prison d’Etat de l’Utah. Une vieille affaire, de près de vingt ans, qui refaisait parler d’elle d’une certaine manière. Regan s’était ensuite documentée sur la secte nommée « Maison de la Rédemption », qui avait été le théâtre d’un horrible suicide collectif avant d’être démantelée, et son gourou arrêté. Celui-là même qui était encore en attente de la peine capitale, dans le couloir de la mort de cet établissement pénitentiaire, à recevoir de multiples courriers d’illuminés. Cependant, dans la totalité de ces courriers, certains avaient attiré l’attention des agents pénitenciers, plus que d’autres. Des écrits d’un adorateur de la secte, qui de toute évidence regrettait que celle-ci ne fut plus, et se montrait même désireux de reprendre le flambeau, vivement encouragé par Joseph Andrews.
Lorsque le directeur de la prison lui avait énoncé tout ceci, Regan s’était en premier lieu demandée pourquoi il s’adressait au bureau du shérif de Kanab, alors que la secte était basée à Millcreek. De plus, ce genre de courriers étaient monnaie courante dans ce type de situation, d’autant plus concernant les détenus du couloir de la mort. Une sorte de fascination pour la folie humaine et le morbide qui avait toujours existé. En quoi cela les concernaient-ils ? C’est alors que son interlocuteur apporta d’autres détails. Les lettres étaient toutes porteuse du cachet de Kanab. L’identité de leur auteur était inconnue, mais ce dernier semblait connaitre suffisamment le fonctionnement interne de la secte pour en avoir fait parti à l’époque où elle sévissait encore. Mais plus troublant encore… le fils biologique de Andrews habitait Kanab, recueillit à l’époque par ses grands-parents maternels, ayant même changé de nom pour prendre celui de ceux-ci : Westbrook. Voilà pourquoi ils faisaient appel à eux. Les probabilités que le rejeton du gourou soit l’auteur de ces lettres étaient grandes.
Avec ces informations en main, Regan n’eut guère de difficulté à retrouver la trace du fils prodigue. Dorian Westbrook, quarante deux ans, directeur de l’école primaire de Kanab. Ecole primaire… s’il était vraiment l’auteur des lettres et aussi fou que son paternel, cela ne représentait rien de bon. Après en avoir avisé Benjamin, Regan décida donc d’aller rendre une visite de courtoisie à ce Dorian. L’adresse en main, direction le quartier de Moreland. C’est ainsi qu’elle se retrouva devant la porte d’entrée de la maison de l’intéressé, en train d’appuyer sur la sonnette de celle-ci. Elle avait préféré s’entretenir avec lui chez lui, loin des oreilles indiscrètes de son lieu de travail. Pour l’heure, rien ne prouvait réellement qu’il était l’auteur des lettres, après tout. Elle sorti sa plaque afin de s’identifier dès qu’il ouvrirait la porte. Ce qu’il fit rapidement. « Mr Westbrook ? Regan Trask, adjointe au shérif de Kanab. J’aurais quelques questions à vous poser si vous le voulez bien. C'est au sujet de votre père.» annonça-t-elle d’emblée, tendant sa plaque en évidence pour qu’il la voit.
Statut civil : En couple avec Kelsey, avec un divorce en cours
Métier : Directeur d'école primaire
Logement : Une maison sur Moreland, à vendre si vous êtes intéressé
Messages : 898
Trigger Warning : Liés à son histoire : dérives sectaires / abus psychologiques et physiques / violence et abus infantiles / suicide
Infos diverses : ‹ Père de jumeaux de huit ans, Maximilian et Malenia
‹ A grandi dans une secte jusqu'à ses 14 ans dont le père était le gourou.
‹ Voit régulièrement une psy
‹ Lutte pour se libérer de ses démons
‹ Claustrophobe
C'était une de ces petites journées tranquille au domicile Westbrook. Les enfants jouaient et les parents faisaient semblant de ne pas être au bord du divorce, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Ceci dit, ils ne faisaient pas tant la comédie que ça. Même si l'amour s'en allait, il leur restait tout de même une solide amitié, ce pourquoi quelqu'un ne sachant pas ce qui se passait réellement ne pouvait rien voir. Aujourd'hui donc, chacun vaquait à ses occupations. Les enfants jouaient dans le jardin avec leur mère pendant que leur père jardinait. Oui, l'un de ses petits plaisirs de la vie. N'attendant aucune visite, le bruit de la sonnette surpris les deux adultes qui se regardèrent un peu surpris. Génération qui n'est pas vraiment fan des visites surprises, en effet. Dorian déposa ses outils et retira ses gants. - Restez la, je vais voir ce que c'est.
Peut être un colis ? Leurs amis respectifs envoyaient toujours un message pour savoir s'ils pouvaient passer. Il repassa par le salon de la maison avant d'arriver à l'entrée, dont il ouvrit la porte pour découvrir une femme. Et à la vue du badge qu'elle affichait clairement, elle était de la police. Qu'est ce que la police fichait ici ? Dorian fronça légèrement les sourcils alors que l'inconnue se présenta à lui. L'adjointe au shérif ? Carrément ? Et bien. Cependant, lorsqu'elle lui dit ce pourquoi elle était la, il sentit son sang se glacer. Ce n'est pas parce que ça faisait des années qu'il ne le voyait plus et qu'il se sortait doucement de ce passé merdique que l'évocation de celui-ci lui faisait plaisir. Large, large inspiration et expiration. Bon sang, il n'avait vraiment pas prévu ça aujourd'hui … Ni un autre jour d'ailleurs. Dorian ne pouvait pas l'envoyer dans les roses non plus. Après tout, il n'avait rien à se reprocher. Il se décala alors pour la laisser entrer : - Si vous voulez bien vous donner la peine.
Dit-il sans joie. L'idée qu'une inconnue, même de la police parle de ça sous son toit ne lui faisait pas plaisir. Mais sur le pas de sa porte avec des voisins curieux ? C'était encore pire ! En entrant, il vit sa femme arriver vers eux, curieuse de savoir ce qui se passait. Elle regarda l'adjointe puis Dorian dans un questionnement silencieux. Il haussa les épaules, l'air sérieux. - Tu peux rester avec les enfants dehors ? - Oui … prenez le temps qu'il faudra.
Elle regarda une dernière fois son mari l'air de dire « tu m'expliquera tout plus tard », et les laissa alors en retournant à l'extérieur avec les enfants. On les entendait jouer un peu plus loin. Dorian invita alors Regan à le suivre dans la cuisine, ou il commença à faire du café. - Vous en voulez ? Ou bien vous préférez du thé ?
Ce n'était pas parce qu'il craignait ce pourquoi elle était la qu'il devait se montrer impoli en ne lui proposant rien à boire. Allez savoir si pour lui il n'allait pas se glisser un truc plus fort au passage … Non, ça serait idiot. Pour l'heure, il allait prendre sur lui, et voir ce qu'elle lui voulait. Si ça se trouve ça n'était pour rien de fou. Il devait s'en faire pour rien … Excusez-le si ça n'était pas son sujet de conversation préféré.
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Regan Trask
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De toute évidence, l’homme ne s’attendait pas à une telle visite. Etait-ce le fait de sa présence à elle ou le motif de sa venue qui paraissait le contrarier autant ? Elle n’aurait su le dire avec précision. Cependant, même s’il n’appréciait pas ce qui allait suivre, il ne lui claqua pas la porte au nez, et l’invita même à entrer. Alors qu’elle pénétrait dans la demeure de Westbrook, une femme fit son apparition à son tour. Regan en déduit qu’il s’agissait de Mme Westbrook et elle la salua d'un signe de tête. Cette dernière s’éclipsa rapidement pour retourner auprès de leurs enfants, à la demande de son époux. Des éclats de voix de ces derniers parvenaient de l’extérieur. Les Westbrook semblaient former une famille tout à fait basique. L’adjointe suivit son hôte jusqu’à la cuisine, où il lui proposa du café, ou du thé. « Café, c’est parfait. Merci. » répondit-elle avec l’ébauche d’un sourire aimable. Elle pouvait ressentir l’inquiétude de son interlocuteur, mais cependant, aucune attitude coupable ou suspicieuse pour autant ne transparaissait dans sa manière d’être ou de parler. Il semblait surtout profondément ennuyé par sa présence chez lui.
« Je suis vraiment navrée de venir vous importuner ainsi chez vous. » émit-elle, tandis qu’il leur préparer du café. « Comme je ne suis pas du genre à tourner autour du pot, je vais aller à l’essentiel. Nos services ont été contacté par le pénitencier où se trouve votre père, en attente de son exécution. » Là où il se trouvait depuis de nombreuses, trop nombreuses années. « Il se trouve qu’il a toujours des… adeptes. Surtout un, qui lui écrit régulièrement et à qui votre père répond, qui inquiète beaucoup les autorités. Cette personne semble avoir connu le fonctionnement de la secte de votre père… et désire redonner vie à celle-ci. » elle fit une pause, observant les réactions de Westbrook. « Les courriers de cet adepte sont tous au cachet de la poste de Kanab. » Nouvelle information qu’il allait devoir assimiler. « Je ne vais donc pas y aller par quatre chemins : avez-vous cherché à prendre contact avec votre père récemment ? » Elle verrait à sa réaction s’il était sincère ou non. A moins qu’il ne soit bon comédien. Elle n’était pas franchement persuadée que ce soit lui l’auteur des lettres. En revanche, qu’il connaisse cette personne, d’une manière ou d’une autre, était beaucoup plus probable.
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Un café pour l'adjointe alors, soit. Dorian hocha la tête, préparant les boissons pour eux deux. Il ne savait pas le pourquoi du comment elle était la, pas dans les détails, mais le peu qu'elle avait dit lui avait fait comprendre que ça n'allait pas être une partie de plaisir. Il haussa alors les épaules lorsqu'elle s'excusa poliment d'être venu jusqu'à chez lui pour l'importuner. Phrase qu'elle devait dire à chaque fois qu'elle se trouvait dans cette situation, sans nul doute. - Il n'y a pas de problème, vous ne faites que votre métier. Je vous en prie, installez-vous.
Ça n'était pas sa faute après tout. Il la remercia silencieusement pour se mettre à lui parler sans détour de ce qui l'amenait ici. Merci, si on pouvait aller directement au cœur du sujet, ça serait mieux pour tout le monde. Ainsi donc, c'était la prison ou croupissait son vieux qui l'avait mandatée ? Dorian lui jeta un bref coup d'oeil alors qu'il versait le café dans les tasses. Les soucis venaient de lui ? Mais qu'est ce qu'il pouvait encore fabriquer ? Comme dit, à part attendre qu'on lui fasse l'injection fatale, que pouvait-il faire d'autre ? Essayer de remonter la secte depuis son trou ? Non, la reformer directement à la prison ? Il en serait encore capable cet idiot. Sans en avoir jamais eu la confirmation directe, il se doutait fortement qu'il y avait encore des adeptes dans la nature. Des anciens sûrement. Dorian était persuadé que si sa mère ne s'était pas ôtée la vie, elle en ferait encore et toujours partie. Mais la suite des mots de l'adjointe inquiéta doucement le directeur, qui déposa une tasse de café devant elle, avant de la regarder plus sérieusement, sa propre tasse en main. Pardon ? Un ancien de la secte chercherait à la ressusciter ? - Pardon ?
Ils étaient au courant de comment ça s'était terminé ou bien ? Oui, forcément … wow ! Ok doucement ! D'abord elle venait lui dire que quelqu'un voulait remettre cette secte de dégénérés sur les rails, et maintenant que la personne vivrait à Kanab ? Non mais pincez-le il rêvait ! Lui qui vivait tranquillement ici depuis des années, voilà qu'on lui apprend qu'un ancien taré était dans le coin ? Petit pique de stress qui monte. Aussi, sa question suivante, sur le fait d'avoir pris ou non contact avec son père ces derniers temps l'outra. Il fronça les sourcils avec un mouvement de recul, comme si cette idée lui donnait envie de vomir. Sa réaction fut alors très spontanée : - Non mais ça va pas ? Je n'ai aucune envie de reprendre contact avec lui.
Pour lui dire quoi de toute façon ? « Merci papa de tous les traumatismes que je me trimbale depuis, mais ne t'en fais pas je me soigne ? » Pardon pour l'adjointe qui, une fois de plus faisait son boulot, mais non. Moins il en savait de Joseph, mieux il se portait. Dorian finit par se poser à l'une des chaises de la cuisine, posant sa tasse sur la table. - Attendez … vous n'êtes quand même pas en train de me dire qu'on me soupçonne d'être le débile qui souhaite voir cette secte d'illuminés revenir au grand jour ? Je vous arrête tout de suite, ça n'est pas, et ce ne sera jamais moi.
Non par pitié. Sans qu'il ne le réalise, l'une de ses jambes se mit à tressaillir sous la table, soubresauts qu'il avait quand il était trop nerveux. La, comment ne pas l'être ! - Par contre, je vous crois sans problème lorsque vous me dites qu'il a encore des adeptes dans la natures. C'était des déglingués, vous auriez dû voir … enfin, non.
Personne ne devrait voir ça. Des gens complètement perdus dans leur vie, absolument voués aux paroles « divines » de Joseph … Et il y en avait au moins un qui traînait à Kanab ? Ça par contre, c'était une information qui l'inquiétait vraiment.
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Regan Trask
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Au fur et à mesure où elle lui exposait les raisons de sa venue à son domicile pour cette entrevue, Regan observait les diverses réactions à chaud de Westbrook. D’abord intrigué puis interloqué, il était flagrant qu’il ne s’attendait guère à ce quelqu’un – notamment la police – ne vienne lui parler de son géniteur tant d’années après. Et de toute évidence, cela l’inquiétait, à en croire la mine soucieuse qui s’imprimait sur ses traits tandis qu’il lui déposait une tasse café fumant devant elle. Non, décidément, elle avait du mal à l’imaginer dans le rôle de l’auteur des lettres que l’établissement pénitentiaire avait intercepté. Et l’adjointe n’en eut plus aucun doute lorsqu’il s’insurgea clairement à sa question de savoir s’il avait repris contact avec son père récemment. Non seulement sa réaction n’était pas feinte, mais de surcroit, il paraissait vraiment horrifié par cette éventualité. Mais elle se devait de poser cette question.
Regan leva les mains en signe de reddition lorsque l’écrivain s’horrifia. « Je suis navrée, mais j’étais obligée de vous poser la question. Admettez que vous représentez – pardonnez-moi l’expression – le suspect idéal dans le cadre de ces échanges. Ça vaut ce que ça vaut mais je ne pense pas que vous soyez impliqué dans tout ceci de près ou de loin. » En revanche, il pouvait probablement l’aider à identifier l’auteur de ces lettres. Car il connaissait cette personne, ou du moins, l’avait connue, c’était obligé. Westbrook paraissait encore plus sincèrement bouleversé d’apprendre que son gourou de père avait encore des adeptes dans la nature. « Mais hélas, c’est exactement ce que je suis en train de vous dire. » assura-t-elle d’un air contrit. « Ce mystérieux correspondant semble bien décidé à poursuivre l’œuvre de votre père… enfin si on peut appeler ça une œuvre, évidemment. »
Westbrook affirma qu’il y avait effectivement des illuminés parmi les anciens membres de la secte. De toute manière, Regan partait du principe qu’il ne fallait pas être très sain d’esprit pour intégrer une secte, et encore moins pour accepter de donner sa vie pour son gourou. « Je sais que je vous en demande beaucoup, mais pourriez-vous m’aider à retrouver l’auteur de ces lettres ?Je ne sais pas… les noms d’autres survivants ou d’adeptes qui étaient vraiment fanatiques ? » Elle comprenait qu’il s’agisse d’un pan de son existence qu’il souhaite oublier. Elle ne doutait pas non plus que les traumatismes de son passé n’occulte sa mémoire. Cependant, il était son allié le plus précieux dans cette enquête. « Probablement une personne qui serait dans votre âge ? »
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Non, il ne lui en voulait pas spécialement d'avoir posé la question, mais sur le coup, ça l'avait vraiment choqué. S'imaginer lui, à vouloir reprendre le flambeau ? C'était impensable. Et qu'il puisse représenter le coupable idéal, peut être d'un point de vue extérieur, mais pas du sien. Wow, ok, il ne savait pas ou cette discussion allait les mener, mais il allait avoir besoin de se changer les idées après... Retourner à ses légumes l'air de rien, non, pas aujourd'hui. Peut être aller se défouler, ou bien aller se planquer dans les bras de Kelsey … C'est selon … Elle le rassura tout de même un peu lorsqu'elle lui confia ne pas le penser impliqué la dedans. - Pour ce que ça vaut vous dites ? Beaucoup de mon point de vue.
Elle était tout de même l'adjointe, non ? Son avis importait tout de même. Bien qu'il y avait ses supérieurs dont la parole était plus importante, mais elle n'était pas une personne lambda qui donne son avis sur une affaire qui ne la concernait pas. Après, il n'avait rien à se reprocher, donc sur ce point la pour le moment il ne s'y attarda pas. Mais la suite, qu'il y ait dans les parages un taré en liberté l'interpellait davantage. Il eut l'air contrarié lorsqu'elle lui confirma que oui, c'était bien le cas. Un œuvre ouais … Il souffla alors, secouant doucement la tête. - Le pire c'est que ça ne m'étonne qu'à moitié. Les fanatiques, il y en a partout de toute façon.
De cette ancienne secte ou d'une autre, ou d'un mouvement de pensée différent. Il se fit peur tout seul à s'imaginer l'ancien de la secte faire partie de son voisinage... L'horreur. Alors quand elle lui demanda s'il voulait l'aider à retrouver cette personne, il eut un petit temps de pause, regardant son café comme si la réponse s'y trouvait. Il pourrait juste lui dire non, je ne veux plus rien savoir de tout ça. Mais dans un coin de sa tête, il savait qu'il aurait beau changer de nom, de ville, cette histoire le poursuivra. Autant faire quelque chose pour aider à enrayer un nouveau drame potentiel. Dorian releva le regard vers l'adjointe : - Je veux bien vous aider. En revanche, vous me parlez de personnes que je n'ai plus revu depuis 24 ans maintenant. J'ai oublié pas mal de nom, mais ma mémoire reste bonne sur beaucoup de choses. Malheureusement. Il restait beaucoup de gamins de mon âge lorsque la secte a été démantelée. Des plus jeunes encore. Ce n'est pas impossible que ce soit l'un des parents survivants d'un des gamins qui a continué à bourrer le crâne du suspect.
Tout à fait possible. Dorian ne s'imaginait pas un des anciens vouloir reprendre le flambeau de la sorte. Trop vieux, plus assez d'énergie. Elle avait probablement raison en imaginant que ça devait être quelqu'un de l'âge de Dorian. Logique, oui. - Elles … elles disaient quoi, ces lettres ?
Se risqua t-il. Est ce qu'il y avait quelque chose qui pourrait lui donner un indice ? Sur ce que faisaient ses parents, si même il y avait un risque que ce soit un autre gamin qu'avait engendré Joseph ?
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Regan était vraiment navrée de de voir raviver autant de mauvais souvenirs et de déterrer les fantômes du passé de cet homme. Si l’éventualité qu’il soit l’auteur des lettres adressées à son géniteur lui avait effleuré l’esprit lorsqu’elle avait pris connaissance des informations, elle n’avait désormais aucun doute sur le fait qu’il n’avait strictement rien à voir avec tout ça. C’est pourquoi elle se hâta de le rassurer face à son expression horrifiée à la découverte des faits qui avaient motivés la visite de l’adjointe à son domicile. D’ailleurs, Dorian lui fut reconnaissant lorsqu’elle lui confia qu’elle ne le pensait pas impliqué. L’homme paraissait réellement atterré de découvrir qu’un illuminé souhaitait reprendre le flambeau laissé par son paternel et faire revivre la secte. Regan lui demanda son aide, consciente qu’il pouvait refuser à tout moment. L’aider équivaudrait à replonger dans son passé et les traumatismes associés à celui-ci. Elle pouvait parfaitement concevoir qu’il n’ait nullement envie d’évoquer de près ou de loin ce pan de sa vie, même si pourtant son assistance lui serait extrêmement précieuse. Aussi lui laissa-t-elle le temps de réflexion nécessaire, sans mot dire.
Finalement, Westbrook releva son nez de sa tasse de café, annonçant qu’il acceptait de l’aider. Evidemment, il émit quelques bémols, notamment lié au fait qu’il n’avait plus eu aucun contact avec quiconque de la secte depuis plus de vingt quatre ans. Regan hocha la tête sentencieusement et esquissa l’ébauche d’un sourire en le remerciant. « Je suis consciente du sacrifice que je vous demande et ce que cela représente pour vous. Mais vraiment, vous êtes sûrement la personne la plus qualifiée pour nous aider à coincer ce détraqué. » Et elle le pensait sincèrement. « Pour ce qui est des noms, je pense qu’il est possible de trouver une liste des survivants de la secte à son démantèlement. Peut être qu’une liste de ce genre pourrait vous rafraichir la mémoire. » Westbrook se hasarda ensuite à lui demander ce que contenait les lettres. « Je ne les ai pas lu. Pas encore. Le pénitencier doit me les faire parvenir, enfin des copies, par messagerie sécurisée. De toute évidence, la personne qui écrit à votre père avait déjà connaissance du fonctionnement de la secte à sa période de gloire. Il lui voue son admiration et sa dévotion, tout en lui demandant des conseils, pour ce que j’en sais. Evidemment, votre père c’est empressé de lui répondre avec emphase et de l’encourager. Mais à aucun moment il n’insinue connaitre l’identité de son admirateur. » Pour autant, cela ne signifiait rien de tangible. Andrews pouvait très bien avoir deviné l’identité de l’auteur des lettres, mais la taire volontairement. Fou mais pas idiot. « Votre père avait-il des… bras-droits ? Des personnes qui lui étaient plus proches de lui que les membres lambdas de la secte ? »
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Dans le fond, l'envie de reparler de cette secte d'abrutis congénitaux lui faisait défaut. Ça pouvait se comprendre. Par contre, il y avait quelque chose qu'il détestait encore plus, c'était l'idée qu'elle puisse renaître de ses cendres. Ça non ! Qu'elle reste la ou elle était, morte et enterrée, oubliée de tous. Elle ne méritait que ça ! S'imaginer que quelqu'un soit assez fou pour vouloir la remettre sur pieds le faisait frissonner de dégoût. Dorian ne savait cependant pas si elle pensait vraiment qu'il soit le mieux placé pour les aider. Une technique comme une autre d'obtenir son aide peut être. Soit. Dorian choisi alors de coopérer. De faire taire les émotions négatives que tout cela faisait naître en lui. Il allait tout mettre dans un coin, pour gérer après. Ça, il savait faire. Sauf que lorsque le moment ou il allait devoir faire à nouveau face à ces émotions refoulées, il savait qu'il allait en baver. Tant pis. Une liste de nom … Il y médita légèrement. - Possible … ça ne coûte rien d'essayer. Mais ça risque d'être long. Il y avait du monde, et même si on retire les gens décédés depuis, il doit en rester pas mal dans la nature.
Entre ceux qui s'étaient tués lors du suicide collectif et ceux morts de vieillesse ou d'autres façons, en vingt-quatre ans, il y avait sans aucun doute du ménage qui fut fait. Pas plus mal pour certains d'ailleurs. Dommage par contre que l'adjointe n'ait pas connaissance de la teneur des lettres. Ça, ça aurait pu les aider grandement. Il y avait toujours dans les mots des indices. Tout ce qu'ils savaient, c'est que l'auteur des lettres savait comment fonctionnait la secte jadis. Quelqu'un d'assez fou pour vouloir reprendre les rênes, hélas, à l'époque, il y en avait … tous peut être pas, mais une bonne partie des membres, s'ils étaient encore à fond dans le délire, oui, c'était possible. Dorian soupira doucement, avant de prendre une gorgée de sa boisson et de la reposer. - Allez savoir, ils ont peut être utilisé un code, uniquement connu par les anciens membres. Ou qui ne leur ferait écho qu'à eux seuls. La de suite je n'ai plus d'idée qui me vient, mais si je voyais l'un de ces mots, ça me reviendra sans aucun doute. Mais je ne sais pas si vous aurez droit de me les montrer.
Lire la relation épistolaire qu'avait son paternel et un admirateur ? Ça ne fera pas partie de ses lectures préférées, soyez-en sûr. Mais s'il fallait passer par la pour s'assurer qu'une telle chose ne se produise pas, alors soit. Plus jamais. Quand à la question de savoir si son vieux avait des sortes de bras-droits, des gens à qui il pouvait déléguer des tâches, Dorian hocha la tête. Il ne pensait bien sûr pas à sa mère ou ses autres femmes, elles n'étaient la que pour assouvir ses bas instincts. - Il y en avait oui. Tel le mégalo qu'il était, il avait douze disciples.
Air blasé de Dorian. Comme un certain Jésus-Christ. Ça vous donne une idée du personnage... Le truc d'avoir ce nombre-la n'avait pas été présent quand il était petit, ce n'est que quelques années plus tard, une fois la secte florissante, qu'il avait désigné petit à petit des gens de confiance, pour répandre « l'ordre et la bonne parole, et punir les pêcheurs afin de les aider à rester dans le droit chemin ». En gros, des gens aussi barrés que lui. - Mais dans mes souvenirs, ils avaient son âge, à peu de choses près. Quoique ….
Il se tu alors, se remémorant certaines choses, qui d'habitude étaient bien enfouies. La plupart de ses disciples, majoritairement des hommes, avaient son âge à cette époque. La trentaine bien avancée. Mais dans ses dernières années, un de ces disciples, puisque c'était vraiment leur nom qu'il leur donnait, en avait remplacé un, qui était décédé. Une mort naturelle, soit dit-en passant. Lui en revanche … - Non, il y en avait un, plus jeune … je ne sais pas quel était son âge, mais il n'avait pas le même que Joseph et sa clique. Caleb … Caleb je ne sais plus son nom de famille. Je ne suis même pas sûr de l'avoir su un jour.
Ça n'était pas important, vu qu'ils formaient tous une belle et grande famille ! … Bande de cons. Alors au final, s'il y avait une liste de prête, ça serait peut être bien utile...
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Métier : Adjointe au shérif au Kanab Police Department, depuis fin 2016 Etait détective à Helena, dans le Montana auparavant
Regan était consciente de ce que l’aider dans cette enquête allait coûter à Dorian. Hélas, elle n’avait guère le choix que d’avoir recours à ses connaissances et souvenirs concernant la secte de son père. Etablir une liste de nom ne serait pas simple, elle s’en doutait d’avance. « Effectivement, c’est un peu chercher une aiguille dans une botte de foin. C’est ça le boulot de flic, la plupart du temps. » admit-elle avec un demi-sourire. Vingt quatre années s’étaient écoulées depuis le suicide collectif et l’arrestation du gourou. Autant dire qu’il avait pu s’en passer des choses pour les anciens membres de la secte, dans ce laps de temps.
Elle laissait Westbrook fouiller dans sa mémoire et faire le tri dans ses souvenirs, ne cherchant pas à le presser. Cela aurait été totalement contreproductif. Il évoqua notamment une histoire de code, entre les membres, qu’ils utilisaient par le passé, sans parvenir à se rappeler les mots utilisés. Puis, il lui expliqua que son père s’était octroyé douze disciples. Tout un symbole, démontrant bien l’état psychologique perturbé de l’homme. Puis enfin, un nom sorti : Caleb. Un disciple, plus jeune que les autres, arrivé sur le tard dans le cercle privilégié de ceux-ci. Regan se promit de vérifier une fois au bureau si elle trouvait une quelconque trace de ce dénommé Caleb, à espérer que ce soit son véritable prénom. « Caleb. C’est un début. Vous souvenez vous comment il était ? plutôt du genre fanatique ? dangereux ? » demanda-t-elle, tout en réfléchissant de son côté. « Serait-il possible que votre… père ait eu d’autres… enfants ? Je veux dire, bien souvent dans les sectes, le gourou s’octroie un certain droit de cuissage sur ses ouailles, donc… désolée, ma question est sans doute déplacée. » Pourtant, qui mieux qu’un enfant biologique, légitime ou non, pour reprendre le flambeau de l’œuvre folle de son géniteur ? « Désolée mais je me dois d’étudier toutes les pistes possibles et imaginables, même si elles ne sont pas forcément agréables à entendre. » Il y avait une autre idée qui lui trottait dans la tête. Un moyen de déstabiliser Joseph Andrews. Que Dorian vienne avec elle le voir dans le couloir de la mort. Qui sait, peux être confierait il des éléments cruciaux à son fils légitime sachant la peine capitale arriver ? Mais elle savait que cette idée ne plairait pas du tout à Westbrook, et qu’il refuserait certainement. Aussi n’avait-elle pas l’intention de lui proposer de suite.
Statut civil : En couple avec Kelsey, avec un divorce en cours
Métier : Directeur d'école primaire
Logement : Une maison sur Moreland, à vendre si vous êtes intéressé
Messages : 898
Trigger Warning : Liés à son histoire : dérives sectaires / abus psychologiques et physiques / violence et abus infantiles / suicide
Infos diverses : ‹ Père de jumeaux de huit ans, Maximilian et Malenia
‹ A grandi dans une secte jusqu'à ses 14 ans dont le père était le gourou.
‹ Voit régulièrement une psy
‹ Lutte pour se libérer de ses démons
‹ Claustrophobe
Dorian adressa un bref sourire mi compatissant mi amusé à l'adjointe. Effectivement, elle ne devait pas faire un boulot facile. Ça n'était sûrement pas comme les séries que l'on pouvait voir ou les livres que l'on lisait ou les héros trouvent toujours le coupable à tous les coups. - J'imagine que ça ne doit pas être évident tous les jours.
Que son job. Aller remuer aussi d'anciennes affaires telles que celle de cette secte ça ne devait pas être évident, vu le temps qui s'était passé depuis. Et Dorian espérait qu'elle avait le cœur bien accroché et qu'elle en avait vu d'autres, parce que si elle tombait sur les détails des sévices infligés au sein de cette secte … N'y pensons pas. Sinon il allait vomir. Aller, tant mieux si le nom de Caleb était un bon début ! Pas sûr que ça mène à quelque chose, mais ça seul l'avenir nous le dira. Quand à savoir comment il était, Dorian afficha un air un peu las, soupirant doucement. - Complètement taré. Comme tous les autres. Imaginez-vous un idiot qui croit dur comme fer être un élu et se donnant des libertés suite à ça, se partageant un neurone avec tous les autres fidèles et vous avez le type.
Qui correspondait à beaucoup de fanatiques. On parle bien des adultes, parce que tous les enfants qui vivaient la, n'y étaient pour rien. Parlant d'enfants, elle lui demanda ensuite s'il avait eu d'autres gosses, et ce avec de bons arguments. Avant de s'excuser si sa question fut déplacée. Dorian lui adressa un maigre sourire, lui faisant un petit signe de main, l'air de dire que ça n'était rien. - Ne vous en faites pas, ça va.
Il était un peu en mode automatique. A mettre le plus de distance possible entre ce qu'ils se disaient et ce qu'il ressentait. C'était un coup à ce qu'il pète un plomb ensuite, mais à la limite, ça ne serait pas la première fois. - Et vous avez vu juste. Pour tout vous dire il avait plusieurs épouses. Une pour chaque jour de la semaine, à peu de choses près. Avec lesquelles il a eu d'autres enfants. J'ai juste eu l'infime honneur d'être le premier du troupeau.
Notez bien l'ironie. De toute façon, aîné ou cadet, tous s'en étaient pris plein la gueule. Vraiment. De façon un peu différente pour chacun, selon l'humeur du jour du vieux, ou de l'inspiration … Dorian ? La majeure partie du temps, outre les sermons, c'était les coups, l'humiliation, l'isolement dans ce foutu placard. D'autres gamins c'était … Non stop. N'y pensons pas. Dorian regarda à nouveau Regan après une brève absence alors que les souvenirs lui remontaient à la gorge. - Je peux être franc avec vous ? Je ne pense pas qu'un seul de ses enfants ait pu avoir en tête de reprendre les rênes. Qu'ils soient devenus des débiles, des gens complètement paumés, voir à tourner bien pire … ça ne m'étonnerait pas. Mais après tout ce qu'on s'est prit, tout ce qu'on a subit, tout ce qui a été fait …. Je ne peux pas croire une seule seconde que l'un d'eux puisse s'y adonner à son tour.
On a beau dire, les enfants élevés dans la violence devenaient violents. Mais la, ça dépassait tout. C'était le genre d'histoire que l'on lisait pour se faire peur, pour se dégoûter un peu du genre humain, poussé par une curiosité morbide. Le genre de choses qu'on ne souhaite à personne. Oh bon sang, il aurait vraiment dû ajouter quelque chose de plus fort dans son café … Dommage qu'ils n'aient rien à la maison pour ça tiens.
Jeu 18 Juil 2024 - 18:35
